Plantes grasses et cactus

Comment bouturer un Agave ?

Originaire du Mexique et décoratif avec sa silhouette sculpturale, l’agave est une plante succulente très facile à multiplier en prélevant les nombreux rejets qui apparaissent tout autour du pied mère. Voici comment faire.

Comment se reproduisent les agaves ?

Les agaves ne produisent pas de fleurs ni de graines chaque année : il n’est donc pas possible de les faire pousser à partir d’un semis classique.

Le cycle de vie de cette plante grasse dure en moyenne 15 à 25 ans. Au bout de toutes ces années apparaît au centre de la plante une impressionnante hampe florale pouvant atteindre 3 à 4 m de hauteur. Lorsque celle-ci sèche, c’est toute la plante qui meurt.

Auparavant, l’agave américain aura pris soin d’assurer sa descendance en produisant de nombreux drageons tout autour du pied mère, que l’on appelle aussi des rejets. Ces rejets sont reliés à l’agave-mère par des racines charnues, blanches et souterraines mais situées à faible profondeur :  les rhizomes.

Ces rejets sont parfois tellement nombreux qu’ils peuvent devenir envahissants. C’est pourquoi une division régulière est conseillée.

Il faut compter 2 à 3 ans avant d’obtenir une belle plante à partir d’un rejet que l’on a fait pousser.

Quand bouturer un agave ?

Vous pouvez prélever les rejets à partir de la fin d’hiver (février, mars) et jusqu’à la fin de l’été. Pour l’effectuer, un temps doux et sec est conseillé.

Comment faire une bouture d’agave ?

Découvrez dans cette vidéo toutes les étapes pour faire une bouture d’agave à partir de rejets :

  • Préparez un mélange de bonne terre de jardin et de gravier afin d’obtenir un bon drainage.
  • Remplissez à mi-hauteur un pot en terre cuite troué sur le fond.
  • Afin de déraciner le rejet d’agave que vous voulez prélever, enfoncez votre transplantoir tout autour du. Il faut bien enfoncer l’outil sur toute sa hauteur tout autour de cette jeune plante jusqu’à trouver la racine souterraine qui le relie à la plante mère. Tranchez-la d’un coup sec.
  • Le plant d’agave prélevé dispose de son propre système racinaire, il est donc autonome.

À ce niveau-là, vous avez 2 choix :

  • Si la terre est humide, laissez sécher votre plant 2 à 3 jours au soleil et à l’air libre avant de l’installer dans son pot. Cette technique est aussi préférable si votre bouture d’agave est sans racine. Il faut alors laisser le jeune plant à l’air libre, au sec, jusqu’à l’apparition des premières racines.
  • S’il n’a pas plu depuis un petit moment et que le rejet est déjà bien enraciné, vous pouvez le replanter directement dans son contenant.
quand bouturer un agave
Une bouture d’agave bien enracinée © Jardipartage.fr
  • Installez-le au centre du pot, comblez du mélange de terre et de gravier tout autour.

Attention ! Prenez soin de laisser la base de l’agave à l’air libre afin d’éviter qu’elle pourrisse.

  • Comme pour le rempotage des plantes succulentes, n’arrosez pas : l’excès d’humidité favorise l’apparition de champignons.
  • Gardez ensuite ces jeunes plants au soleil. Au bout d’une semaine, vous pourrez arroser de nouveau, peu mais régulièrement !

Un commentaire

  1. Attention ! Il y a 5 ou 6 ans j’ai planté des cactus (genre agave, probablement americana, je ne connais pas le nom exact) au bord du mur de rétention qui donne sur la rue, et ils sont devenus énormes, surtout après une saison de pluies. Il y a quelques mois j’ai coupé les feuilles de l’un d’entre eux en particulier, car elles débordaient sur le trottoir et menaçaient sérieusement le postier. Et j’ai eu la démonstration la plus spectaculaire du pouvoir de la nature. D’abord, à cause du stress de la boule à zéro, il a immédiatement lancé une grande tige centrale, que j’ai laissé pousser car je voulais voir la fleur. Elle a bien dû monter à 5 ou 6 mètres (pas loin des fils électriques). En haut est arrivé un genre de pompon, qui s’est lui-même séparé en grappes, un peu comme un chandelier. J’attendais toujours que ça fleurisse rouge mais non, c’est resté beige vert, je ne voyais pas bien car ça se mélangeait aux feuilles d’un callistemon voisin. Puis la tige s’est fatiguée, a commencé à pencher, à distance naturellement en raison de la taille. Et là j’ai vu que chaque pompon (sept ou huit) était constitué d’une bonne cinquantaine de petits cactus, hauts comme un doigt donc légers et mobiles, prêt à exploser en éparpillant les boutures sur autant de surface que possible à partir du centre. Effrayant. J’ai immédiatement coupé la tige, avec beaucoup de difficulté, car elle était solide et fibreuse. A la fin elle s’est cassée sous son poids, et un bon nombre des petits cactus ont été projetés absolument partout. J’ai vu qu’ils avaient déjà de bonnes petites racines, courtes et épaisses, prêtes à fonctionner ! Gros travail pour tout ramasser y compris sur le terrain du voisin. Du coup j’ai coupé tous les cactus  à la hache, au sécateur, à la scie car ils se propageaient aussi par des rhizomes… Je viens de remplir ma troisième poubelle de ces monstres et j’en ai encore assez pour une quatrième. Ne les plantez pas n’importe où !

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