Maladie des tomates et leurs solutions © Jardipartage
L’humidité est le principal ennemi des tomates ! Par temps chaud et pluvieux, ou à tendance orageuse, les tomates se montrent en effet plus sensibles aux maladies. Ces dernières progressent alors très rapidement si leur développement n’est pas enrayé, allant jusqu’à anéantir une cueillette qui s’annonçait pourtant prometteuse. Dans cet article, apprenez à identifier les principales maladies des tomates et découvrez comment les prévenir ou les stopper.
Des taches blanches ou claires apparaissent sur la face des tomates exposée au soleil. Sans réelle conséquence sur la récolte ou la qualité des fruits, ce phénomène s’apparente à un « coup de soleil ». Pour l’éviter, ombrez artificiellement ou conservez un maximum de feuilles au-dessus des grappes de tomates qui permettront de tamiser le soleil et d’offrir un ombrage naturel.
Les grappes de fleurs se développent normalement mais elles sèchent et tombent avant le début de la formation des fruits. Plusieurs facteurs peuvent expliquer le problème rencontré :
Vous avez planté vos jeunes plants de tomates au cours des derniers jours et des taches brunes apparaissent soudainement sur les tiges ou sur les feuilles ? Pas de panique ! C’est peut-être tout simplement à cause du froid ? Vous les avez peut-être plantées trop tôt, non ?
Il faut savoir qu’une baisse brutale des températures, en particulier la nuit, est assez fréquente au mois de mai. Cette fraîcheur est même parfois renforcée par des coups de vent ou un temps pluvieux. Les tomates sont frileuses, elles se mettent momentanément en pause. Si les taches marron ne s’étendent pas, elles prendront du retard mais recommenceront à se développer dès le retour de journées plus chaudes. Sinon, il faudra les remplacer.
Souvenez-vous ! Il faut toujours laisser passer les Saints de Glace (11, 12 et 13 mai) pour éviter tout déception !
Le haut des tomates, autour du pédoncule, présente de larges taches jaunes. Cette partie reste souvent dure et ne parvient pas à maturité. A ne pas confondre avec un « coup de soleil », ce problème physiologique traduit une carence en potasse et survient surtout lorsque les tomates sont cultivées sur un sol en partie épuisé. C’est notamment le cas des tomates installées au même emplacement (serre, tunnel) que l’année passée.
L’extrémité des tomates en formation, à l’opposé du pédoncule, noircit ou se couvre de taches noires anormales qui s’élargissent et deviennent molles. La nécrose apicale, ou maladie du cul noir, n’est pas une maladie en soi, mais bel et bien un problème physiologique dont l’apparition est consécutive à un arrosage irrégulier associé à un défaut d’assimilation par la plante de Calcium. Certaines variétés, comme la tomate cornue des Andes, sont réputées plus sensibles. Pour prévenir le problème, vous pouvez arroser régulièrement les semis avec du lait dilué à 10% (100 ml pour 900 ml d’eau de pluie) ou prévoir un apport d’une poignée de cendres (ou de dolomie) à la plantation en terre. Le « cul noir » des tomates est souvent confondu avec l’alternariose, une maladie fongique aux symptômes similaires. Le cul noir ne concerne cependant que l’extrémité du fruit.
Votre pied de tomates était bien développé ? Il portait même des bouquets de fleurs avant que sa croissance ne s’arrête brusquement ? Ses feuilles ont ensuite jauni malgré quelques arrosages réguliers ? Voilà les symptômes de la maladie du pied noir de la tomate.
Elle est due à un champignon capable de rester dans le sol d’une année sur l’autre. Voici les bons gestes pour lutter ou l’éviter :
Des fissures ou des crevasses apparaissent sur le dessus des tomates, près du pédoncule, ou de manière concentrique sur le fruit. Le problème survient généralement après un arrosage abondant, à la suite par exemple d’un orage de pluies diluviennes. Les tissus se gorgent d’eau, puis se distendent et éclatent. Les fissures ne sont pas véritablement un problème dans la mesure où elles concernent des fruits proches de la maturité. Elles offrent cependant une plaie ouverte dans laquelle ne tardent pas à s’engouffrer des punaises noires ou des maladies fongiques.
