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Comment repiquer les tomates en godets ?

Ce lot de jeunes plants de tomates a été semé au chaud, à l’intérieur, entre mi-février et début mars à partir de graines récupérées et conservées d’une année sur l’autre. Le semis a été réalisé sur plaque alvéolée, à raison de 2 à 3 graines maximum par emplacement. Ce semis clairsemé permet d’une part d’économiser les graines et d’autre part de faciliter la séparation des plants lors du repiquage ; en clair de minimiser les pertes.

20 jours plus tard, le semis a bien évolué et il est maintenant temps de repiquer ces jeunes tomates en godets individuels pour qu’elles puissent poursuivre tranquillement leur croissance. Comment faire ?

L’apparition des cotylédons

A la germination – 6 à 8 jours après le semis – 2 grandes feuilles se sont d’abord développées. En réalité, ce ne sont pas les vraies feuilles de la tomate mais des cotylédons. Ils sont déjà présents dans la graine aux côtés de l’embryon. Les réserves qu’ils accumulent sont indispensables à la germination.

Les deux premières feuilles

Ce n’est que quelques jours plus tard qu’apparaissent les deux premières vraies feuilles de la tomate. Elles sont alors plus petites et diffèrent des cotylédons par leur forme. C’est à ce stade –quand les 2 premières feuilles ont commencé de croître – que l’on peut commencer à repiquer les tomates en godets.

A noter : Une bonne lumière est importante lors de cette étape, sinon, les semis de tomates s’allongent sans se ramifier.

repiquer tomates en godets

Le repiquage en godets

Tout d’abord, il est important de bien humidifier le terreau pour éviter la déshydratation du plant pendant l’opération de repiquage.

Ensuite, déposez un fond de terreau dans le godet accueillant la jeune plante. La dimension de ce godet est fonction de l’usage futur. Plus il est grand, plus le plant pourra patienter -il aura de la place pour parfaire son système racinaire – avant d’être repiqué en pleine terre. Le choix de la taille du godet est donc aussi étroitement lié à la date à laquelle est effectué le semis.

Démoulez délicatement l’une des mottes de son alvéole. Si les graines ont bien été espacées au moment du semis, le travail de séparation des plants est facilité. Utilisez un couteau pour partager proprement la motte sans abîmer les frêles racines !

Installez ensuite le plant au centre du godet, sur le lit de terreau. Complétez jusqu’à enterrer la tige, c’est-à-dire presque sous le niveau des deux cotylédons. Ainsi privée de lumière, la tige va rapidement se couvrir de nombreuses racines, ce qui renforcera la vigueur de la tomate. Tassez délicatement avec les doigts et terminez par un arrosage doux mais abondant. Pour bien humidifier le terreau et maîtriser l’arrosage, il est assez pratique d’employer un pulvérisateur à gâchette.

Quand repiquer en pleine terre ?

Les jeunes plants de tomates ainsi préparés sont maintenus au chaud (à l’intérieur, dans une serre ou une véranda…) tout le début du printemps, jusqu’à la plantation définitive au potager. Il faudra alors patienter jusqu’à la mi-mai dans la plupart des régions.

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7 commentaires

  1. Mon expérience : une vieille femme t m’a demandée de mettre des orties au fond du trou… Je ne l’ai pas fait. Elle a eu des tomates, mais n’était pas satisfaite. L’année suivante, elle m’a accompagnée pour ramasser des feuilles d’ortie ( une grande cuvette tassée pour un ou deux plants). Wow! Quelle différence de production ! Je suis devenue une adepte des feuilles d’ortie au fond des trous, quoique peuvent en dire les études sur vous citez.

  2. Merci pour ces conseils.
    J’ai pour la première fois compris la différence entre les cotylédons et les premières feuilles, merci!
    J’ai vu une autre video où le jardinier enlevait carrément tout le premier terreau, je préfère votre technique de laisser du terreau autour du plant.
    Personnellement j’ajoute au fond du pot des orties hâchées, il paraît que cela protège les plants de certaines maladies.

    1. Bonjour Sophie,

      Les orties sont surtout utiles pour libérer de l’azote lors de leur décomposition, ce qui renforce la vigueur des jeunes plants. Mais leur enfouissement est de plus en plus remis en cause. Il vaut mieux à mon sens faire du purin d’ortie et arrosez vous jeunes plantes 1 fois sur 3 avec ce purin dilué à 10% dans l’eau de pluie. Il faudra impérativement arrêter cette fertilisation dès que la première grappe de fleurs se formera, sinon, vous obtiendrez beaucoup de feuillage et peu de tomates !

      1. Bonjour, je suis surpris par ce que vous dites sur l’enfouissement des orties. Pouvez vous expliquer les éventuels inconvénients s’il vous plaît ?
        Merci beaucoup !

      2. OK, je me réponds à moi-même. Désolé d’avoir été fainéant, la recherche ne m’a pas pris longtemps…
        Sur le lien jardinage.lemonde.fr/dossier-69-orties-fond-trou-plantation-bon-fertilisant.html (j’espère que je ne fais pas de boulette en insérant ce lien.. ) j’ai lu que les nitrates (azote assimilable) attendus de la décomposition des orties ne se faisaient pas en milieu anaérobie (donc enterré). Pire, l’article cité indique que la fermentation des orties pourrait endommager les racines tomates !

        J’étais pourtant plutôt content de cette méthode jusque là… Ai-je eu de la chance ou aurait-ce été encore mieux sans (j’avais mélangé orties et consoude au fond des trous avant de planter les tomates).

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