Plantes grimpantes fleuries

Le Dipladénia: Grimpante Incontournable l’Été !

Originaire des régions tropicales d’Amérique du Sud, le Dipladénia (Dipladenia sanderi), que l’on connaît également sous le nom de Mandevilla, de Dipladenia mandevilla, de Dipladénia de Sander et plus rarement de Jasmin du Brésil, est une plante grimpante de la famille des Apocynaceae, aux fleurs tout bonnement spectaculaires !

Si  cette belle plante exotique est bien vivace, elle se montre toutefois trop frileuse (-2°C) pour être cultivée en pleine terre, exception faite de deux bandes littorales aux conditions climatiques privilégiées : l’une méditerranéenne, courant de Perpignan à Menton, l’autre s’étirant de la Côte Basque au bassin d’Arcachon. Le Dipladénia est donc la plupart du temps cultivé comme annuelle. Découvrez une fiche de conseils complète pour l’aider à fleurir abondamment  et le conserver tout l’hiver, d’une année sur l’autre.

Le Dipladénia en hiver

Bien que le Dipladénia figure parmi les plantes potentiellement gélives (ses feuilles gelant dès 0°C) du jardin, sa souche, dès lors qu’elle est bien protégée et drainée, peut survivre à de courtes périodes de températures négatives (-2 à -5°C). Il est donc indispensable de l’abriter tout l’hiver, a minima sous un voile d’hivernage, contre un mur bien exposé d’un balcon ou d’une terrasse, si l’on ne dispose pas d’un lieu d’hivernage convenable.

Une véranda non chauffée est un lieu d’hivernage idéal. Dans ces conditions, cette plante exotique peut même continuer à fleurir une partie de l’hiver. A défaut, un abri en bois ou un garage lumineux hors gel suffisent à conserver le dipladénia l’hiver en compagnie d’autres plantes vivaces fragiles : les pélargoniums, les ostéospermums, les agrumes et tous les arbustes de type méditerranéen (Hibiscus ou Rose de Chine, Bougainvillier,…). Le jasmin du Brésil est également l’une des rares plantes d’extérieur à pouvoir supporter une vie en intérieur tout l’hiver, à condition d’être placée dans une pièce restant fraîche.

Dans tous les cas, réduisez progressivement les arrosages à l’approche et pendant toute la mauvaise saison pour respecter une indispensable période de repos. Stoppez également les apports d’engrais jusqu’au début du printemps.

Une floraison généreuse jusqu’en hiver

Véritable liane tropicale, le Dipladénia développe une tige sarmenteuse, ligneuse. La plante prend d’abord des allures de buisson bas en début de croissance, avant de gagner en hauteur (2 à 3 mètres) au prix d’une croissance vertigineuse. Le Dipladénia s’enroule ainsi naturellement sur tout support qui lui est offert : treille, tipi fait de bambous, obélisque en fer forgé…

Ses racines charnues, tubéreuses, stockent l’eau en quantité, lui permettant de résister sans sourciller à une sécheresse passagère. Si cette belle plante grimpante est avant tout appréciée pour sa superbe floraison, son feuillage, composé de feuilles ovales vert foncé, coriaces et vernissées,  n’est pas en reste. Il persiste tout l’hiver en climat doux, dès lors que la plante est abritée.

Fleur dipladenia
Les superbes fleurs en trompette du dipladénia mandevilla s’ornent d’une gorge profonde, plus colorée.

Les grandes fleurs du dipladénia mandevilla se succèdent sans discontinuer du début de l’été jusqu’aux confins de l’automne, quand la douceur de l’arrière-saison le permet. Leur forme en trompette, parachevée de pétales pointus, et leurs dimensions généreuses (4 à 7 cm de diamètre) ont contribué au succès de cette plante. Roses, rouges ou striées, on trouve désormais des dipladénias aux grappes de fleurs originales exhalant un léger parfum agréable.

Où cultiver le dipladénia ?

Les conditions de culture du Dipladénia doivent tendre vers celles de son milieu de vie naturel, à savoir une ambiance chaude couplée à un bon taux d’humidité. La plante apprécie ainsi une terre bien drainée et riche.

Côté exposition, une situation très lumineuse est exigée, à l’abri toutefois d’un soleil direct toute la journée. Le Dipladénia mandevilla préfère ainsi une exposition non brûlante l’été, à l’ombre d’un toit-terrasse ou d’un arbre l’après-midi, par exemple. Eté comme hiver, il redoute par ailleurs les emplacements trop ventés.

Plantation du Dipladénia

En France, le Dipladénia est essentiellement cultivé en pot ou en bac. Choisissez un contenant aux dimensions généreuses (40 cm de diamètre au minimum) pour répondre à sa vigueur et accompagner en douceur sa forte croissance, aussi bien racinaire qu’aérienne. Préparez un substrat à la fois riche, consistant et bien drainé : mélangez ainsi 1/3 de bonne terre de jardin à 1/3 de terreau pour plantes fleuries et 1/3 de sable ou de pouzzolane. Installez dès le départ de la végétation un solide tuteur d’1m50 à 2 mètres de hauteur.

dipladenia entretien
Au Sud, le dipladénia peut être utilisé pour occuper une treille, sur un balcon ou une terrasse.

