Arbuste apprécié pour ses belles feuilles vernissées, le laurier-palme est plébiscité pour faire des haies basses, denses et taillées. Si vous respectez ses exigences de culture (sol ni trop calcaire, ni trop argileux et climat doux), le Prunus laurocerasus est rarement malade. A l’inverse, voici les symptômes et les traitements des maladies les plus courantes qui peuvent l’affecter.
Des taches rondes sur les feuilles
Les symptômes : De nombreuses petites taches rondes, d’abord rouges, puis violettes, apparaissent sur les feuilles anciennes. Les jeunes feuilles ne sont pas touchées. Ces taches sèchent et leur centre se détache puis tombe, laissant un trou.
Provoquée par un champignon, cette maladie des lauriers-palmes est l’une des plus courantes : il s’agit de la criblure à Coryneum.
Traitement à effectuer : Dans un premier temps, supprimez les branches et les feuilles touchées pour éviter que la maladie ne se transmette aux feuilles saines. Traitez ensuite vos lauriers palmes à l’oxychlorure de cuivre à moitié dose par rapport à ce que recommande l’emballage.
Le laurier-palme brunit et sèche
Les symptômes : Les branches et les feuilles du laurier palme sèchent brutalement au printemps ou en été, dès les premières fortes chaleurs. L’arbuste entier meurt en seulement quelques jours.
Le responsable de cette maladie impressionnante par sa rapidité est un champignon : le pourridié racinaire, contre lequel il n’existe aucun traitement.
Dégagez quelques racines, grattez leur écorce. La présence du champignon se remarque aux filaments blancs (mycélium) qui colonisent les racines. Cette maladie du laurier palme est fréquente dans les terrains argileux gorgés d’eau en hiver et mal drainés. En se développant, le pourridié racinaire étouffe votre arbuste. Il peine à s’alimenter en eau, en éléments nutritifs et dépérit. Il n’existe aucun traitement disponible. La seule solution est d’arracher les arbustes morts.
Les nouvelles feuilles se déforment et s’enroulent
Les symptômes : Au printemps, les jeunes feuilles se crispent et s’enroulent. Elles peuvent paraître aussi découpées. Sur le revers, un voile blanc est visible. Les feuilles les plus anciennes ne sont pas touchées.
Cette maladie du laurier palme est très courante : il s’agit d’un champignon redoutable, l’oïdium perforant.
Traitement : Au cours du mois de mai, effectuez 2 à 3 traitements à la bouillie bordelaise à 15 jours d’intervalle.
Les feuilles pâlissent et deviennent jaunes
Les symptômes : De nombreuses feuilles jaunissent ou prennent une couleur vert pâle alors que les nervures principales restent bien vertes.
Causée par un manque de fer, la chlorose ferrique apparaît surtout lorsque vous cultivez vos lauriers palmes en sol calcaire.
Traitement adéquat : Pour corriger cette carence, arrosez très régulièrement vos jeunes arbustes au pied avec un produit anti-chlorose dilué dans un grand volume d’eau de pluie. Si l’eau du réseau est calcaire dans votre région, évitez également d’arroser votre haie avec le jet.
Les feuilles deviennent grises avec des reflets marrons
Les symptômes : Au cours de l’été, les feuilles perdent leur éclat et prennent un aspect plombé, grisé. Les plus touchées finissent par sécher et tombent massivement au pied de l’arbuste.
En observant de plus près, de minuscules araignées rouges sont visibles sur les feuilles. Ce sont en réalité de acariens qui piquent l’épiderme des feuilles pour se nourrir du contenu des cellules. Vidées de leur chlorophylle, elles se décolorent progressivement au fur et à mesure que la colonie de ces insectes s’agrandit.
Traitement à effectuer : Dès les premiers signes de cette décoloration, au début de l’été, pulvérisez un traitement à l’huile de colza, puis une nouvelle fois une semaine plus tard si les symptômes persistent. Ce produit insecticide est habituellement utilisé pour lutter contre les cochenilles ou contre les pucerons. Mais il est en réalité efficace contre de nombreux insectes ravageurs.
De nombreuses abeilles, guêpes et fourmis vous inquiètent ?
Les symptômes : Près de la base des feuilles, sur leur revers, des petites verrues brunes ou noires font leur apparition de chaque côté de la nervure principale.
Contrairement à ce que l‘on pourrait croire, ce ne sont pas des cochenilles, mais des glandes naturellement présentes chez de nombreuses espèces de Prunus. En effet, afin d’attirer des pollinisateurs (abeilles, guêpes ou fourmis), le laurier palme produit au printemps au niveau de ces glandes un nectar sucré.
Pas le moindre signe d’une maladie donc dans ce cas et aucun traitement à effectuer !