Ravageurs et parasites

Comment utiliser le savon noir au jardin ?

Lutilisation du savon noir au jardin a tout pour plaire. Le produit est facile à trouver, efficace contre les pucerons, contre d’autres insectes aussi, économique, et écologique.

Le savon noir, c’est quoi ?

Le savon noir est un savon à forte teneur potassique. On le trouve au rayon droguerie de toutes les grandes surfaces de bricolage et de jardinage. Il est conditionné en bouteille, sous forme liquide plus ou moins épaisse, souvent en mélange avec de l’huile de lin ou d’olive, ou en pâte, comme un savon plus classique.

Si vous n’avez pas de savon noir à disposition, vous pouvez le remplacer par du savon de Marseille en paillettes. La dose recommandée est alors d’une petite poignée par litre d’eau.

Action du savon noir contres les pucerons

Au jardin, le savon noir est un allié naturel et écologique des plantes. Il élimine les pucerons noirs sur les végétaux mais aussi les cochenilles, les araignées rouges, les acariens, etc. et nettoie en douceur le miellat qui englue les feuilles lorsque la fumagine s’installe.

Ces parasites des plantes respirent par leur carapace. En bouchant les pores, le savon noir les asphyxie. C’est ce que l’on appelle un insecticide de contact.

Le savon noir peut donc être utilisé sans risque pour lutter au potager contre les pucerons sur tous les légumes, dont les tomates, mais aussi contre les aleurodes des choux et les thrips. Son champ d’action est même plus large que cela car on peut aussi l’utiliser sur les arbres fruitiers ou sur la vigne par exemple.

Fabriquer un insecticide avec du savon noir

Avant tout chose, privilégiez toujours le savon noir fabriqué avec de l’huile végétale. Ce mélange visqueux est plus efficace pour enrober et tuer les cochenilles ou les pucerons en les asphyxiant.

Vous pouvez diluer 3 cuillères à soupe de savon noir liquide (ou 1 cuillère à soupe et demie de savon en pâte) dans 1 litre d‘eau tiédie. Mélangez bien. Attendez que la solution refroidisse avant de transvaser dans un pulvérisateur. Pulvérisez ensuite soigneusement partout, sur et sous le feuillage, sur les branches aussi.

Cette préparation est efficace toute l’année sur toutes le types de plantes. Renouvelez le traitement toutes les semaines en cas d’attaque importante. Vos plantes ne risquent rien.

Quelques précautions à prendre ?

Évitez de vaporiser le feuillage en plein soleil. Les gouttes d’eau font un effet loupe qui peut brûler les feuilles.

Évitez aussi de pulvériser votre insecticide maison par temps pluvieux : son efficacité est alors diminuée.

Le savon noir aide les plantes d’intérieur

Quand l’air de nos intérieurs est trop chaud et surtout trop sec, des parasites peuvent proliférer sur les plantes vertes. Le savon noir aide à les éliminer.

Pour traiter les plantes d’intérieur et les plantes en pot sans prendre le risque de salir vos meubles ou vos murs, n’hésitez pas à les sortir sur le balcon ou la terrasse ou à les déplacer dans la baignoire.

Protégez la surface de terre avec un vieux chiffon, c’est une astuce pour éviter que le savon ne pénètre vers les racines.

Vous pouvez aussi diluer quelques gouttes de savon noir dans l’eau pour dépoussiérer les feuilles en trempant un chiffon dans cette eau savonneuse.

Ne pas utiliser systématiquement le savon noir

Le seul inconvénient du savon noir, c’est qu’il n’est pas sélectif. Il élimine donc tous les insectes sans distinction, bons comme mauvais pour vos plantes. Il faut donc l’utiliser uniquement lorsque cela est nécessaire et bien sûr, toujours avec discernement.

Limitez les pulvérisations aux plantes très parasitées, vous préserverez les auxiliaires du jardin qui apportent une aide naturelle et précieuse. Ayez d’ailleurs pour eux le réflexe biodiversité : plantez des végétaux très différents, installez des hôtels à insectes…

Ne traitez pas les plantes en fleurs pour ne pas risquer d’éliminer les insectes pollinisateurs qui viennent les visiter.

Le savon noir est-il dangereux pour l’homme ?

Non, il faut simplement prendre le temps de rincer à l’eau claire les fruits et les légumes traités avant de les consommer. Mais il y a de fortes chances que les pluies répétées l’aient déjà fait pour vous !

6 commentaires

  1. Bonjour, contre les pucerons, moi je garde toute l’année du marc de café et quand j’ai semé mes haricots je prends des poignées de marc que j’étale sur le terrain et ceci empêche les fourmis qui elles attirent les pucerons, mais si cela élimine une bonne quantité de pucerons, il faudra quand même traité car si le temps est humide et chaud les pucerons et fourmis reviendront de plus belle, mais rien n’est mieux que les coccinelles.

  2. CLAVIER dit :
    21 février 2020 à 20 h 09 min
    Bonjour Bruno,
    pourriez-vous répondre à ma question du 21/02 svp, si vous avez un peu de temps bien sûr.
    En vous remerciant sincèrement
    Valérie

    1. Bonjour,

      Des « attaques » massives de pucerons traduisent pour moi un déséquilibre: soit au niveau du sol (trop riche), soit de manière plus globale au niveau du jardin avec une raréfaction de leurs prédateurs naturels (insectes auxiliaires, oiseaux…). Cela ne sert à rien à mon avis de traiter outre-mesure: il vaut mieux agir en prévention et de manière globale:
      – griffer la terre en ce moment
      – faire des apports réguliers de matières organiques (compost, feuilles, broyats de branches…) plutôt que des engrais
      – faire de la rotation de culture: pas de haricots là où il y en avait l’année passée ni même des légumineuses (pois, fèves)
      – installer des abris à insectes, des nichoirs à oiseaux en différents points du jardin
      – prévoir des haies naturelles servant de refuge aux oiseaux
      – installer des plantes fleuries parmi les légumes, des herbes hautes: cosmos, souci, bourrache, agastache,…
      – …
      Faites votre état des lieux. Certaines actions ci-dessus demandent du temps. Pour d’autres, c’est assez rapide à mettre en place.
      Le jardin est un milieu de vie naturellement à l’équilibre: la présence de pucerons est « normale » mais elle doit être régulée par la prédation des coccinelles, des chrysopes, des oiseaux…

  3. Bonjour Bruno,
    mes haricots verts (entre autres) sont chaque année attaqués de façon virulente par les pucerons ( tiges, branches, haricots). Je ne vaporise pas uniquement mais je nettoie de façon méticuleuse et au maximum tout ce qui est recouvert (j’écrase même avec mes doigts). Pour autant, ils reviennent en nombre!
    Pour finir et rien à voir avec les pucerons, je pense 🙂 l’été dernier, après 4 jours d’absence, quand je suis revenue, tous mes plants de haricots avaient disparus . Il ne restait que de courtes tiges, au mieux….
    Cette année, je vais planter au potager des fleurs qui les repoussent ou les attire mais pourriez-vous me conseiller svp concernant ces pucerons?
    Merci d »avance

    1. Évitez l’intérieur Michèle. Si vous êtes dans une région assez douce, le pied d’un mur plein Sud est plus adapté. Il suffit de recouvrir d’un voile d’hivernage la nuit. Dans les régions plus froides, conservez les pots derrière la fenêtre d’un garage ou d’un abri non chauffé mais hors gel ! Le froid est en fait nécessaire pour bien fleurir l’année suivante. Arrosez assez peu, uniquement lorsque le support de culture est assez sec.

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