Vous aimez l’aspect exotique du palmier ? Bonne nouvelle, la culture du palmier en pot est à la portée de tous, à la condition de respecter ses besoins. Voici nos conseils.
Quel palmier cultiver en pot ?
De nombreux palmiers s’adaptent à la culture en pot. Mais, en fonction de leurs dimensions et de leur rusticité, il faudra prévoir une place en intérieur ou en extérieur.
N’oubliez pas : Un palmier est toujours moins rustique dans un conteneur que lorsqu’il est planté en pleine terre.
En intérieur : On peut opter pour des petites variétés, même frileuses, mais dont les exigences en luminosité et hygrométrie restent raisonnables. Parmi les incontournables : Chamaedorea Elegans (1,20 m de haut, croissance très lente), le Kentia ou Howea forsteriana (1,50 m à 2 m de haut), Phoenix roebelenii ou palmier dattier nain (1 à 2 m de haut)…
En extérieur : le choix s’oriente vers les variétés de palmiers rustiques, comme Trachycarpus wagnerianus et Trachycarpus fortunei (-18 °C en pleine terre), Rhapidophyllum hystrix (-20 °C), Chamaerops humilis ou palmier nain (-12 à – 15°C)…
La plantation du palmier en pot
Le bon pot pour un palmier
Optez, de préférence, pour un contenant deux fois plus haut que large : il permet aux racines de se développer en profondeur et facilite le rempotage. La forme évasée ou droite est également conseillée ; un col étroit empêche la motte de passer et on est amené à casser le pot pour rempoter.
La présence de trou de drainage est importante, les racines n’appréciant pas les excès d’humidité. Les bacs à réserve d’eau sont à bannir.
Le choix du substrat pour un palmier en pot
Les palmiers ne sont pas très difficiles à contenter. Leur seule exigence est d’avoir un substrat drainé et suffisamment riche, car, comme pour toute plante poussant dans un pot, ses ressources en éléments nutritifs sont limitées.
Il est généralement préconisé d’utiliser un terreau du commerce auquel on mélange pour 1/3 du compost décomposé et pour 1/3 des éléments de drainage (sable de rivière pas trop fin, billes d’argile, pouzzolane, écorce compostée…).
Avant de remplir le pot du mélange, pensez à installer une couche drainante de billes d’argile ou de gravier, de 2 à 3 cm d’épaisseur.
Le rempotage du palmier
Les racines du palmier sont assez délicates et n’apprécient pas trop d’être dérangées par les rempotages. Cela tombe bien, car la manipulation d’un palmier devient très vite physique lorsqu’il commence à prendre de l’ampleur. Malgré tout, cela reste nécessaire à son bon développement.
Les signes annonciateurs du bon moment peuvent être multiples : des racines sortent par les trous de drainage du pot, le feuillage pâlit ou jaunit, la base du stipe se déchausse (les racines touchant le fond du pot poussent la plante qui se hisse hors du terreau)…
Quand procéder au rempotage ?
Il est possible de rempoter un palmier de mars à septembre (en phase de croissance), la meilleure période étant le mois de mars.
Quel volume de pot choisir ?
Le volume du pot doit tenir compte de la taille de la motte et de l’objectif fixé. Si le palmier est jeune et petit (inférieur à 50 cm de haut), optez pour un pot plus large que la motte, de 5 cm. Cet espace supplémentaire, offert aux racines, lui permet de se développer, de grandir et de grossir.
Si votre palmier est vieux, ou que vous ne souhaitez pas le voir grossir plus, optez pour un pot à peine plus grand ou conservez le même pot et procédez à un simple surfaçage.
À savoir : si les racines ont trop poussé et empêchent la motte de rentrer dans le pot, il est possible d’en couper une partie, mais tous les palmiers ne le supportent pas.
L’entretien du palmier en pot
Au printemps : Lorsque les températures diurnes et nocturnes le permettent, sortez les palmiers d’intérieur à l’extérieur, en les habituant progressivement au soleil.
En automne : Rentrez les palmiers frileux à l’intérieur, en les exposant plus ou moins à la lumière selon leurs besoins (qui varient en fonction des variétés), mais jamais au soleil direct en fin de matinée, au risque de voir brûler le feuillage.
Lorsque des températures trop froides sont annoncées, installez un voile d’hivernage sur les palmiers qui restent en extérieur. N’oubliez pas que le vent et l’humidité augmentent les effets du froid et que les parties les plus sensibles sont le cœur du palmier et les racines peu protégées par le terreau.
La taille : Supprimez les palmes jaunes ou sèches en les coupant près du stipe. Procédez si possible au printemps. Il est possible d’intervenir à un autre moment de l’année, mais évitez l’hiver, pour les palmiers en extérieur, afin de ne pas exposer leur cœur au froid.
La fertilisation : Apportez de l’engrais pour plantes vertes durant toute la période de croissance.
L’arrosage du palmier en pot
Il convient de bien maitriser les apports d’eau des palmiers. Un manque d’eau entraine un arrêt de croissance et un stress qui favorise l’arrivée des cochenilles et de divers insectes piqueurs suceurs. En revanche, trop d’eau asphyxie les racines et provoque le développement des maladies cryptogamiques.
Quand arroser un palmier en pot ?
Les palmiers en pots doivent être arrosés toute l’année, en fonction de leurs besoins, qui varient au fil des saisons.
À quelle fréquence arroser un palmier ?
Durant la période de croissance, qui démarre au printemps et se termine en automne, il convient d’arroser très régulièrement, en ne laissant sécher que légèrement le substrat en surface (3 cm), entre deux arrosages. Si la motte sèche en profondeur, il peut être difficile de la réhydrater sans avoir recours à un trempage du pot dans une bassine.
En hiver, réduisez les arrosages par deux en laissant sécher le substrat un peu plus en profondeur entre chaque apport.
Compte tenu de l’atmosphère sèche de nos appartements et maisons, les palmiers d’intérieur sont arrosés plus souvent que les palmiers d’extérieur.
Attention : ne laissez pas de l’eau stagner dans le fond de la soucoupe.
Conseil : utilisez de l’eau qui ne soit pas trop calcaire.
Comment savoir si un palmier manque d’eau ?
Lorsqu’un palmier manque d’eau, le bord des feuilles se recroqueville ou brunit. En revanche, s’il a reçu trop d’eau, les feuilles jaunissent.