Proche cousin du kiwi (Actinidia sinensis), le kiwaï (Actinidia arguta), aussi appellé kiwi de Sibérie ou encore kiwi d’été en raison de sa période de fructification, est une liane fruitière grimpante rustique (-20°C) développant des lianes exhubérantes et puissantes.
A l’exception de la variété autofertile Issaï, de plus faible vigueur, les autres kiwaïs sont tous capables de partir à l’assaut d’un support haut de plus de 10 mètres ! Autant dire que le palissage qui les accueille doit donc faire preuve de solidité, condition sine qua none pour réussir la culture de ces petits kiwis verts bourrés de vtamines !
Une récolte prometteuse !
A l’image de leur cousin de Chine, la plupart des variétés de kiwaïs sont des plantes dioïques : pour obtenir des fruits, il faut donc toujours accompagner 3 ou 4 pieds femelles d’un pied mâle. Il existe néanmoins une variété autofertile ; elle porte le nom d’Issaï et se montre nettement moins vigoureuse que les variétés dioïques. C’est pourtant Issaï que l’on rencontre le plus fréquemment dans les rayons des jardineries car il s’agit d’une variété bien adaptée à la culture dans un jardin d’amateur, où la place est comptée !
Un kiwi Issaï adulte peut tout de même produire plusieurs dizaines de petits fruits ronds (de 3 centimètres environ de longueur) verts, à la peau lisse, qui mûrissent en fin d’été (septembre-octobre), bien avant la récolte des kiwis classiques de Chine (novembre-décembre).
Où cultiver le kiwaï ?
Peu exigeante, cette liane généreuse apprécie toutes les terres sauf les plus calcaires. Idéalement, le kiwi Issaï se plait en sols bien drainés et riches en humus qui rappellent les terres de leur région d’origine, en lisière de forêts.
Côté exposition, le kiwi de Sibérie aime garder les pieds au frais, mais pas trop non plus, surtout l’hiver. On peut abriter par exemple les racines l’été sous une épaisse couche de terreau de feuilles mortes, tout en assurant un généreux soleil à la tête ce cette grimpante ! En climat chaud, une exposition à mi-ombre est préférable pour éviter de griller le feuillage trop rapidement l’été.
Quand et comment planter le kiwi issai ?
La plantation du kiwi issaï s’effectue en début de printemps ou à l’automne. Creusez un trou de 30 centimètres de profondeur et de largeur. Si la terre est trop lourde, n’hésitez pas à mélanger quelques poignées de sable pour l’alléger. Pendant ce temps, plongez la motte dans un grand seau d’eau pour bien l’humidifier. Laissez égoutter avant de l’extraire de son contenant.
Enterrez la motte au ras-du-sol ou légèrement en dessous du niveau final de terre. Tassez fermement avec les mains, et terminez par un arrosage copieux.
L’étape la plus importante de cette plantation reste de prévoir un support de palissage solide en amont. Il faut un support robuste, capable d’accueillir cette liane immense, de résister à sa puissance, d’autant plus qu’un kiwaï adulte offre une prise aux vents considérable ! Ce petit kiwi vert ne requiert donc rien de moins que la construction d’une pergola, d’une treille ou la mise en place d’une armature en espalier ou en contre-espaliers avec des fils épais tendus entre des poteaux métalliques conçus pour la culture des kiwis.
La récolte débute généralement 2 à 3 ans après la plantation.
Comment consommer les kiwaïs ?
Comme leur peau est lisse, les kiwaïs ne s’épluchent pas et peuvent être consommés directement au pied de la liane. Ils se dégustent en frais, composent de belles salades de fruits estivales, ou peuvent être cuits pour confectionner de délicieuses confitures ou encore de belles tartes colorées ! Leur goût acidulé et leur chair sucrée est un vrai régal !
Le plein de vitamines !
Source importante de vitamine C, les kiwaïs sont aussi très riches en sucres, calcium, potassium et en oligo-éléments : ils sont un véritable concentré de santé !
Quand et comment les tailler ?
