Vous vous êtes peut-être toujours demandé (sans oser le lui demander) comment faisait votre voisin pour réussir ses boutures de rosiers ou d’arbustes ! En soit, ce n’est pas compliqué : sa réussite tient surtout à la période à laquelle il fait ses boutures : entre le début du mois d’août et la fin septembre ! Ajoutez à cela quelques petites astuces et vous aussi allez devenir un(e) pro des boutures.
Août-Septembre, les boutures semi-aoûtées !
Entre le début du mois d’août et la mi-septembre, c’est la période idéale pour bouturer les arbustes. A ce moment de l’année, les rameaux verts apparus au printemps commencent à durcir et à prendre une coloration marron : ils se lignifient. Ce sont spécifiquement ces rameaux que l’on sélectionne pour faire des boutures : on parle alors de boutures semi-aoûtées.
La seconde partie de l’été est aussi le moment idéal pour faire des boutures des vivaces gélives cultivées en pot ou en jardinière sur le balcon et la terrasse : Fuchsia, pélargonium, Hibiscus, Bougainvillée, Plumbago, Lantana…se prêtent bien au jeu de la multiplication. Cela permet de disposer de nouveaux plants à hiverner pour prévenir un éventuel « accident » d’hivernage.
Top et flop des boutures d’été
C’est un jeu d’enfant de faire des boutures de certains arbustes alors que pour d’autres, c’est assez galère ! Par exemple, la bouture de Daphné donne du fil à retordre, même aux jardiniers les plus expérimentés !
Quels sont les arbustes plus difficiles à bouturer ?
Assurément la bouture de rhododendron, des azalées, de l’Edgeworthia, du Camélia… et plus globalement de tous les arbustes de bruyères, reste difficile.
Leur bouturage est tellement capricieux qu’on préfère généralement effectuer un marcottage par couchage pour les multiplier. Cette technique est plus longue, oui, mais plus efficace aussi au final dans leur cas.
Les conifères ne sont pas en reste : if, cyprès de Leyland et Chameacyparis ne se laissent pas facilement multiplier !
Quels sont les arbustes les plus faciles à bouturer ?
Chèvrefeuille grimpant, Escallonia, Buis, Fuchsia, Jasmin, Laurier-rose, Verveine, etc. Même pour un jardinier débutant, toutes ces boutures placées dans de bonnes conditions -certaines simplement dans l’eau comme le laurier-rose – produisent des racines presque sans effort en l’espace de 6 à 8 semaines.
Faire des boutures en pot, en terre ou dans l’eau ?
Ces trois manières de bouturer sont possibles. Laquelle fonctionne le mieux ? Les trois ! En fait, tout dépend des plantes à bouturer !
Faire des boutures dans l’eau
Pas de secrets ! Dans l’eau, on bouture les plantes qui aiment l’eau ! Les vivaces de bords de ruisseau et de terrain frais comme le saule, l’osier ou encore le Papyrus (il faut alors le placer tête à l’envers) s’enracinent très facilement. C’est aussi le cas de nombreuses plantes d’intérieur, baignées d’ambiance tropicale humide dans leur région d’origine. Il suffit donc d’un verre d’eau pour faire des boutures de Chlorophytum, de misère, d’une feuille de Saintpaulia, d’une tête d’ananas, du Dracaena, et du Philodendron. Veillez simplement à changer l’eau très régulièrement pour éviter les mauvaises surprises.
Quel substrat utiliser en pot ?
En pot, la clé de la réussite tient aux qualités du substrat. Il doit être tout à la fois léger – pour permettre aux jeunes racines de se développer sans difficulté – et drainant – pour éviter qu’elles ne pourrissent -. Un mélange à part égales de terreau, de sable et de terre de jardin convient généralement très bien à la majorité des boutures. Utilisez aussi des pots en terre cuite : leurs parois poreuses facilitent les échanges gazeux.
En terre, quelles boutures faire ?