L’arrosage du Dipladénia dépend de la saison

Grâce à leurs racines tubéreuses, les Dipladénias résistent bien  aux coups de soif. En réalité, deux périodes bien distinctes d’arrosage se dégagent au cours de leur développement : apportez régulièrement de l’eau à la plante tout au long de l’allongement de ses sarments, du printemps au cœur de l’été.

Espacez ensuite un peu plus les apports lorsque le dipladénia mandevilla commence à fleurir abondamment. Les périodes sèches encouragent la floraison. Attendez alors le séchage complet de la motte entre deux arrosages, tous les deux à trois jours environ. Comme beaucoup de plantes, n’utilisez pas l’eau du robinet, trop calcaire au goût de cette belle tropicale. Privilégiez l’arrosage à l’eau de pluie, au pH plus neutre.

Apportez de l’engrais régulièrement

Le Dipladénia est gourmand. Apportez tous les 3 mois environ entre mars et octobre une dose d’engrais à libération lente pour plantes méditerranéennes. Griffez et arrosez sitôt épandu à la surface du substrat de culture.

A défaut, vous pouvez également diluer dans l’eau d’arrosage, tous les 15 jours à 3 semaines au cours de la période de végétation, un engrais liquide pour plantes fleuries.

Taille du Dipladénia

Ne taillez pas le dipladénia au cours de sa période de croissance, laissez-le au contraire évoluer librement en vous contentant de tuteurer ses longs rameaux au fur et à mesure de leur allongement. En revanche, retirez régulièrement les fleurs fanées afin d’encourager la formation de nouvelles.

La taille s’effectue en fin d’hiver . Commencez par couper à ras tous les sarments morts et secs. Taillez ensuite très court (10 à 20 cm) tous les autres. Le Dipladénia mandevilla montre une bonne aptitude à renaître de la souche en émettant de nouvelles pousses vigoureuses. Terminez la préparation de la sortie de l’hiver en ajustant le niveau de substrat.

dipladenia grimpant
Les belles feuilles ovales et vernissées du Dipladénia ressemble à celles du faux-jasmin.

Maladies et parasites du Dipladénia

Dans bien des cas, les conditions de culture (température, humidité, sécheresse excessive) suffisent à expliquer nombre de maladies et parasites qui affectent le Dipladénia.

Araignées rouges, signes d’une ambiance sèche

Dans un air ambiant trop sec, généralement accompagné d’un manque d’arrosage, des colonies d’araignées rouges peuvent ponctuellement apparaître, piquant feuilles et rameaux. Bassinez la plante régulièrement pour hydrater la motte et pulvérisez un insecticide bio à base d’huile blanche ou de savon noir.

Pucerons et cochenilles en période de croissance

Au printemps, des colonies de pucerons ou de cochenilles blanches peuvent également apparaître, se concentrant sur les pousses terminales gorgées de sève pour les premières, sur et sous les feuilles pour les secondes. Traitez avec du savon noir prêt à l’emploi.

Feuilles jaunes, pas assez ou trop d’eau

Les belles feuilles persistantes et vernissées du dipladénia jaunissent parfois. L’hiver, ce problème se manifeste fréquemment lorsque la plante est plongée durablement dans une atmosphère trop fraîche et pas assez lumineuse. L’été, c’est plutôt le signe d’un manque d’arrosage ou d’une ambiance trop sèche. Arrosez au pied, brumisez le feuillage les soirs d’été caniculaire.

Fleurs se tachent si trop d’humidité

Comme beaucoup de plantes à floraison estivale, les fleurs du dipladénia sont assez sensibles à l’humidité. Évitez de les mouiller lorsque vous arrosez ou que vous bassinez la plante afin d’éviter l’apparition de tâches blanches inesthétiques.

Le Dipladénia ne pousse pas

Si le Dipladénia ne grandit plus, que sa croissance vous semble au point mort, il est probable que la plante réagisse à un excès d’eau. Retirez la soucoupe sous le pot, déplacez à l’abri des intempéries les potées trop exposées à la pluie.

Comment multiplier le Dipladénia ?

Le Dipladénia se multiplie facilement par bouture de tiges herbacées au printemps, en mai. Prélevez des morceaux de tiges sains d’une vingtaine de centimètres de longueur que vous piquez dans un mélange de terreau et de sable.

 Dès l’apparition des premières racines, rempotez individuellement dans un substrat plus consistant identique à celui d’une plantation définitive : 1/3 de terre de jardin, 1/3 de terreau horticole, 1/3 de sable, gravier ou pouzzolane.

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