La taille du kiwaï s’apparente en tous points à celles d’Actinidia sinensis. Opérez par une belle journée de fin d’hiver, en février-mars, impérativement avant le débourrement qui amorce une reprise de croissance vigoureuse.
La taille consiste surtout à limiter l’encombrement et la vigueur de cette grande liane. Supprimez les branches enchevêtrées au moyen d’un ébrancheur pour apporter davatange de lumière et améliorer la circulation de l’air. N’hésitez pas en particulier à rabattre sévèrement ou à supprimer même quelques rameaux parmi les plus âgés.
Concentrez enfin vos efforts sur les ramifications latérales en les ramenant à 40 ou 50 cm des charpentières.
Quel entretien ?
Les premières années, un arrosage est essentiel en été par temps sec.
Il est également nécessaire de palisser très régulièrement les rameaux en les arrimant au support au moyen de liens souples, sans les étrangler.
En climat froid, un voile d’hivernage peut être ponctuellement posé pour protéger les fleurs des gelées tardives.
En fin d’hiver, un bon apport de compost mûr ou d’un engrais spécial fruitiers permet de nourrir le pied de kiwi issaï pour l’année à venir.
Comment le multiplier ?
Le kiwaï se marcotte très facilement au cours du printemps. Il est également possible de réaliser des boutures en été à partir de ses rameaux semi-aoûtés.
je viens d’acheter un kiwai prince jumbo male , je me demande si il peut polliniser n’importe quel kiwai femelle ou alors il ne pollinise que le kiwai jumbo femelle. ce qui serait embêtant car j’ai acheter un kiwaî femelle ananasnaya.
Bonjour,
Est-ce que Issaï qui produit donc du pollen fertilise des variétés de kiwaï femelles telles que Red Jumbo par exemple. Ça permettrai d’avoir un pseudo « mâle » produisant aussi des fruits?
Merci d’avance
Bonsoir, votre article est très intéressant. J’ai un Kiwaï Issaï depuis un an et demi environ dans mon jardin dans l’Oise. Il poussait bien mais je l’ai déplacé car l’endroit où il était planté ne m’aurait pas permis de le palisser correctement. Malheureusement suite à ce déplacement j’ai l’impression qu’il a cessé de pousser. Il n’a pas pris cinq centimètres de pousse cette année. Il doit mesurer 30 cms environ. Il semble toutefois ne pas être à l’article de la mort puisqu’il a fait qqs feuilles nouvelles cette année. Savez vous pourquoi il n’a pas poussé. Est ce dû à la transplantation ou à autre chose? Merci pour votre aide, cordialement. Annick
Bonjour,
C’est une conséquence de la transplantation. La reprise est longue. Pour déplacer un kiwi ou un kiwaï il faut idéalement le faire entre la fin de l’automne (période de repos végétatif) à la fin de l’hiver, hors période de gel. La reprise est lus rapide si la transplantation a été bien faite
Bonjour
Comment reconnaître un kiwaï autofertile ? Merci pour votre réponse
Cordialement
Lorsqu’ils sont jeunes, rien ne distingue un kiwaï mâle ou femelle d’un kiwaï autofertile, mis à part l’étiquette et la certification du producteur 🙂
Dès la fructification par contre, le kiwaï mâle produit des fleurs mais pas de fruits. Le kiwaï femelle produit des fleurs, puis des fruits si un pollinisateur mâle est à proximité.
Quant au kiwaï autofertile, il produit des fleurs mâles, mais aussi femelles donnant les fruits.
Tout cela passe souvent inaperçu : les fleurs sont très discrètes.
Bonjour,
votre article est très intéressant merci
une amie vient de m’offrir 2 pieds de mini kiwi actinidia arguta geneva cette variété est-elle aussi autofertile?
merci d’avance pour votre réponse
Ce kiwaï est un pied femelle. Il faut donc planter au moins un pied mâle à proximité (par exemple « weikii ») pour accompagner vos 2 pieds d’Actinidia arguta geneva.
Bravo pour cet article sur le kiwai, tout y est, clair et concis, difficile de faire mieux.