Celles qui permettent de créer des bordures à moindre frais. On bouture donc directement en pleine terre le buis ou encore l’osier pour créer une clôture tressée vivante. Les boutures de rosiers repiquées directement en terre sont également couramment pratiquées dans les massifs. Cette technique fonctionne aussi à merveille avec les plantes grimpantes rustiques : les boutures préparées du jasmin, du faux-jasmin, de la bignone… installées directement au pied d’une pergola, d’un grillage ou d’un mur s’enracinent sans même s’en préoccuper à partir du moment où le sol reste frais.
L’utilisation d’hormone de bouturage est-elle nécessaire ?
Sans être indispensable, l’hormone de bouturage permet d’accroître les chances de réussite. Elle est surtout préconisée dans le cas des boutures capricieuses. Remplissez une petite coupelle de poudre. Plongez la base de la bouture dedans puis tapotez-la délicatement avec vos doigts pour faire tomber le surplus de poudre blanche. Seule une mince pellicule d’hormone doit recouvrir la base. Pour finir, piquez la bouture de manière classique en pot.
Il est possible de produire sa mixture d’hormones de bouturage maison en laissant macérer quelques jours dans l’eau des petits tronçons de saule. Presque magique !
Les boutures à l’étouffée, pour multiplier les chances !
Une cloche, une mini serre ou plus simplement une simple bouteille d’eau retournée ! Pourquoi recouvrir les boutures alors qu’on fait des boutures en été ? Ne risquent-elles pas de griller ? Eh bien non, maintenues à l’étouffée, les boutures ont plus de chances de s’enraciner car la chaleur et l’humidité – il se crée une sorte de microclimat sous la cloche- sont justement propices à l’enracinement. Cependant, aérez de temps à autre pour éviter les pourritures et les maladies fongiques.
Ne pas brûler les étapes ! Faire preuve de patience
Après quelques semaines, la tentation est grande de tirer sur la bouture pour vérifier son enracinement. Or, en procédant de la sorte, vous risquez de casser les racines fragiles. Pour vérifier que la bouture a bien pris, le mieux est de retourner régulièrement le pot. Rapidement à l’étroit dans leur contenant, elles ne tarderont pas à se montrer par le trou de drainage. Autre signe de bon enracinement : la reprise de la végétation. Lorsque les jeunes plants présentent un bon enracinement, de nouveaux bourgeons gonflent et de jeunes feuilles apparaissent.
Dans tous les cas, laissez ces boutures dans leur pot jusqu’au printemps prochain pour qu’elles aient le temps de se fortifier. Il sera alors temps pour la plupart de les repiquer à leur place définitive !
Une petite astuce pour les boutures de Laurier ou tout autres boutures dans un verre d’eau, prenez soin d’enveloppé de verre avec du papier alu, ou d’occulter le verre et surtout mettre un petit morceau de charbon de bois dans le verre pour filtrer l’eau, avec le charbon de bois l’eau reste propre, ne verdis pas et pas besoin de la changer; les jeunes racines sont très fragiles et ce casse facilement lors des changements de l’eau
Bonjour Maguy,
Merci pour le partage de cette astuce avec le charbon de bois. Certains jardiniers mettent aussi à la place 1 à 2 gouttes de javel pour éviter que l’eau croupisse.
oui on dit que le laurier rose se bouture facilement
moi j’ai fait 2 essais ds l’eau . Laissée 2 mois ds l’eau , changée de tps en tps . Rien. idem avec les bouures de lavande vraie ( en terre )
par contre les boutures de lavande dentata ( celle qui fleurit tout le temps et même à mi ombre ) je réussis à haque fois et aussi les boutures d’hortensias
bonjour
en 2018 j’ai fait 2 bouture de laurier rouge dans l’eau :1 a fait des racines dans le mois, la seconde a fait des petites racines avec difficulté sur 2 mois voir plus.
je pense avoir trempé mes boutures dans de hormone; elles sont en pot et semble bien partis.
c’était vers juin /juillet.
bonne CHANCE
elie
Bonjour Elie,
Merci pour votre complément d’info. La réussite des boutures de laurier-rose dans l’eau dépend beaucoup des conditions (eau changée régulièrement pour ne pas croupir et petit coup de pouce d’hormone de bouturage !)
j’ai du mal à réussir mes boutures de pélargoniums!
Bruno en parle ici jardipartage.fr/faire-bouture-pelargonium/