Sparmannia africana ne fleurit pas | Jardipartage

Un Sparmannia qui ne fleurit pas…pourquoi ?

Marianne B. m’écrit pour prendre conseils sur la conduite à tenir avec un Sparmannia africana qu’elle cultive en pots depuis quelques années :

« J’ai un Sparmannia africana, depuis plusieurs années. Il est maintenant aussi grand que moi (1 m 66). Il a passé les hivers précédents à l’intérieur de la maison, et toutes ses fleurs avortaient alors à l’état de boutons. J’ai cru comprendre qu’il ne fleurissait jamais en intérieur.

J’ai fait fermer ma terrasse à l’automne, et c’est donc le premier hiver qu’il passe dans cette nouvelle véranda, non pas dehors, pas non plus à l’intérieur, chauffé de la maison, mais dans cet espace intermédiaire, plus froid. Il est juste en train de faire des boutons de fleurs qui, pour la 1ère fois, n’ont pas l’air d’avorter !

Je souhaite savoir si c’est le bon moment pour lui mettre de l’engrais (quel genre? avec plus de potassium pour les fleurs?) puisqu’il fleurit, ou bien le mauvais moment parce que nous sommes en hiver, sachant que pour une plante de l’hémisphère sud, c’est l’été….

Je précise que j’habite dans la plaine de l’Hérault. »

Sparmannia ou tilleul d’appartement: un feuillage décoratif

Le Sparmannia est un cousin lointain sud africain du tilleul européen. Cette plante que l’on surnomme « tilleul d’appartement » présente de nombreuses feuilles échancrées, vertes et larges. Elle se cultive en pots en France. Bien qu’elle puisse être placée en extérieur l’été, elle doit impérativement être abritée dès l’automne et l’hiver venus. Le Sparmannia pousse très vite et se couvre en fin d’hiver ou au début de printemps (avril, mai) de grandes fleurs blanches.

Sparmannia africana interieur | Jardipartage
Le Sparmannia développe de belles feuilles cordiformes Il est aussi connu sous le nom de tilleul dappartement à cause de son appartenance à la famille des Tiliacées photo fin 2013

Marianne a bien fait de déménager son Sparmannia dans la véranda. Il a en effet besoin d’une ambiance plus fraîche pour préparer sa floraison. L’intérieur de la maison, trop chaud et surtout trop sec en hiver si l’on ne brumise pas régulièrement les feuilles, lui convient moins. Le maintien en véranda lui fait également bénéficier de davantage de lumière qu’en intérieur. C’est aussi certainement l’une des raisons pour lesquelles les boutons grossissent cette année et ne tombent pas comme par le passé.

Comment le faire fleurir ? Apportez de l’engrais

Pour l’aider à soutenir sa floraison, vous pouvez lui apporter dès maintenant un peu d’engrais riche en potasse. Un engrais formulé pour plantes d’intérieur est idéal. Diluez-le dans l’eau d’arrosage et réalisez l’apport uniquement lorsque la terre est humide. Vous risquez autrement de brûler les racines. Une fertilisation tous les 15 jours est suffisante. Comme le Sparmannia est gourmand, un rempotage annuel est à prévoir, notamment  si vous constatez que les racines sont à l’étroit.

A défaut, effectuez un surfaçage en remplaçant une couche de 4 à 5 cm de substrat du pot par du terreau fertile.

Si le volume de la plante est trop important, vous pourrez aussi la tailler raisonnablement après la floraison ou en octobre/novembre. Supprimez alors les grands tiges qui partent dans tous les sens.

Vous pouvez vous aussi me poser vos questions en m’adressant un courriel à l’adresse contact@jardipartage.fr. Pensez alors, comme Marianne, à décrire précisément votre problème et à joindre une ou plusieurs photos de qualité.

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Bruno Nunez
Jardinier près de Pau, je jardipartage à travers ces pages ma passion pour les plantes et le jardin à travers des conseils de jardinage, des astuces, des expériences, des portraits...bref, un peu de tout...Et bien sûr, du bio, rien que du bio, avec une bonne dose de bon sens !

