L’arbre à coing est un cognassier, un arbre fruitier à pépin. S’il a aujourd’hui déserté nos jardins, le cognassier (Cydonia) était il y a quelques décennies encore très présent dans les jardins de nos grand-mères. Avec son fruit en forme de poire atteignant sa pleine maturité à l’automne, l’arbre à coing est un peu mystérieux et ne dévoile ses secrets gustatifs que lors de la cuisson.
L’arbre à coing est originaire d’Asie
C’est de Crète, de la ville de Cydon plus précisément, que viendrait le nom botanique du cognassier. Originaire d’Asie Centrale, l’arbre à coing fut exporté par les romains, qui raffolaient de ce fruit aytpique au goût délicat.
Le cognassier, un arbre aussi décoratif
Robuste et rustique, l’arbre à coing se distingue par le développement libre, voire anarchique, de ses branches tortueuses de couleur sombre, qui lui confèrent un aspect original et une dimension esthétique intéressante.
Outre ses branches, le cognassier possède également d’autres atouts, à commencer par ses feuilles d’aspect lustré, vert sombre, et ses fleurs, blanc-rosé, grâce auxquelles il fait sensation dans les jardins et n’a rien à envier aux autres arbres d’ornement.
Ses fruits enfin constituent la dernière particularité de cet arbre. En forme de poire, duveteux, les coings prennent une couleur jaune rayonnant à l’automne, signe qu’ils sont arrivés à maturité et que l’on peut les récolter. La récolte peut s’élever, selon les variétés, à plusieurs dizaines de kilos de fruits.
Cependant, contrairement à d’autres fruitiers, les coings ne mûrissent plus une fois cueillis. Il est à ce titre essentiel de s’assurer de leur pleine maturité avant de les prélever.
Quelle terre pour le cognassier ?
La terre doit être fraîche, riche et le sol profond, l’exposition ensoleillée et chaude, pour permettre au cognassier de s’épanouir. S’il supporte les sols légèrement acides, il tolérera plus difficilement les sols très argileux, sablonneux ou calcaires. A la plantation, une distance de 4 ou 5 mètres est conseillée entre chaque individu.
Les maladies du cognassier
Trois maladies touchent l’arbre à coings :
La moniliose: des cercles concentriques
Les dégâts, causés par un champignon, apparaissent subitement, généralement juste avant la récolte. La moniliose se manifeste par des cercles de pustules beiges sur les fruits, dont la peau et la chair sont rapidement contaminées, prenant une couleur marron.
L’entomosporiose, des taches brunes sur les feuilles
C’est aux feuilles que s’attaque le champignon à l’origine de cette maladie, laissant apparaître des tâches marrons sur les feuilles après la floraison, avant de se répandre sur l’arbre entier si rien n’est fait. La photosynthèse étant perturbée, les fruits grossissent peu et ne parviennent souvent pas à maturité.
Le carpocapse, le ver des coings
La larve de cette insecte, qui s’en prend également aux poires et aux pommes, se niche au cœur des coings, forant ainsi des galeries. Il n’est pas rare que cette maladie soit également à l’origine de la moniliose.
Le coing en cuisine
En dépit de son parfum, subtil et délicat, le coing ne se consomme pas cru, et ne révèle tous ses arômes qu’une fois cuit. On peut le savourer de diverses façons : en accompagnement de viandes, comme légume, en confiture, en gelée ou au sirop. Il constitue également une délicieuse friandise préparée sous forme de pâte: la carne de membrillo ou dulce de membrillo (lien en espagnol) dont raffole nos voisins espagnols.
Principales variétés de cognassiers
- Bourgeault : les fruits de cette variété se récoltent de fin septembre à début octobre. La récolte est généralement abondante, autant que précoce. Bien que relativement petits, les coings sont très parfumés.
- Champion : de mi-octobre à début novembre, les fruits récoltés sont juteux et tendres. L’arbre est quant à lui résistant au froid.
- Portugal : les fruits, petits et particulièrement duveteux, sont croquants et odorants, et se récoltent courant octobre.
- Vranja: la particularité de cet arbre à coing est qu’il produit de gros fruits, pouvant atteindre jusqu’à 1 kilo. Il peut pour cela s’avérer utile de tuteurer certaines branches à l’approche de la récolte.
Bonsoir.
J’ai un cognassier qui ,produit des fruits 1 année sur 2.
Je viens de m’apercevoir que des racines poussent au ras du sol? L’une mesure 1,10 mètres et l’autre 70 cm du tronc.
Que puis-je faire pour éviter qu’elles continuent à pousser car la plus longue va bientôt aller sur le chemin de roulement de ma maison ?
Merci pour la réponse.
Bonjour,
Je récolte des coings sur un cognassier vieux d’au mois 80 ans, et ils sont très, très, parfumés.
Désormais son environnement n’est plus très adapté; je souhaite donc en planter un autre ailleurs.
Plusieurs membres de ma famille on tenté d’en planter d’autres ces dernières années, mais aucun n’a donné des fruits aussi parfumés, aussi je me demande qu’elle variété choisir. Je cherche dans les anciennes variétés, mais comment être sûr d’avoir de bons coings (pour faire de la gelée de coings). je ne connais pas le nom de ceux qui ont été planté par ma famille, mais je vois que les plus rependus sont la variété « champion » donc j’imagine que c’est ce qu’ils on dut choisir; ils ne sentent rien !
Merci de vos éventuelles informations ou expérience, à ce sujet.
