plante invasive | Jardipartage

Des plantes invasives à contrôler

Les plantes invasives se sont échappées de nos jardins et colonisent maintenant les milieux naturels ou les friches industrielles, faisant peser une menace sur leur équilibre et leur biodiversité. Voici une liste de plantes qu’il faut éviter de cultiver.

Toutes les invasives sont capables de se reproduire très rapidement

Beaucoup de ces plantes se propagent à toute allure car elles produisent des quantités astronomiques de graines qui se disséminent grâce aux oiseaux, aux pollinisateurs, au vent, aux cours d’eaux ou même par le biais de nos transports modernes, les voitures en particulier.

Mais d’autres invasives s’étendent aussi très vite par voie terrestre : elles émettent de longues tiges souterraines et font sortir des drageons parfois à plus d’une dizaine de mètres de la plante-mère. Si on les laisse faire, le résultat est implacable : au fil des saisons, elles gagnent considérablement du terrain.

Enfin, un dernier groupe de plantes invasives se bouture ou se marcotte très facilement. Il suffit donc d’un fragment de tige ou de racines déplacé à l’occasion de travaux par exemple pour que la plante colonise un nouvel endroit.

Pour toutes ces raisons, la culture de ces plantes est réglementée au niveau européen.

Des plantes invasives contre lesquelles il faut lutter

Ailante, Alianthus altissima

L’ailante, aussi appelée faux vernis du Japon forme un arbre pouvant atteindre 20 mètres de hauteur. De croissance rapide, il se couvre d’un feuillage composé caduc comprenant 6 à 12 paires de petites feuilles (folioles).  Le problème invasif vient des ailantes femelles qui sont chacune capables de produire plusieurs centaines de milliers de graines.

Leur dissémination est très efficace. Les graines, légères, disposent d’un aileron qui leur permet de rester longtemps en suspension dans l’air et d’être transportées par le vent parfois très loin. S’ajoute à cela une tendance à produire de nombreux rejets autour de la souche et d’incroyables facultés d’adaptation à tous types de sols, même pauvres, très acides, ou secs.

Herbe de la pampa, Cortaderia selloana

Originaire d’Amérique du Sud, cette plante  invasive était à la mode dans les années 70/80, où elle était appréciée pour son exotisme nouveau.  Le problème est que depuis, elles est largement sortie des jardins car un pied adulte produit à lui seul plusieurs millions de graines que le vent dissémine à plusieurs kilomètres de distance à la ronde. Elle prend ensuite la place d’autres plantes indigènes, dénaturant les écosystèmes.

herbe de la pampa interdiction | Jardipartage
Herbe de la pampa interdiction de cultiver cette plante invasive © Jardipartage

L’herbe de la pampa forme une touffe de 2 à 3 mètres de diamètre de feuilles linéaires, redoutablement tranchantes et retombantes d’où s’élèvent, à la fin de l’été des plumeaux beiges restant en place tout l’hiver.

Peu regardante sur la nature du sol, Cortadaria s’adapte à tous les sols : riches, lourds ou drainés. Elle prolifère surtout sur les talus, au plein soleil.

Impatiens de l’Himalaya, Impatiens glandulifera

Cette plante invasive, malgré son cycle de vie annuel, peut atteindre 2 mètres de hauteur. Elle développe des tiges rougeâtres et porte de très belles fleurs roses et blanches, très mellifère. Cette beauté ne doit pas faire oublier son caractère envahissant. Car les fruits sont particulièrement efficaces pour projeter à plusieurs mètres de distance les graines qu’ils renferment, au moindre contact.

impatiens himalaya | Jardipartage
Impatiens de lHimalaya © ARockstein flickr

L’Impatiens ou balsamine de l’Himalaya pose surtout un problème dans les lieux frais et mi-ombragés, comme les berges des cours d’eau, ou des étangs. Partout ailleurs, où le sol est plus sec l’été, cette plante est assez facilement contenue.