9 réflexions sur “Un Sparmannia qui ne fleurit pas…pourquoi ?”

  1. Bonjour Bruno,

    Le feuilleton Sparmannia continue après un hiver passé à des soins attentifs pour sauver ma plante. J’ai éliminé, semble-t-il, toutes les chenilles, chrysalides et papillons (voir photos jointes). Puis une période de rétablissement, très longue, a suivi. Bien sûr, pas de fleurs cet hiver, il a été très éprouvé, il est toujours en phase de récupération et peu à peu, les nouvelles feuilles restent entières et belles, celles qui ont subi l’attaque sont de moins en moins nombreuses (ci-joint photos prises aujourd’hui 22 avril 2016).
    Je suis devenue « experte » en Noctuelle et en Autographa Lambda !
    Maintenant, je croise les doigts ! Le combat a été long et laborieux.
    Bien cordialement,
    Marianne
    Cocon de la chenille du Sparmannia
    Chenilles du sparmannia
    Feuille du sparmannia dévorée
    Nocutelle papillon du Sparmannia
    Sparmannia convalescent
    Sparmannia attaqué par une chenille

    1. Bonjour Marianne,

      Merci d’avoir pensé à me tenir au courant de la suite de vos aventures. Effectivement, vous avez du livrer un sacré combat pour vous débarrasser de cette chenille.

      Personnellement, je suis assez inquiet pour l’avenir de constater que de plus en plus de ravageurs font leur apparition (suite à la mondialisation des marchandises ?) et qu’il devient de plus en plus difficile de lutter.

      La pyrale du buis par exemple fait des ravages ici dans le Sud Ouest depuis son apparition l’an dernier. seulement Ces chenilles tuent les buis en 4/5 jours alors que jusqu’alors les plantes ne connaissaient aucun ravageur.
      C’est la même chose pour la drosophile Suzuka qui s’attaque aux cerisiers…et les exemples se multiplient.

  2. Bonjour Bruno,

    Six mois plus tard, voici la suite du feuilleton Sparmannia ! Ma plante a bien souffert de la canicule, arborant une mine piteuse, des trous apparaissaient sur ses feuilles. Les mois passaient et je pensais le perdre. Un jour, j’ai découvert une chenille verte sur une feuille. Je n’ai pas eu le temps de m’en occuper assidument et il continuait à péricliter. J’ai enfin pu lui consacrer plus d’attention et ai découvert (après recherches sur internet) qu’un papillon, la Noctuelle, y pondait ses œufs et les chenilles afférentes dévoraient mon Sparmannia. Je suis partie à la chasse, j’ai récolté deux, quatre six, huit chenilles ; les ai enlevées de ma plante. J’ai pu les observer et confirmer qu’il s’agissait bien d’exemplaires de la Autographa gamma et/ou lambda, provenant du papillon Noctuelle (marques reconnaissables sur ses ailes), dont j’ai également capturé deux exemplaires. Ce week-end, j’ai encore inspecté mon Sparmannia et l’ai libéré de quatre chenilles (deux grandes et deux minuscules). J’ai aussi découvert une chrysalide dans son cocon. J’espère encore sauver mon Sparmannia. J’ai devant les yeux tous les stades sauf les œufs.
    Comment peut-on reconnaître ces œufs ? Et y a-t-il un traitement contre ces nuisibles qui ne soit pas chimique ? J’aimerais tellement pouvoir le remettre en forme pour qu’il me fasse à nouveau cadeau de ses fleurs si délicates et si belles cet hiver ?
    Merci d’avance.
    PS Je peux essayer de vous envoyer des photos, mais ne suis pas experte en la matière depuis mon ordinateur à la maison, avec lequel je fais à peine connaissance… Je pourrais vous les envoyer à partir de ma boîte électronique ?

