On dit toujours qu’il faut nourrir les rosiers chaque année pour les faire fleurir abondamment. Pourtant, comment expliquer que dans certains jardins abandonnés, les rosiers se contentent de ce qu’ils trouvent dans la terre et de quelques pluies d’arrosage, l’été ?

Des rosiers qui n’ont pas besoin d’engrais

Certains rosiers sont-ils alors moins gourmands que d’autres ? Difficile de faire des généralités mais, oui, d’après nos observations, certains rosiers sont vraiment plus vigoureux et moins exigeants que d’autres.

C’est  le cas par exemple:

  • d’un grand nombre de rosiers anciens, réputés aussi plus résistants aux maladies que les autres.
  • de certains rosiers grimpants ou semi-grimpants comme Albéric Barbier,  Bloomfield Abundance, Mme Alfred Carrière, le rosier de Banks …
  • de quelques rosiers arbustifs comme La Belle sultane
  • de la majorité des rosiers galliques: des rosiers rustiques originaires des régions méditerranéennes. Ils résistent autant à la chaleur et à la sécheresse qu’aux gelées.

Le bon choix de l’espèce et de la variété

C’est donc la clé quand on ne veut pas donner d’engrais. Tous les rosiers cités ci-dessus peuvent, à la rigueur, se contenter d’un sol pauvre. C’est la raison pour laquelle on les voit souvent encore fleurir à profusion dans un jardin abandonné.

Mais dans une même famille, certains ne donneront le meilleur d’eux-même que dans un sol suffisamment riche et arrosé.

Voilà pourquoi rien ne remplacera les conseils que vous pourrez glaner auprès d’un rosiériste. Lui seul connaît les exigences précises de chacun de ses rosiers et pourra vous conseiller sur le choix et la manière de cultiver ou entretenir un rosier selon votre terre et votre climat.

Ce rosier fleurit sans aucun engrais © E.Bret

Comment bien nourrir les rosiers ?

Il est évident que la nature et la composition du sol agissent directement sur les rosiers: à la fois sur le parfum des roses, sur la résistance aux maladies et sur la vigueur.

Un rosier qui ne trouve pas assez à manger dans la terre se repère donc très vite !

  • Ses jeunes pousses sont chétives,
  • Ses feuilles sont rapidement sensibles aux maladies des taches noires ou à l’oïdium, surtout s’il est cultivé à l’ombre, dans un milieu humide et peu aéré. Ici, les traitements ne sont pas la solution. Tout au plus, ils masquent provisoirement le problème réel qui est le manque de nourriture ou une culture dans de mauvaises conditions.

Pour corriger le tir, un apport de fumier ou d’engrais est indispensable. Et souvent, il faut aussi envisager de le déplacer dans un endroit plus approprié: au soleil, à l’abri des vents…

Quand mettre de l’engrais aux rosiers ?

Faites-le de préférence en fin d’hiver, juste avant la reprise de la croissance printanière plutôt qu’en automne, une période au cours de laquelle l’arbuste entre en dormance. Il n’en a donc pas besoin à ce moment de l’année.

Épandez aux pieds une grosse poignée de fumier équilibré, type Or brun, en prenant soin de ne pas enterrer le point de greffe. Griffez la terre pour le mélanger et terminez par un arrosage léger.

A lire: ➥ 3 gestes de fin d’hiver pour des rosiers généreux !

A la place du fumier, vous pouvez utiliser un engrais organique pour rosiers, des peaux de bananes (c’est une astuce connue depuis longtemps) ou une bonne épaisseur de tontes de gazon étalée au pied des rosiers et régulièrement renouvelée. Toutes ces solutions sont même préférables au fumier aux pieds des roses parfumées car elles n’altèrent pas l’odeur délicieuses de leurs fleurs.

Dans tous les cas, deux principes vers lesquels tendre:

  1. L’observation est la clé de leur culture
  2. Des rosiers bien nourris sont naturellement toujours plus résistants aux maladies !
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