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Protéger le potager en hiver

Le potager s’est peu à peu vidé en ce début d’automne. Même si quelques planches sont encore en culture, la plupart est libre et la terre mise à nue se trouve maintenant exposée aux aléas climatiques et aux intempéries hivernales (alternance du gel et du dégel qui compacte la terre, pluies abondantes qui lessivent le sol, neige pendant plusieurs jours d’affilée parfois)…Comme on protège le mobilier de jardin, il peut être utile, voire indispensable, de protéger les surfaces de culture avec un paillage.

Ce sera aussi un gain de temps considérable au printemps, lorsque sera venu le moment de retrouver une terre « propre », exempte de mauvaises herbes tenaces qui auraient pu s’installer cet hiver. Voici donc quelques astuces pour protéger efficacement la terre de votre potager.

Semez un engrais vert

La culture de certaines familles de plantes (telles que les fabacées ou encore les légumineuses) enrichit naturellement le sol en azote. Il serait dommage de s’en priver, dans la mesure où l’occupation du sol limitera aussi le développement des adventices des mauvaises herbes.

Alors, même si la période n’est pas totalement propice au semis et à l’installation durable de cultures, n’hésitez pas à semer des céréales d’hiver (le seigle par exemple), la phacélie, ou des fabacées ( le pois, les fèves).  Un rapide surfaçage de votre terre à la griffe, suivi d’un semis à la volée et d’un bon coup de râteau pour recouvrir les graines les tasser, et le tour est joué !

Couvrez la terre avec une bâche ou des cartons

L’idée peut faire sourire lorsque le potager est immense. Cependant, dans le cadre d’un potager en carré ou de petites surfaces, elle n’est pas saugrenue, loin de là ! Le mieux est de récupérer une vieille toile de paillage, même trouée, et de l’étendre sur les surfaces de culture, en la plombant de gros cailloux ou de blocs de parpaings, pour éviter qu’elle ne s’envole au moindre coup de vent. Surtout, elle doit être perméable et respirante !

Ce type de bâche présente aussi le gros avantage d’être réutilisable d’une année sur l’autre. Si vous n’avez pas la possibilité d’en récupérer, pas la peine d’en acheter. Faites un tour du côté d’une benne à cartons et rassemblez-en quelques-uns. Privilégiez ceux qui ne portent pas d’inscriptions, car l’encre est nocive. Étalez-les ensuite, en couches épaisses, directement sur la terre. Au début du printemps, si leur décomposition est bien avancée, vous pourrez les enfouir. Dans le cas contraire, recyclez-les dans le tas de compost.

Protégez les surfaces de culture à l’aide de déchets végétaux

Étalez, en alternance de fines couches, tous vos déchets du jardin :  les tontes (sèches), les déchets de tailles d’arbustes ou d’arbres ( à condition qu’ils soient broyés finement à l’aide d’un broyeur à végétaux , c’est alors du BRF), les tas de feuilles mortes,…

Évitez cependant les grandes quantités de déchets provenant d’essences résineuses ( thuyas,…) car ils acidifient le sol. L’essentiel, ici, est de protéger la terre du lessivage hivernal. Même s’il s’agit d’un apport de matière organique à votre potager, cela ne suffira pas. Un apport de fumier, à une date ultérieure, sera nécessaire.

A lire aussi sur les paillages:

➥ Comment couvrir la terre du potager l’hiver ?
Pourquoi éviter de couvrir le potager avec une bâche noire ?

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Bruno Nunez
Jardinier près de Pau, je jardipartage à travers ces pages ma passion pour les plantes et le jardin à travers des conseils de jardinage, des astuces, des expériences, des portraits...bref, un peu de tout...Et bien sûr, du bio, rien que du bio, avec une bonne dose de bon sens !
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14 réflexions sur “Protéger le potager en hiver”

  1. Bonjour,
    Je souhaite protéger mon potager pour l’hiver.
    Je l’ai légèrement bêché pour retirer les mauvaises herbes et pour mélanger du composte que j’avais déposé il y a 3 semaines.
    La je viens de déposer de la tonte de pelouse, 10 à 15 cm, est ce une bonne pratique?
    J’ai lu a plusieurs endroits qu’il fallait faire sécher la pelouse, moi je l’ai déposé fraîche, j’ai eu tord? dans tout les cas avec les pluies d’automne ca ne restera pas sec.
    Je n’ai plus aucune culture sur cette parcelle de potager, mon intention est de limiter la repousse des mauvaises herbes, d’enrichir le sol pour le printemps prochain, et que la terre soit plus meuble et facile a travailler.

  2. Bonjour,
    je viens de découvrir votre blog.Il est riche en information et je vais en avoir pour des heures de lecture.
    Merci de partager vos compétences et le temps passé à répondre aux questions.
    En fin septembre début octobre j ai semer de la moutarde blanche après une récolte de pomme de terre mais elle n a atteint que 20 cm de hauteur maximum quel peut en être la cause ?
    Est-ce du à la période tardif ( je réside dans les Hauts De France) ?
    Est-ce du au fait que j ai semer beaucoup trop compact (c était une première fois)?
    Est-ce normal après une culture de pomme de terre?
    Quels sont les raisons d’après vous ?
    Par avance merci.

    1. Bonjour Francis,

      Je ne pense pas que les pommes de terre puissent être en cause. Par contre, les semis tardifs peuvent avoir du mal à se développer et au final ne pas fleurir. Il faut donc semer la moutarde blanche de mai à août maximum, à la volée, en les enterrant à moins de 2 cm de profondeur.

  3. Bonjour et merci pour ces conseils.
    Pour ma part j’ai déposé une épaisseur de feuilles d’arbre sur la terre de mon carré puis recouvert le tout de carton… est ce une bonne chose ?