Le problème concerne surtout les grosses tomates comme la cœur-de-bœuf, l’ananas. Il arrive que le fruit se déforme et que se créent de grandes crevasses à la peau dure: les anglosaxons appellent cela le catface (face de chat).
Ce problème est dû à des températures trop basses entre le moment où la fleur s’est épanouie et celui où elle a été pollinisée.
Une tomate crevassée ne revient pas à la normale. Elle continue de se déformer jusqu’à sa maturité. Elle est moins jolie mais son goût n’est pas altéré.
Certaines années, de petites punaises noires tachetées de blanc envahissent les tomates. Elles piquent la peau des fruits, créant de petites taches jaunes et creusent progressivement l’épiderme pour s’introduire dans la tomate, quand elles ne profitent tout simplement pas d’une fissure pour se nourrir de la chair sucrée. Ces petits insectes sont les larves de la punaise verte (Nezara viridula). Elles sont plus nombreuses d’années en années, à la faveur notamment d’un réchauffement climatique dont on commence à percevoir les effets. Mis à part une collecte régulière, à la main, il n’existe pas de solution radicale pour les mettre en fuite.
Il arrive que les pucerons verts et roses de la pomme de terre (Macrosiphum euphorbiae) colonisent aussi les tomates (les deux plantes appartenant à la même famille des solanacées).
Ce problème survient surtout quand le sol est trop riche en azote. Ces petits insectes se reproduisent très vite. Ils excrètent un miellat collant qui recouvre les feuilles mais aussi es premières tomates en formation. Le problème tend à se réguler naturellement avec l’arrivée des premières chaleurs et l’apparition des insectes auxiliaires.
En cas de forte infestation, vous pouvez cependant faire un traitement au savon noir dilué à 20% dans de l’eau de pluie et additionné d’une cuillère à café d’huile de colza.
Des sortes de petites mouches blanches trouvent refuge sur la face inférieure des feuilles et s’envolent en nuée au moindre mouvement des rameaux. Ces attaques s’observent particulièrement lorsque les tomates sont cultivées sous tunnel, abri ou serre, notamment quand l’atmosphère est confinée. Pulvérisez une solution à base de savon noir, à plusieurs jours d’intervalle si le problème persiste. Évitez également de cultiver à proximité immédiate des tomates des plantes réputées sensibles aux attaques d’aleurodes : les choux, les concombres, des pélargoniums ou des fuchsias. Suspendez des pièges à glu dans les serres, tunnels et abris pour détecter rapidement les vols des adultes.
Dans une ambiance chaude et humide, les tomates subissent parfois les attaques de nématodes, des vers microscopiques qui parasitent les racines et provoquent le dépérissement de la plante. S’il est difficile et peu raisonnable de traiter le sol, l’association privilégié des tomates à des tagètes et à des œillets d’Inde, en plus d’être esthétique, a prouvé son efficacité. Ces plantes fleuries annuelles sont en effet d’excellentes plantes répulsives des nématodes !
Des chenilles vertes dévorent l’intérieur des tomates en formation. Le papillon migrateur d’origine tropicale responsable des dégâts est une noctuelle (ou armigère). Ses populations sont surtout significatives les années caniculaires, malheureusement de plus en plus fréquentes à la faveur du réchauffement climatique.
Essentiellement nocturne, la femelle pond alors ses œufs sur les fruits. Les larves qui éclosent creusent la peau et s’enfoncent dans les fruits. Les chenilles grandissent ainsi à l’abri, en se nourrissant de la chair avant sa pleine maturité. Traitez en prévention avec une solution de Bacille de Thuringe. Griffez régulièrement le sol l’hiver pour déranger l’hivernation des larves et les exposer aux prédateurs naturels (oiseaux).
➥ Consultez cet article pour tout savoir de cette chenille.
