Transformés en gentils monstres colorés pour Halloween, les citrouilles, courges et leurs cousins potirons se distinguent par un foisonnement de couleurs et de formes. L’arrivée de l’automne annonce ainsi le début de la cueillette de ces merveilles culinaires ! Quand cueillir les courges et comment préserver leur longue conservation…?
Cueillir les courges le plus tard possible
Cela permet de donner le temps aux fruits de mûrir tranquillement. Mais la cueillette doit impérativement se faire avant les premières gelées. Un bon moyen de déterminer le moment propice consiste à observer le dessèchement du pédoncule et le flétrissement ou le jaunissement du feuillage, signes annonciateurs de la fin de la culture.
Les courges se cueillent en période sèche, par une journée bien ensoleillée.
Avant de les rentrer à l’abri du froid et des gelées, les fruits gagnent à être exposés au pied d’un mur ensoleillé durant 24 à 48 heures pour parfaire le séchage de leur épiderme. Brossez-les ensuite de manière à retirer la terre restée collée.
Prendre soin du pédoncule
Personnellement, je coupe le pédoncule à l’aide d’un un couteau bien affûté dont j’ai préalablement désinfecté la lame. J’en conserve une dizaine de centimètres de longueur. Il est particulièrement important de veiller à laisser intact le pédoncule pour prolonger sa conservation. Je ne soulève donc jamais les courges en tirant par l’appendice car la moindre fissure favoriserait l’entrée de champignons.
Les courges sont plus délicates qu’on ne le pense ! On les croit à tort robustes tant leur peau épaisse donne du fil à retordre au moment de l’épluchage. En réalité, ces fruits sont sensibles à tous les chocs, notamment ceux occasionnés lors des transports en brouette, mais aussi lors des stockages indélicats, fruits empilés par exemple sur une étagère…. Dans le premier cas, je place au fond de ma brouette une vieille couverture permettant d’amortir les chocs et je range ensuite les courges isolément sur les étagères, sans qu’elles ne se touchent.
Retrouvez ces conseils en vidéo:
Stockez-les à l’intérieur !
Comme les courges se montrent aussi particulièrement sensibles au froid, il est plutôt déconseillé de les stocker en cave ou dans une remise de jardin car les températures hivernales en ces lieux peuvent descendre bien bas. Je les stocke pour ma part à l’intérieur de la maison, à la cuisine ou au cellier, où leur coloration vive insuffle un petit air « haloweenesque » à ma décoration. Seules des pièces sèches et régulièrement ventilées sont exigées. Ultime précaution, vérifier de temps à autre le bas de la courge et faire le tri dès les premiers signes de pourriture.
Préparez une courge-lanterne !
Choisissez une courge bien colorée, de taille moyenne mais à la forme plutôt ovoïde. A défaut, les potirons Rouge vif d’Etampes se prêtent bien à ce type de bricolage facile et ludique. Découpez ensuite un couvercle sur la partie supérieure de manière à pouvoir facilement retirer la chair à l’aide d’une cuillère. Tracez ensuite au crayon sur la peau les formes à découper (des yeux qui font peur, une bouche dentée…). Il ne reste plus qu’à installer dedans une bougie chauffe-plat. Ambiance lugubre garantie !
Consultez aussi les fiches d’autres courges :
➥ Quand planter les courges ?
➥ Conseils de culture du potiron et potimarron
Même constat en région parisienne et ceci depuis 2 ans (graines achetées en jardinerie)
Autre déception: courgettes, poivrons, aubergines, malgré semis protégé et chauffés debut mars, plantation mi mai en carrés potagers, arrosage journalier au goutte à goutte: croissances très lente des plans, récolte quasiment nule.
A l’aide, je vais jeter l’éponge
La « courge-lanterne », généralement plantée à un carrefour de chemins, pour effrayer les passants attardées, était une tradition courante dans les campagnes bien avant que les étasuniens importent (sans droits de douane…) leur Halloween. Cette fête, devenue très commerciale, est en réalité la résurgence de la fête celtique des trépassés : Samain. Cette célébration a également été récupéré au passage par les chrétiens, qui ont institué la fête de la Toussaint et le Jour des Morts.
Bonjour,
Merci pour votre éclairage historique 🙂 !
mon potimarron est vert va t il murir une fois cueillit?
Bonjour Liliane,
Laissez votre potimarron tranquillement mûrir sur place, au jardin, même si les feuilles et la plante commencent à souffrir. Glissez simplement sous l fruit un pavé, une ardoise ou une tuile pour éviter le contact avec le sol.
Bonjour Bruno,
Merci pour vos articles clairs et précis !
Mon problème :
Chaque année je récolte environ 200 à 250 Kg de potirons ou courges sans problèmes.
Cette année, pas un seul malgré les mêmes gestes ! Qu’un champ de fleurs d’environ 30 cm de haut au bout d’une tige et c’est tout !
De plus, j’ai plusieurs amis (Tarn et H-Garonne) qui ont eu le même problème.
Auriez-vous une explication ?
Merci pour votre aide.
Cdlt. Jean ROLLAND
Bonjour Jean,
Il est possible que vous courges n’aient porté que des fleurs mâles, et aucune fleur femelle ou si peu ! En temps normal, les fleurs femelles sont déjà beaucoup moins nombreuses que les fleurs mâles; ce sont pourtant elles qui donnent les fruits. Une absence totale de fleurs femelles peut être due à de mauvaises conditions météorologiques: pas assez de soleil, ombre, excès d’eau… ou à l’utilisation de graines de courges hybrides, ce qui me semble ici le plus probable. Plusieurs questions donc:
– avez-vous partagé vos graines avec vos amis ?
– s’agit-il de graines récupérés de l’année ou des années passées ? Les avez-vous achetées ?
– le problème concerne t-il une seule ou plusieurs variétés ?
Bonjour,
Phenomène identique à Toulouse et largement partagé avec d’autres amis…
Beaucoup de fleurs, 4 courges 🙁
Pour ma part graines achetées au supermarché du coin, sur un coup de tête, semées tardivement (mi-juin je crois).
C’est la première fois que j’ai autant de ramifications…et aussi peu à manger!
Merci pour vos conseils,
David
Bonjour David,
Difficile à interpréter effectivement. Si les graines ne peuvent pas être mises en cause, il faut vraisemblablement regarder du côté du sol et du temps. Peut-être tout simplement est-ce le résultat d’un printemps trop humide et frais suivi d’un été brutal, très sec et chaud, comme ce début d’arrière-saison du reste ? Les courges n’aiment pas autant l’eau qu’on le croit. Pour ma part par exemple, je ne les arrose que pendant les 15 jours à 3 semaines qui suivent le repiquage. Après, elles s’en sortent par elles-mêmes. Et plutôt très bien, même en période de canicule. Mais j’ai également remarqué cette année une production en forte baisse. Je pense que le problème peut-être généralisé au Sud-Ouest.