    1. Bonjour Eric,

      C’est une bonne chose, oui 🙂 ! Les feuilles sont sources de carbone, le carton aussi. Il faudrait simplement contrebalancer ce léger déséquilibre avec des déchets verts (sources d’azote après compostage). Intercalez les sources des uns et des autres.
      Attention enfin à n’utiliser que du carton sans colle, ni encre (même si beaucoup sont désormais d’origine végétale).

      1. bonjour,
        je suis débutant et je souhaiterai créer un potager, j’ai une parcelle de 15m2, que j’ai « dégazoné » avec un désherbeur manuel, la terre est assez sablonneuse et parsemée de petits cailloux d’environ 2 cm de grosseur, le sol est actuellement nu (sauf quelques repousses d’herbes qui reviennent sans cesse), que dois je faire pour préparer mon sol pour le printemps prochain ? j’ai à disposition : des cartons, un cerisier qui perdra ses feuilles très bientot, et des restes de tonte de pelouse.
        d’avance merci.
        éric.

      2. Bruno jardipartage

        Bonjour Eric,

        Première chose à faire, étaler les cartons sur le sol nu en les faisant se chevaucher. Par-dessus, alternez régulièrement des couches de tontes de gazon sèches, de feuilles mortes broyées (à la tondeuse) de compost ou terre de jardin (si vous en avez) et de carton à nouveau. Les micro-organismes feront le reste et vous prépareront pour le printemps prochain une terre souple et fertile !

  4. Bonjour
    Je lis partout ( ds la littérature dite « bio ») le conseil d’utiliser des cartons pour recouvrir une parcelle nue ( Ou une prairie pour que les décomposeurs la « labourent « en vue de la jardiner après quelques mois de patience ) à condition d’oter les scotchs et d’en prendre sans encre .

    Malgré ces précautions, jardinant de façon biologique ( ce qui au passage est une façon de s’exprimer inadaptée , à mon avis *), je n’ai jamais voulu le faire car je doute que les matières premières et les procédés utilisés pour fabriquer le carton soient « biologiques » .
    Peut être que toute la faune des décomposeurs et les champignons détruisent les substances toxiques contenues ds le carton ?
    Qu’en pensez vous ?
    * je suis prof de svt !
    Je vous remercie

    1. Bonjour Catherine,

      Il est vrai que l’on ne peut pas maîtriser la composition des cartons, notamment l’origine (végétale, animale ou de synthèse) des colles utilisées pour l’assemblage et avant même cela, l’origine des solvants nécessaires à la fabrication des papiers. Un doute (justifié à mon sens) est donc permis quant à l’utilisation des cartons dans une pratique du jardinage dite « bio ».
      Cependant, il m’apparaît également un peu utopique de croire que notre parcelle cultivée en bio puisse l’être à 100% ! Ne serait-ce que parce que le potager est en effet loin d’être étanche, sa « pollution » pouvant tout aussi bien provenir du voisinage immédiat que plus lointain, par le jeu de l’écoulement des eaux de surface ou souterraines par exemple ou par le mouvement des masses d’air (l’exemple le plus classique est peut-être bien celui des pluies acides)
      Enfin, le principe de la phytoépuration n’utilise t-il pas la capacité de certains micro-organismes à dépolluer les sols ? J’ai donc bien envie de penser que parmi l’incroyable richesse du sol se trouvent des bactéries capables de « manger » les colles ou les solvants des cartons utilisés, surtout au vu de leur faible dosage. Mais peut-être ai-je tout faux ?

  5. j’ai l’habitude de déverser en automne une bonne épaisseur de feuilles mortes , hêtre et chêne , sur mes massifs C’est ule jardinier d’un jardin public qui m’autorise à les ramasser .

    mais au printemps la partie supérieure, est intacte , feuilles non décomposées , que dois je ajouter en automne , sachant que j’ai un petit jardin , donc très peu de déchets .

    1. Bonjour Anne,

      Les feuilles de chêne et de hêtre sont parmi les plus longues à composter. C’est sans doute la première raison qui fait qu’il en reste (intactes) en fin de mauvaise saison.
      Ensuite, sans doute que l’épaisseur que vous déversez est trop importante aussi. Mieux vaut en effet étaler des couches plus fines, mais en plusieurs fois. Si vous aviez eu un peu plus de place, je vous aurais encouragé en ce sens à bricoler dans un coin de votre jardin, à l’aide de quelques piquets en bois et d’un peu de grillage, un silo à feuilles qui vous permettrait de disposer tout l’hiver de feuilles mortes que vous pourrez venir ajouter à vos massifs au fur et à mesure de la disparition de celles déjà en place.

      D’autre part, les feuilles sont source de carbone. Il aurait été judicieux équilibrer et d’alterner ou de mélanger à votre paillis des déchets de tonte, de cuisine (épluchures, marc de café, coquilles d’oeufs…) riches en eau et azote et un peu de résidus de feu de cheminée (charbon et cendres, riches en potassium).

      1. Bonjour
        merci de votre réponse . à côté de mon composteur j’ai installé un silo de feuilles ds lequel je pioche chaque fois que je jette des déchets de cuisine .
        mais je penserais à en mettre aussi sur mes massifs . je n’en mettais pas parce nous avons un petit chien qui se plait à venir fouiller ds ces déchets .
        je vous souhaite une bonne journée

  6. Bonjour
    J’envisage moi aussi de créer un blog de jardinage (mais uniquement à l’échelle de ma petite région), et j’aime bien la présentation du vôtre. Pouvez-vous me dire quelle plateforme vous utilisez (et, si possible, les avantages – inconvénients que vous lui trouvez) ?
    Par avance merci !

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