Du printemps à l’automne, le spectacle des couleurs changeantes offertes par l’érable du Japon (Acer japonicum ou Acer palmatum) est une pure merveille ! Ce petit arbre aux feuilles palmées, de croissance lente, est parfait pour une culture en pot, disposé de préférence dans un coin du jardin au soleil doux ou à la mi-ombre. Quels soins lui apporter ?
Quelle terre ou substrat de culture lui convient le mieux ?
En pleine terre, l’érable du Japon apprécie une terre de bruyère, légèrement acide et humifère, au pH inférieur à 6,5. Un pH trop élevé ( supérieur à 7,5) génère en effet des carences.
Pour une culture en pot, le substrat idéal se compose d’1/3 de pouzzolane fine (ou vermiculite), 1/3 de terreau de qualité et 1/3 de terre de jardin. Associé à une fertilisation régulière, ce mélange suffit à apporter à l’érable du Japon l’essentiel des éléments nutritifs dont il a besoin pour les 4 à 5 années suivantes. Au bout de ce temps, un rempotage est nécessaire. Prévoyez alors un pot à peine plus grand. Vous pouvez profiter de l’opération pour raccourcir les racines qui se sont enroulées en butant sur le contenant et pour retailler l’arbre afin qu’il retrouve un peu de vigueur.
Quelle exposition privilégier pour l’érable du Japon ?
La famille des érables du Japon ne se résume plus au seul Acer palmatum « atropurpureum » qui a connu son heure de gloire au cours des dernières décennies ! La famille a bien évolué depuis et l’offre s’est considérablement étoffée !
Elle s’appuie aujourd’hui sur deux familles distinctes : d’un côté les érables palmés (Acer palmatum ), de l’autre les Acer japonais à feuilles en éventail (Acer japonicum), toutes deux regroupées sous l’appellation commune d’érables du Japon. Certaines variétés très actuelles sont donc tout à fait capables de prospérer au soleil doux, à l’image « d’Akane » ou encore « Katsura », sans que cela ne porte préjudice à leur superbe feuillage.
De manière générale toutefois, surtout dans le sud du pays, en pleine terre comme en pot, la meilleure exposition pour l’érable du Japon reste la mi-ombre, seule garantie d’un soleil non brûlant l’après-midi.
Évitez également autant que possible les courants d’air froids, peu à leur goût.
Quel engrais utiliser pour fertiliser un érable du Japon ?
L’érable du Japon n’a pas de grand besoin. Au contraire même, un sol trop riche nuit à son bon développement. Un engrais liquide spécialement formulé pour les érables ou un engrais organique à libération lente (corne broyée, sang desséché) suffisent donc la plupart du temps. Pour une action plus rapide, en particulier dans le cas de la culture en pot, l’emploi d’un engrais naturel de type guano est recommandé. En complément, un bon terreau de feuilles épandu en surface 1 à deux fois par an termine d’assurer un bon équilibre nutritif.
Comment l’arroser ?
L’érable du Japon apprécie les terres restant fraîches l’été. En pot, un arrosage régulier est donc primordial pour conserver un arbre en bonne santé. Il faut ainsi verser un peu d’eau tous les jours en cas de sécheresse prolongée, mais sans tomber dans l’excès et sans utiliser l’eau du robinet, trop calcaire dans beaucoup de régions. Arrosez uniquement à l’eau de pluie.
En complément, un paillis de fines écorces est profitable : en se décomposant, il entretient l’acidité du sol tout en limitant le dessèchement de la motte.
En hiver, montrez-vous particulièrement vigilant aux excès d’humidité stagnantes ! L’érable du Japon déteste par-dessus tout garder les pieds dans l’eau pendant la mauvaise saison, il est alors plus sensible aux maladies.
Quand et comment tailler un érable du Japon ?
La taille à effectuer doit être douce et réfléchie. Inutile de jouer du sécateur à tout-va, sinon pour défigurer l’arbre et l’affaiblir !
Si vous voulez tailler, intervenez mi-mars, au moment du gonflement des bourgeons (débourrement). Les érables supportent en effet moins bien les tailles effectuées plus tard dans l’année : des écoulements de sève se produisent, et les plaies restent à la merci de des gelées tardives pouvant faire éclater le bois.
Mi-mars, vous pouvez donc retirer l’ensemble du bois mort (le sécateur n’est pas indispensable ici, le bois mort s’enlève aisément à la main) ou bien une branche gênante ou mal placée. Dans ce dernier cas, procédez très progressivement en marquant des pauses pour vous éloigner et observer le rendu visuel : il ne s’agit surtout pas de créer des trous disgracieux au centre de la ramure ! Veillez également à conserver de belles branches à tous les étages de l’arbre en visant à lui offrir une allure de bonsaï.
Sur la partie haute, n’hésitez pas à pincer les rameaux les plus longs et fins pour harmoniser la ramure. Pour les plus grosses branches, il est utile de désinfecter les plaies avec un pinceau trempé dans une solution de bouillie bordelaise. Libre à vous ensuite d’appliquer un baume cicatrisant pour les protéger et améliorer l’aspect visuel.
Quelles sont les maladies des érables du Japon ?
La verticiliose
Est la plus redoutée. C’est la maladie la plus fréquente des érables. Pour éviter sa propagation, désinfectez les outils de taille, surtout s’ils ont été en contact avec des solanacées (pommes de terre, tomates) car le verticilium peut être transmis par la biais de cette famille de plantes.
Le feuillage grille et se dessèche
Il s’agit là typiquement d’un problème d’exposition ! L’érable du Japon est fragile ! