Un temps chaud et humide associé à des écarts de températures importants entre le jour et la nuit : voilà les conditions qui favorisent donc les attaques de l’oïdium. Aussi appelé blanc, ce champignon se développe sur les feuilles en formant un feutrage grisâtre. Découvrez dans cet article nos idées pour un traitement oidium naturel.
Reconnaître l’Oïdium sur les plantes touchées
L’oïdium est un champignon microscopique redouté de tous les jardiniers. Il forme ainsi un feutrage blanc à la surface des feuilles de nombreuses plantes. Parmi les plantes les plus touchées :
- Au potager, tous les légumes de la famille des Cucurbbicaritacées y sont en effet particulièrement sensibles : la courge, le potiron, la courgette, le concombre, le cornichon ou encore le melon…
- Au jardin d’ornement, certains arbustes comme le laurier palme, le fusain en sont aussi souvent atteints. Mais aussi et surtout, l’oïdium est fréquent sur les rosiers.
- Au verger, la vigne et certains arbres fruitiers comme les pêchers sont également gênés par le développement de l’oïdium.
Des températures contrastées sont favorables à la maladie du blanc
L’oïdium a besoin d’un temps chaud pour se développer, mais pas forcément d’une humidité trop importante. Il apparaît aussi par temps sec, surtout lorsque les écarts de températures entre le jour et la nuit sont importants, c’est-à-dire vers la fin du printemps (en juin) ou de l’été (en septembre).
Cette maladie cryptogamique se répand alors à la surface des feuilles en formant des taches poudreuses blanches ou grises, filamenteuses (à cause des mycéliums).
Pour se nourrir, les suçoirs du champignon s’enfoncent ensuite dans les jeunes tissus et vident les cellules qui meurent. Puis les feuilles brunissent et sèchent.
Des moyens de prévention simples contre l’oïdium
Certaines habitudes sont en effet très efficaces pour empêcher ou ralentir l’apparition du blanc :
- Eclaircissez tout d’abord les jeunes plants et ne les serrez pas trop quand vous les plantez. Lorsque les feuillages se touchent et que l’air circule mal entre les feuilles, la maladie s’invite.
- Si vous cultivez vos légumes sous serre, aérez-la ensuite convenablement tous les matins. Les écarts de températures importants accentuent en effet la formation de gouttelettes de condensation. Il faut donc assécher au plus vite l’atmosphère au petit matin pour ne pas favoriser l’oïdium.
- Arrosez également peu les plantes sensibles, surtout celles cultivées sous tunnel. Arrosez-les ainsi toujours au pied avec le goulot de l’arrosoir, en évitant au maximum de mouiller les feuilles.
- Surveillez enfin quotidiennement l’état de vos plantes pour agir dès les premiers signes de la maladie du blanc. Retirez alors les parties malades et traitez sans tarder.
Quel traitement oidium naturel faire en curatif ?
Tous les traitements ci-dessous sont compatibles avec une agriculture biologique de vos légumes, mais en respectant les dosages.
La décoction d’ail
C’est grâce à ses composés soufrés que l’ail est efficace contre l’Oïdium.
- Réduisez ainsi en purée 100 g de gousses d’ail frais.
- Versez-les ensuite dans 1 litre d’eau de pluie.
- Puis portez à ébullition pendant 20 minutes dans une vieille casserole couverte.
- Laissez refroidir, filtrez, pulvérisez enfin rapidement la décoction sur les feuilles.
La décoction de prêle
Grâce à sa richesse en silice, la décoction de prêle pulvérisée sur les feuilles agit en prévention contre l’apparition de l’oïdium.
Pour la préparer :
- Laissez tout d’abord macérer 100 g de feuilles fraîches de prêle pendant une journée entière dans de l’eau de pluie.
- Ensuite, faites bouillir le mélange pendant 20 min.
- Puis, laissez refroidir et filtrez pour éliminer les petits résidus.
Cette décoction s’utilise diluée à 10% ou 20% dans de l’eau de pluie. Un traitement à renouveler aussi régulièrement que possible pour une prévention efficace.
Un traitement oidium bio avec du lait
Des pulvérisations faites tous les 15 jours avec du lait demi écrémé sont aussi efficaces pour lutter naturellement contre les champignons responsables de l’oïdium.
- Versez d’abord 1 litre d’eau de pluie dans le pulvérisateur.
- Puis ajoutez 100 ml de lait et une cuillère à soupe de savon noir en guise de mouillant.
- Fermez, agitez, puis pulvérisez sur vos légumes sensibles tôt le matin, avant les fortes chaleurs…
Un traitement à renouveler au bout de 2 jours, puis à pulvériser toutes les semaines par la suite.
La poudre de bicarbonate de soude
Fabriqué à partir de roches calcaires et de sel, le bicarbonate est un traitement naturel qui stoppe le développement de l’oïdium.
Dès les premiers signes de la maladie :
- Diluez ainsi 2 cuillères à café de bicarbonate dans un litre d’eau de pluie.
- Ajoutez ensuite une cuillère à soupe de savon noir qui va permettre d’adhérer aux feuilles.
- Agitez, puis pulvérisez.
Un traitement à renouveler également tous les 7 à 8 jours jusqu’à disparition totale du champignon.
Un traitement oidium à la bouillie bordelaise
Utilisée depuis longtemps, la bouillie bordelaise est en effet un produit au cuivre très efficace pour prévenir et traiter l’oïdium en curatif. Ses propriétés antifongiques restent utilisables en agriculture bio, mais en raisonnant son usage.
La dose de poudre à diluer par litre d’eau varie en fonction des plantes, de 10 g à 20 g. Pulvérisez ainsi la bouillie par temps chaud et sec, tous les 15 jours ou toutes les semaines jusqu’à la disparition de l’oïdium.
Un traitement au soufre
Fabriqué à partir de soufre naturel, ce produit est disponible sous forme liquide ou en poudre à diluer dans l’eau.
Pour être efficace, il doit être pulvérisé entre 18 et 30°C maximum car au-delà, les vapeurs de soufre sublimées sont toxiques pour les feuilles.
Les huiles essentielles pour un traitement oidium en douceur
A la mode ces dernières années, les huiles essentielles permettent aussi d’aider les plantes à lutter contre l’oïdium. Grâce à leurs propriétés antifongiques, l’huile essentielle de sarriette (Satureia montana) et d’orange sont parmi les plus efficaces en curatif. Quelques millilitres dilués dans un litre d’eau suffisent ainsi.