Les feuilles des tomates sont couvertes de minuscules points jaunes. De fines toiles d’araignées sont également visibles, notamment dans les replis de la face inférieure des feuilles. Les tétranyques tisserands sont de petits acariens (moins d’1 mm de long). Ils causent des dégâts et se multiplient rapidement en fin d’été, profitant d’ambiances chaudes et sèches. Ils piquent alors les feuilles, provoquant leur décoloration progressive si caractéristique. Ces petits insectes détestent l’eau ! S’il n’est pas raisonnable de régulièrement asperger le feuillage des tomates, sous peine de les voir développer des maladies cryptogamiques, vous pouvez tout de même traiter avec une décoction d’ail ( 70 g d’ail haché pour 1 L d’eau, laissez infuser 1h et diluez ensuite à 30%) ou à l’huile blanche ( 20 ml d’huile de colza, 4 gouttes de savon noir, 1 L d’eau) pour les éliminer.
Des traînées translucides et gluantes caractéristiques s’observent sur les feuilles, en partie ou en totalité mangées ! Les attaques de limaces concernent surtout les jeunes plants en godets ou tout juste repiqués. Certaines variétés, en particulier la tomate cerise, sont plus sujettes aux attaques. Pour lutter et limiter l’impact des mollusques, piochez dans la panoplie classique du jardinier guerrier : piège à bière, cordon de cendres, collecte à la main, piège à granulés bleus ou blanc, au ferramol…
Voilà probablement la maladie de la tomate la plus redoutée ! Favorisé par une forte chaleur et un taux d’humidité élevé, certains étés, le mildiou de la tomate (Phytophtora infestans) galope de pieds en pieds, se manifestant par des taches irrégulières d’abord jaunes sur les feuilles, avant qu’elles ne brunissent et sèchent dans un second temps. Les tiges et pétioles sont également touchés, présentant à leur tour de larges taches brunes. Enfin, les fruits sont en dernier lieu concernés : près des pédoncules se forment de larges taches noirâtres et dures qui déforment les tomates et finissent par les faire entièrement pourrir. Pour limiter leur apparition, certains jardiniers font traverser un fil de cuivre à la base de la tige de la tomate: il libérerait dans la sève du cuivre jouant le même rôle que la bouillie bordelaise. L’efficacité de cette astuce n’a pas été démontrée.
Les feuilles se couvrent de taches brunes à noires cernées d’une auréole jaune. Les tiges peuvent présenter les mêmes symptômes. Puis les fruits se creusent de taches noires, qui les rendent impropres à la consommation.
Des chancres bruns et secs apparaissent au niveau des tiges. Les feuilles se couvrent à leur tour de taches brunes et d’un duvet grisâtre filamenteux caractéristique. Les fruits sont également touchés par le biais de larges taches molles de pourriture.
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Bonjour
Mes pied de tomates son beau j’ai de belle tomates bien grosse au pied
Plus sa monte il son plus petite et frippe votre avis
Merci
Apprendre déjà à parler correctement le français avant toute chose, me semble déjà un liminaire obligatoire Monsieur l'inculte.
pauvre mec .... ça fait pitié ...
La personne pose une question , si vous n’êtes pas capable d’y répondre , abstenez vous de commenter , !!! Quel âge avez vous pour êtes si impolis !
Bonjour,
Tout d'abord un grand merci pour vos précieux conseils et ensuite une question ; mes plants de tomates sèchent et plus tard, la tomate pourrie.Qu'en pensez-vous?maladie?sécheresse? merci de votre réponse.
Mes tomates vertes sont parsemées sur le pourtour haut de petites taches marrons. est une maladie ?
Merci de votre réponse
bonjour, mes tiges de tomates ont des cloques blanches à partir du haut de la plante -
que dois-je faire?
cela descend vers le pied de la tomate
va t'il y avoir un impact sur les fruits
merci de me répondre
Bonjour,
J'ai des tomates touchées par la maladie, d'après vos photos, ça serait du mildiou.
Vous mettez en légende, impropre à la consommation.
Est-ce toute la tomate qui est impropre, ou seulement la partie malade.
Personnellement, je retire la partie nécrosée de façon assez large, et consomme quand même le reste qui a l'air sain.
2nd point, là je vais tout arracher car la maladie a trop progressé, il n'y a plus rein à récupérer. Faut-il faire un traitement du sol après cette maladie.
Bonjour,
Merci, vous avez raison, la légende est un imprécise, je vais la modifier. Seule la partie nécrosée est impropre à la consommation. Le reste de la tomate, quant à lui, peut être consommé normalement.