Bonsoir,
Le parfum des coings dépend en premier lieu du sol. Les coings les plus parfumés sont produits par des arbres qui poussent en sol neutre ou légèrement calcaire. Ensuite, si les conditions de culture sont bonnes, l’une des variétés les plus parfumées est du Portugal. « Champion » est, comme vous le signalez, l’une des variétés les plus répandues. L succès de ce cognassier vigoureux s’explique par le fait qu’il produit ses fruits généralement sans problèmes.
Bonjour Bruno, j’ai un vieux cognassier que mon père avait planté et qui n’a pas été entretenu depuis quelques années ! Il donne pas mal de fruits, suivant les années. Les fruits, pendant l’été s’abîment donc, je pense qu’il faut le traiter mais avec quoi ? Si vous pouviez m’éclairer ! Je voulais savoir aussi s’il faut le tailler ! En fait, je voudrais le remettre en état. Tout de suite, il y a encore des vieux fruits au bout des branches… merci de votre réponse.
Bonjour Fabienne,
Le cognassier est principalement touché par deux maladies: la moniliose qui produit des taches concentriques sur les fruits et les carpocapses, petits vers qui pourrissent les fruits de l’intérieur (présents aussi sur les pommes). Pour la moniliose, un traitement à la bouillie bordelaise (sulfate de cuivre et chaux) est efficace. Il faut pulvériser au débourrement, c’est-à-dire maintenant, puis une nouvelle fois dans 15 jours à 3 semaines (toujours par temps sec). Pour le carpocapse, un piège à glu témoin permet de repérer les vols en début d’été. Ensuite, on pose un piège à phéromones permet d’éliminer les papillons mâles et donc d’empêcher l’accouplement donnant naissance aux vers ! Pour la taille, elle n’est pas utile sauf dans votre cas pour retirer tout le bois mort mais aussi aérer l’intérieur permettant de mieux ventiler la ramure.
Je vous remercie des conseils, je vais essayer de trouver ce fameux piège à phéromones.
Bonsoir,j’ai un cognassier qui a 38 ans et qui a été très prolifique cette année avec plus de 200kg de coings.
Seulement,depuis cet été,j’ai remarqué qu’il commence a se partager en 2.A 50cm au dessus du sol,il commence à s’ouvrir sur environ 1m jusqu’au niveau des premières branches maitresses.Pour le moment,je l’ai étayé en 2 points et je prévois d’empêcher l’eau de rentrer à l’intèrieur avec ciment et mastic.
Qu’en pensez-vous,j’espère encore le prolonger étant donné qu’il me sert aussi de parasol….
Merçi d’avance pour votre réponse.
Bonjour Henri,
Votre cognassier commence à avoir un âge respectable mais il est toujours autant productif ! Si je comprends bien, le tronc principal se fend en deux ? N’y a t-il pas de signes de ravageurs (champignons ou insectes) pouvant être à l’origine du problème ? Il est effectivement important d’empêcher l’eau de pénétrer dans cette zone sensible. En lieu et place du ciment, je vous conseillerais davantage de réaliser – si vous le pouvez – un badigeon (de consistance épaisse) à base d’argile verte (1/4), de bouse de vache (fraîche, 1/4) et d’eau (1/2). Une fois le « trou » comblé et le badigeon sec, vous pouvez couvrir de blanc arboricole. Il faudra vérifier et entretenir régulièrement.
Bonjour et merçi Bruno pour votre réponse,je vais suivre vos conseils et surtout faire le nécessaire pour empêcher que l’eau rentre à l’intèrieur de l’arbre.
Je n’ai pas remarqué la prèsence d’insectes ou champignons.
Encore merçi pour votre réponse et très bonnes fêtes de fin d’années.
Bonjour,
cette année mon cognassier de type vranja,m’a donné énormément de fruits.
Mais alors que l’aspect extérieur est d’un beau jaune, la chair ,qui en principe est blanche, cette année elle est tachée de marron , et je n’ose pas en faire profiter mes amis…
Est ce dû au soleil ?
Pouvez vous m’éclairer sur ce sujet .
Merci
Cordialement
SUAREZ JP
Bonjour Jean-Pierre,
Non le problème de chair marron que vous décrivez sur vos coings n’est pas dû au soleil. Je pense qu’il s’agit d’une forme de nécrose provoquée par un champignon. Peut-être que vos coings ont été affectés cette année par le carpocapse (de petits trous avec un peu de « sciure » sont visibles sur la peau). Les zones touchées voient leur chair brunir. Le coing reste comestible même s’il n’est pas beau. On peut également retirer ces parties brunes avant de les cuisiner.
bonjour peut laisser un cognassier en pot et avoir des fruits merci
Bonjour Lionnel,
Malheureusement non, le cognassier est une arbre de pleine terre, d’autant plus qu’il est généreux dans sa fructification. Pour le cultiver en pot, il faudrait le greffer sur un porte-greffe nain. Or, à ma connaissance, aucun pépiniériste ne le propose.
Il existe au Royaume-Uni des cognassiers qu’on peut faire pousser en pots. Certains pépiniéristes britanniques en vendent et appellent cela « patio quince tree », allez voir sur Google.
Pour obtenir ce résultat, on greffe une variété à faible développement (surtout Serbian gold, i.e. Leskovac) de manière spécifique sur un porte-greffe nanisant. La production reste importante avec environ 40 fruits au bout de 4 ans de plantation.
Bonjour, j’ai bien lu ce qui concerne les maladies de l’arbre à coings mais je ne vois rien au sujet de la « barbe » qui pousse au bas des fruits. Pouvez-vous me dire s’il faut un traitement spécifique ? Merci
Bonsoir Carmen,
Je n’ai pas connaissance de cette maladie du cognassier. Pouvez-vous décrire les symptômes pour que je puisse effectuer une recherche relative à votre question ?