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Prévenir la maladie du « cul noir » des tomates

Après plusieurs jours d’une relative sécheresse, on croit tous bien faire en déversant au pied des tomates un bon  gros arrosoir plein d’eau, tout en  prenant la sage précaution quand même de ne pas asperger  le feuillage. Eh bien voilà une mauvaise chose ! Pourquoi ? Parce que cet arrosage irrégulier et un brin fantaisiste favorise l’apparition sur les fruits encore en formation de la nécrose apicale. Un nom bien savant pour une maladie que l’on surnomme plus poétiquement la maladie du « cul noir ».

Le « cul noir » de la tomate débute toujours de la même façon, par une tache brune, plus ou moins ronde et légèrement déprimée. Elle apparaît dans le tiers inférieur du fruit, souvent d’ailleurs à l’extrémité (d’où l’adjectif apical, du latin apex, qui désigne ce qui est à l’extrémité du fruit).

Comme j’ai pu l’écrire quelques lignes plus haut, cette nécrose est causée par un arrosage irrégulier mais pas seulement ! Elle résulte aussi d’une carence en calcium dans la tomate en formation. Il faut donc penser également à regarder du côté du sol, alors un brin trop acide au goût de la solanacée.

Il semblerait que certaines variétés de tomates soient plus sensibles que d’autres, en particulier la cornue des Andes (sur la photo).

Comment agir avant la maladie du cul noir ?

Comme toujours, mieux vaut anticiper que guérir. Quelques actions simples permettent ainsi de s’en prémunir.

En premier lieu, bien sûr, réguler l’arrosage, soit en optant pour un apport d’eau au goutte à goutte, directement au pied, soit en fichant dans le sol une bouteille en plastique percée qui va diffuser lentement un micro-arrosage.

Un paillage de mulch sec est aussi bénéfique. Il garantit une terre plus fraîche et limite les pertes d’eau par évaporation.

Enfin, quelques poignées de cendres diluées dans l’eau d’un petit arrosoir (1 poignée pour un litre d’eau) rééquilibrent la tendance acide du sol. Certains jardiniers utilisent en lieu et place de la cendre, de la chaux, alors en quantité moindre.

La maladie du cul noir est à ne pas confondre avec un autre problème de la tomate: la pourriture signant la présence de la chenille verte dans les fruits en formation.

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9 réflexions sur “Prévenir la maladie du « cul noir » des tomates”

    1. Bonjour Danièle,

      Oui les tomates restent comestibles, il ne s’agit que d’un problème physiologique. Coupez le bas de la tomate après récolte.

  1. On m »avait dit de faire des arrosages avec du lait, j’ai essayé mais certaines sont atteintes, je constate que ce sont des variétés plus plates qui sont facilement attaquées

    1. Bonjour Alain,

      Je ne pense pas que cela soit une bonne idée d’utiliser de la tourbe, pour 2 raisons:
      – la première est d’ordre écologique. La tourbe étant un produit issu de la fossilisation, c’est une ressource aux quantités « limitées » dont il faudrait idéalement se passer.
      – d’autre part, son pH est acide (autour de 6), son utilisation ne ferait donc qu’aggraver le problème. Car le cul noir de la tomate est justement un problème lié à l’acidité du sol et à un défaut d’assimilation par la plante du calcium.

      Il faut donc remonter le pH du sol en versant au pied une poignée de cendres, de chaux ou de dolomie. Et surtout, réguler les arrosages: arroser moins mais plus régulièrement, sans à coup ! Enfin, la tomate andine cornue est plus sensible que les autres vis-à-vis de cul noir: il est bon de le savoir pour anticiper !

  2. Cette année le plupart de mes tomates ont le « cul noir » .
    Pourquoi cette année ?
    Mon arrosage est très régulier : arrosage automatique par goute à goute 1 heure par jour.
    Peut-être qu’à Toulon il faudrait plus de temps d’arrosage.
    J’ai mis au printemps les cendres des barbecues de l’été précédent.
    Il n’y a donc pas raison apparemment.

    1. Je pense que vous répondez vous même à la question posée. Cette année, le printemps et ce début d’été sont particulièrement secs. Même si les pieds sont arrosés régulièrement, cela n’équivaut pas à de bonnes pluies. Sans compter sur une « sécheresse » relative associée à des températures un brin caniculaires. D’autre part, les cendres du barbecue ne doivent pas suffire. Chez moi non plus d’ailleurs. Mon voisin n’a lui pas le problème du « cul noir » mais il épand de la chaux au printemps.

      1. bonjour,

        on m’a parlé de ceproblème d’acidité du sol, et cette personne procède de la façon suivante: arrosage régulier bien sure et lors du repiquage des plants , il place à chaque pied un morceau de tuyau de cuivre de =- 30 cm, il parait que ce métaux va se charger lui même de réguler l’acidité du sol. Quand pensez vous ??

      2. Bonsoir Christian,

        Le cuivre (notamment sous la forme de bouillie bordelaise) est un fongicide, classiquement utilisé pour lutter contre le mildiou de la tomate. Certains jardiniers fichent directement un bout de cuivre à la base des tiges de tomates pour éviter de pulvériser la bouillie bordelaise sur les feuilles, le métal circulant de cette façon (selon eux) dans la sève du pied. Pour ce qui est de ficher directement le morceau de cuivre en terre et qu’il régule le pH du sol, je ne le pense pas possible ! Tout au plus, votre ami continue de « polluer » son sol avec ce métal qui, sous sa forme brute ou en bouillie bordelaise, nuit aux micro-organismes du sol.

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