Quant au traitement du sol, mieux vaut l'éviter pour préserver la microfaune ! Théoriquement, cela signifie qu'il faut (dans la mesure du possible) ne pas cultiver de solanacées sur cet emplacement pour les 3 ans à venir puisque les spores du mildiou peuvent survivre aux hivers. En pratique, on fait ce que l'on peut. Quelques conseils: ramasser l'ensemble des déchets (y compris toutes le feuilles), désinfecter tuteurs, attaches et sécateur avec un peu de bouillie bordelaise ou de l'alcool à brûler; vous limitez ainsi les risques de propagation. D'autant plus si la parcelle est occupée l'hiver prochain par un engrais vert (fève, pois, trèfle, moutarde, phacélie...).
Je n'ai pas prévu de culture cet hiver, donc oui, je vais mettre de l'engrais vert, ne serait-ce que pour ne pas laisser la terre à nue (entre le chiendent et le pourpier, elle ne le reste, de toute façon pas longtemps).
Qu'est-ce qu'il serait le mieux, pour un semis, d'ici la fin du mois, qui tiennent au moins jusqu'au printemps ?
Sachant que je n'ai, pour le moment pas la possibilité de mettre d'autre engrais si ce n'est chimique.
Bonjour,
Vous pouvez semer de la phacélie en préparant le terrain avant ! Nous avons d'ailleurs prévu de publier un article sur le sujet d'ici la fin du mois ! La phacélie occupera le sol, empêchera donc le herbes indésirables de pousser tout en enrichissant le sol. En fin de culture, il faudra simplement faucher puis laisser sécher et légèrement enfouir.
Bonjour
J'ai quelques plants de tomates. Elles étaient magnifiques mais je constate que certaines sont atteinte de la maladie dite "du cul noir".
Que me conseillez vous?
Merci
Bonjour Jacques,
Je vous conseille simplement la lecture de l'article consacré à la maladie du cul noir. Vous y trouverez des réponses à vos questions. :)
Bonjour, j'ai 5 plants de tomates cerises en grappe vigoureux et visiblement en bonne santé mais les tomates tombent avant de mûrir à peine on les touche, est-ce un problème d'arrosage, de sol ? Merci pour votre réponse, je suis vraiment désespérée.
Bonjour Bruno,
Suite à l'article sur le mildiou de la tomate, il est recommandé de pulvériser et vous le dites aussi, du purin d'ortie et de prêle,en même temps comme dirait l'autre, il est déconseillé d'arroser le feuillage, qu'en penser?
Bonjour Serge,
Vous avez raison, quelques petits compléments d'infos sont utiles. Tout d'abord, le purin de prêle et celui d'ortie n'offrent pas les mêmes effets. Le purin d'ortie, riche en azote, favorise essentiellement les "pousses en vert", c'est-à-dire la croissance de la plante. Il est donc à utiliser en pulvérisation durant toute la phase de développement, jusqu’à l'apparition des premières fleurs. Personnellement, je ne pulvérise que deux fois ce purin: une première quand les plants (issus de mes semis) sont en godet (pour les fortifier), une seconde 15 jours après le repiquage en pleine terre, début à mi-juin (pour les aider à s'installer). Le purin de prêle, riche en silice, est utile quant à lui pour prévenir l'apparition de maladies cryptogamiques sur le feuillage (mildiou surtout). Une pulvérisation tous les 15 jours suffit. En complément de ces pulvérisation, je trouve vraiment très intéressant de cultiver les tomates sous abri. Je le fais depuis maintenant 3 ans et je peux affirmer que les rendements ont augmenté, la saison s'est étirée (j'ai récolté les dernières autour du 20 novembre), et les maladies sont bien moins nombreuses puisque les plants sont protégés de la rosée et des pluies. J'ajoute enfin qu'une pulvérisation de temps à autre n'a aucune incidence sur l’apparition de maladies. C'est au contraire la répétition de pluies froides/fraîches, de la rosée, ou d'arrosages sauvages par aspersion par ex, qui sont à éviter. J'espère avoir éclairé votre questionnement.
bonjour
comment greffer des tomates svp
j'ai acheté des tomates greffées, elles sont devenues tres belles et sont moins sensibles aux maladie