Arbres fruitiers à pépins

Poire nashi, poirier japonais

Le nashi ou poirier japonais (Pyrus pyrifolia) est un petit fruitier à pépins de la famille des Rosacées, cousin asiatique de notre poirier commun. Il offre en fin d’été des fruits aplatis de couleur bronze à l’aspect de pomme.

Le Nashi, un arbre fruitier pour petits espaces

Originaire du Japon et de Chine, le nashi n’a été introduit en France qu’au cours des années 60. Sa culture reste encore relativement rare dans les vergers amateurs.

Dommage car ce poirier japonais forme au fil des ans un petit arbre décoratif de 3 m en tous sens dont les branches s’arquent joliment, adoptant un port pleureur. Elle se couvrent de feuilles caduques, ovales, vert brillant, prenant de belles couleurs d’automne.

Au mois de mars, s’épanouissent en bouquets de nombreuses fleurs blanches, à peine plus grandes que celles du poirier. Très mellifères, elles attirent de nombreux insectes pollinisateurs.

Elles donnent des fruits aplatis, de la taille et de la forme d’une pomme mais à la peau granuleuse bronze qui rappelle celle des poires.

comment savoir si la poire nashi est mûre
Lorsqu’elle est mûre, la poire nashi a une belle peau bronze avec des points blancs. Le fruit rester ferme. © DepositPhotos

Comment savoir si la poire nashi est mûre ?

Les poires nashi arrivent à maturité en septembre ou en octobre, parfois avant dans les régions chaudes. Leur peau est alors d’une belle couleur brune. Le fruit exhale une odeur douce mais reste ferme au toucher comme une pomme.

Les poires nashi peuvent être consommées dès la récolte. Elle se conservent assez peu, environ un mois si elles sont stockées dans un cageot ou sur les étagères d’un fruitier sec entreposé dans un local frais et obscur.

Quel est le goût du nashi ?

Le goût du nashi est à mi-chemin entre les pommes et les poires, ce qui lui vaut le surnom de pomme-poire.

Sa chair, croquante comme la pomme, est douce, très juteuse et peu sucrée, son goût est plutôt celui de la poire.

Comment se mange le fruit nashi ?

Le nashi se consomme tantôt comme une poire, tantôt comme une pomme en fonction des recettes.

Vous pouvez le manger frais, simplement épluché, au couteau.

Vous pouvez aussi le cuisiner en compote épicée, en confiture, en tarte (à condition de cuire la pâte à blanc car il est très juteux), l’inclure dans des salades de fruits ou en jus.

Cuit lentement à la vapeur, poché, sauté dans le beurre à la poêle ou cuit au four, il accompagne des viandes à la manière des pommes ou des poires d’hiver.

Quels sont les bienfaits du nashi ?

Riche en vitamines A, C, en fibres mais également en potassium, le nashi n’est pas trop sucré et s’avère peu calorique (51 kcal pour 100 g).

poire nashi culture
Les nashi sont visuellement entre les pommes et les poires © Barbara Flickr

Où planter le Nashi ?

Le poirier japonais a besoin de soleil pour bien fructifier. Comme le Pyrus européen, ses fleurs printanières parfois précoces sont sensibles aux gelées tardives et au vent froid. Plantez-le en situation bien exposée (sud ou sud-Ouest), près d’un mur qui fera office d’abri.

Côté sol, il apprécie toute terre de jardin drainante, fraîche, profonde, même argileuse, pourvu qu’elle ne soit pas calcaire.

Comme le poirier, cet arbre fruitier oriental est en effet sensible à une carence en fer (chlorose ferrique) qui fait jaunir ses feuilles.

Plantation du poirier Nashi

Plantez le poirier nashi de fin novembre à début mars si le sol n’est pas gelé. Voici comment faire :

  • Pralinez ses racines nues ou plongez la motte une quinzaine de minutes dans un seau d’eau pour l’hydrater.
  • Installez l’arbre au centre d’un trou deux à trois fois plus profond et large que la motte pour que ses racines puissent se développer dans une terre ameublie.
  • Dès la plantation, installez un tuyau descendant directement au niveau des racines pour l’arroser efficacement les premières années.
  • Tuteurez le tronc et rebouchez le trou avec un mélange à parts égales de terre extraite et de compost ou de bon terreau.
  • Tassez la terre et arrosez généreusement.

Entretien de la poire Nashi

Arrosage : Les premières semaines et années après la plantation, conservez la terre fraîche aux pieds de l’arbre en effectuant des arrosages réguliers.

Fertilisation : Deux fois par an, épandez une bonne couche de compost mûr sur toute la surface à l’aplomb de sa ramure : à la reprise de la végétation au printemps et après la récolte des poires nashis en fin d’été ou début d’automne.

Protection des fleurs contre le gel tardif : La floraison est parfois très précoce au mois de mars, ce qui expose cet arbre au gel dans les régions froides. Si ses dimensions le permettent encore, n’hésitez pas à le couvrir la nuit de plusieurs épaisseurs de voile d’hivernage.

Pollinisateur : Pour garantir une bonne production de fruits, plantez à proximité un poirier William’s. C’est l’astuce qui permet de profiter d’un excellent pollinisateur !

Le nashi peut être palissé

Malgré ses dimensions compactes qui en font un fruitier idéal pour un petit jardin, le poirier japonais n’apprécie pas vraiment une culture en pot.

En revanche, il supporte bien des tailles de formation répétées. Il est par conséquent possible de le conduire sous une forme palissée contre un mur bien exposé.

poire nashi comment manger
La poire nashi se mange fraîche ou cuite © E.Cuppone – Pixabay

Taille du poirier japonais

Elle s’effectue en fin d’hiver. Même si le nashi développe naturellement une belle silhouette, il faut se résoudre à le tailler pour supprimer une ou deux branches mal placées et pour retirer le bois mort.

Raccourcissez aussi un an sur deux des deux tiers les branches qui ont tendance à trop s’allonger.

Les poiriers japonais palissés ont besoin de deux tailles annuelles :

  • Effectuez une taille en vert au début de l’été pour raccourcir des deux tiers des pousses printanières et ne leur laisser que 5 ou 6 feuilles.
  • En fin d’hiver, il ‘s’agit cette fois d’effectuer une taille de fructification qui encourage la formation de bourgeons à fleurs. Ramenez les branches secondaires à 15-20 cm de longueur en taillant au-dessus du 3ème Si ce bourgeon est orienté vers l’intérieur de l’arbre, coupez plutôt juste au-dessus du suivant.

Maladies du nashi

Les maladies et les ravageurs sont les mêmes que ceux qui touchent le poirier : psylle du poirier, carpocapse, araignées rouges, feu bactérien.

Variétés de nashi conseillées

La plupart des poiriers japonais sont greffés sur des poiriers sauvages ou des poiriers francs obtenus à partir de semis de pépins. On trouve essentiellement trois variétés

Poire nashi Nashi Kosui

Arbre à floraison précoce printanière à laquelle succèdent dès la fin du mois d’août de gros fruits brun-jaune ponctués de beige, aplatis. C’est la poire nashi la plus appréciée au Japon.

Poire nashi Shinseiki 

Sa floraison est également précoce. Ses fruits ronds et jaunes comme des pommes, à chair juteuse, rafraîchissante, se récoltent dès le mois d’août. Cette variété autofertile est souvent associée à Kosui pour lui servir de pollinisateur.

Poire nashi kumoi

Une variété bien adaptée aux sols argileux, produisant de gros fruits bronze aplatis.

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