Liseron (Convolvulus arvensis)

Le liseron, avec ses tiges rampantes et ses fleurs en forme de trompette blanches ou roses, semble à première vue inoffensif. Cependant, cette plante grimpante est remarquablement résistante et invasive. Ses racines profondes et étendues lui permettent de survivre dans des conditions difficiles et de se régénérer même après avoir été coupée ou arrachée. Elle s’enroule autour des plantes cultivées, réduisant leur croissance et leur rendement. Sa capacité à étouffer d’autres plantes et sa résistance aux méthodes de contrôle courantes en font une préoccupation majeure dans les jardins et les terres agricoles.

Jussie à grandes fleurs, Ludwigia grandiflora

Cette plante aquatique vivace colonise de nombreux étangs où elle se multiplie grâce à un bouturage très efficace de ses tiges. Sa présence perturbe des milieux réputés déjà fragiles : dès les premiers froids, ses tiges et feuilles meurent. Leur accumulation dans l’eau stagnante et leur décomposition enrichissent en matière organique les fonds, générant un déséquilibre.

jussie plante invasive | Jardipartage
Jussie une plante invasive © Forest and kin Starr flickr

La Jussie à grandes fleurs est par ailleurs une belle plante au feuillage dense et allongé. Ses fleurs jaune vif apparaissent à l’aisselle des feuilles et se renouvellent tout l’été, de juin à septembre.

Elle envahit les pièces d’eau stagnante et leurs berges, au soleil.

Renouée du Japon, Fallopia japonica

Difficile d’éradiquer cette plante invasive du Japon. La renouée du Japon s’étend très efficacement par ses rhizomes profonds et un bouturage facile. Elle forme de gros buissons à plus de 2 à 3 mètres de hauteurs, colonisant les bords de cours d’eau, des routes mais aussi tous les terrains en friche mais restant frais. Car elle se plaît en sol riche, acide, frais à humide, au plein soleil.

plante invasive du japon | Jardipartage
La renouée une plante invasive du japon © ARockstein flickr

La renouée du Japon est par ailleurs une belle plante ornementale. Ses tiges herbacées rouge sortent de terre à chaque printemps. Au-dessus de ses feuilles arrondies, d’un très beau vert, s’épanouissent tout l’été des épis de fleurs blanches.

Grande berce du Caucase, Heracleum mantegazzianum

Introduite en Grande-Bretagne au cours du XIXème siècle, la berce du Caucase s’est rapidement propagée à travers l’Europe grâce à de nombreux échanges de graines. Il faut dire qu’on serait facilement tenté d’installer au jardin cette belle plante arbustive pouvant atteindre 4 mètres de haut. Malheureusement, peu de jardiniers ont conscience que cette bisannuelle est capable de produire des milliers de graines après chaque floraison, faisant d’elle une véritable peste végétale.

berce du caucase invasive | Jardipartage
Berce du Caucase © ARockstein Flickr

Dans de nombreux pays, sa progression est d’ailleurs étroitement surveillée dans les milieux naturels qu’elle colonise. Pour l’instant, elle fait simplement l’objet d’une attention particulière et n’est pas interdite de culture. Si vous souhaitez cependant supprimer ces berces invasives, pensez à enfiler une paire de gants et des vêtements longs: sa sève peut provoquer de graves brûlures.

avatar d’auteur/autrice
Bruno Nunez
Jardinier près de Pau, je jardipartage à travers ces pages ma passion pour les plantes et le jardin à travers des conseils de jardinage, des astuces, des expériences, des portraits...bref, un peu de tout...Et bien sûr, du bio, rien que du bio, avec une bonne dose de bon sens !

2 réflexions sur “Des plantes invasives à contrôler”

  1. ajouter l’Egopode ou herbe aux goûteux , une calamité !

    j’ai semé il y a qq années des graines d’impatience de l’Himalaya blanches magnifiques J’aurais bien aimé être envahie
    L’année suivante elles ne sont pas revenues . Sans doute à cause dela canicule

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Retour en haut