Des fruits semblables à de petites prunes, une jolie floraison printanière et des épines sombres et acérées : pas de doute possible, il s’agit bien d’un prunellier ! Cet arbuste sauvage est idéal dans les haies défensives comme dans les haies champêtres.
Ce qu’il faut savoir :
Nom botanique : Prunus spinosa
Nom courant : Prunellier, épine noire, belossay, épinette, buisson noir
Famille : Rosacées
Origine : Europe, Afrique du Nord, Asie de l’Ouest
Hauteur x étalement : Atteint 2 m en tous sens, parfois 4 m.
Feuillage : Les feuilles sont petites, oblongues, obovales ou lancéolées, et leurs bords sont finement dentés. Elles sont souvent pubescentes sur le revers. Le feuillage, caduc, disparaît en hiver.
Fleurs : La floraison apparaît avant les feuilles en mars/avril, et offre de petites fleurs blanches mellifères, pédonculées et souvent solitaires. Elles portent 5 pétales, de nombreuses étamines et un style.
Fruits : Le prunellier donne de petits fruits (6 à 12 mm de diamètre) ronds d’un bleu noirâtre, contenant une amande. Appelés prunelles, ils sont appréciés des oiseaux.
Exposition : Soleil, mais tolère la mi-ombre.
Sol : Riche, bien drainé, légèrement acide à calcaire. Il supporte les sols secs.
Rusticité : -28 °C
Comment reconnaître le prunellier ?
Le prunellier est une espèce sauvage que l’on aperçoit souvent dans les haies, les bosquets et les friches. Cette essence pionnière s’étend facilement grâce à ses drageons : même les sols secs et rocailleux ne l’arrêtent pas, et elle forme rapidement un buisson dense et infranchissable.
Il existe quelques différences entre l’aubépine et le prunellier, qui sont parfois confondus. Les fleurs du prunellier s’épanouissent au tout début du printemps, avant l’apparition des feuilles. Celles de l’aubépine apparaissent plus tard, en avril/mai. Cette dernière donne de toutes petites baies rouges, alors que le prunellier produit des fruits semblables à de petites prunes.
Comment faire des boutures de prunellier ?
Si vous souhaitez obtenir un nouveau prunellier à partir d’un sujet croisé au hasard d’un chemin, vous pouvez prélever des boutures semi-aoûtées en juillet/août, ou des boutures de bois tendre au printemps ou en début d’été.
Mais la technique la plus simple pour multiplier un prunellier consiste à récupérer des drageons en automne.
Comment planter un prunellier ?
Si votre prunellier est en racines nues, plantez-le de novembre à février obligatoirement. Un sujet en conteneur se plante de préférence à l’automne, mais peut aussi être installé au printemps :
- Creusez un trou d’environ 2 à 3 fois la taille de la motte, ou du volume des racines
- En terre lourde, placez du gravier dans le trou de plantation et mélangez un peu de sable à la terre
- Ouvrez franchement la motte pour démêler les racines
- Installez le prunellier
- Comblez le trou et tassez
- Arrosez copieusement pour que la terre soit bien au contact des racines
Une fois planté, le prunellier ne demande quasiment aucun entretien. Arrosez-le durant les deux premières années pour l’aider à s’installer. Ensuite, il supporte parfaitement la sécheresse. Il n’est pas nécessaire non plus de le tailler. En revanche, vous pouvez le rabattre lorsqu’il est âgé de plus de 10 ans, afin de lui redonner de la vigueur.
Est-ce que le fruit du prunellier se mange ?
Les fruits du prunellier sont comestibles, mais il est nécessaire d’attendre les premiers gels pour les récolter : en automne, leur goût acide et astringent les rend tout simplement immangeables. Le froid adoucit la saveur des prunelles, qui deviennent plus juteuses et plus sucrées. Elles sont idéales pour confectionner des confitures, des gelées, des compotes, et même de la liqueur.
Astuce : il est aussi possible de récolter les prunelles avant le gel, et de les placer au congélateur pour les adoucir.
En revanche, les noyaux sont toxiques : ils contiennent de l’amygdaline, qui se transforme en cyanure d’hydrogène après avoir été ingérée.