    1. Bonjour Marianne,

      Comme pour toute chenille, le bacillus thuriengensis (insecticide bio) doit être efficace. Le produit est pulvérisé sur les feuilles. Les chenilles l’ingèrent. Les bactéries qu’il contient paralysent le système digestif des chenilles qui cessent de s’alimenter et meurent rapidement. A essayer donc s’il reste des chenilles. Ce bacillus se trouve facilement en jardineries. ( référence BT, demandez au vendeur)

      L’engrais universel « plantes fleuries » est bien sûr encore possible. Réalisez un apport tous les 15 jours à trois semaines dans une terre préalablement humidifiée. Cela suffit.

      En espérant que votre plante se porte rapidement mieux et que sa floraison vous couvre de plaisir comme l’an dernier.

  3. Bonjour Bruno,
    Il y a 2 mois, j’ai eu des gros problèmes de pucerons qui se sont propagés rapidement et massivement à partir de quatre plants d’anémones géantes superbes que je venais d’acheter et de placer dans ma véranda; et en voulant me renseigner sur les insecticides bio, j’ai découvert une fleur qui en contient : le Pyrèthre de Dalmatie (Tanacetum cinerariifolium), il ressemble à une grosse Marguerite. L’idée m’est venue d’en planter en pot dans ma véranda et pourquoi pas aussi dans le jardin. Ma question est : la fleur en elle-même a-t-elle un pouvoir répulsif sur les insectes, telle quelle, sans transformation ? Si oui, quid des abeilles, des papillons et coccinelles ? J’ai aussi subi une invasion de cochenilles sur plusieurs sortes de plantes et mes 2 pots de violettes sont peut-être en train de succomber à des araignées rouges…
    Merci d’avance pour votre avis et vos conseils.
    Bien cordialement
    Marianne « Sparmannia »

    1. Bonsoir Marianne,

      Je ne connais pas vraiment le pyrèthre de Dalmatie mais les propriétés des plantes sont généralement valables après fabrication d’une décoction ou d’un purin à base de leurs feuilles ou de leurs fleurs. Je suppose qu’en tant que telle, cette plante n’aidera pas à repousser les insectes mais qu’une solution contenant un extrait de ses fleurs permettra d’en extraire l’insecticide naturel. Il faudra alors le pulvériser sur les plantes atteintes. Pas d’inquiétude donc pour les insectes butineurs !

      D’autres solutions maisons et bio existent. Pour les pucerons, la pulvérisation d’une solution à base de savon noir est efficace. On peut remplacer le savon noir par du savon de Marseille (dissoudre 2 cuillères à soupe de savon dans 1 l d’eau tiède). Pour les cochenilles, on ajoute à cela une cuillère à soupe d’alcool à brûler. Surtout, bien pulvériser le dessous des feuilles. Les pucerons notamment ne sont pas si stupides et s’abritent au revers. A la fin, rincez bien les plantes à l’eau (jet moyen). Vos plantes devraient avoir bien meilleure mine 😉

  4. Marianne BOURGEOIS-PEREZ

    Bruno,
    Je viens de voir votre billet sur mon Sparmannia !
    Je n’ai malheureusement pas pu vous envoyer de nouvelles photos des fleurs : elles sont toujours en boutons, très lentes à grossir, j’ai même l’impression qu’elles stagnent depuis… mais en tout cas, elles ne sèchent pas (comme les années précédentes) et je garde espoir. Ce sera peut-être pour le printemps…
    Bien cordialement.
    Marianne

    1. Bonsoir Marianne,

      Merci pour ce retour. Je vous propose deux choses puisque cet article est un peu le vôtre !
      – D’une part, vous pouvez commenter quand bon vous semble pour nous faire connaître l’avancée de sa floraison (je pense personnellement qu’il fleurira dès ce printemps 🙂 )
      – D’autre part, je peux mettre à jour le billet avec une de vos photos des fleurs quand elles apparaîtront !
      Nous sommes tous pareils: impatients que nos petites merveilles fleurissent 🙂

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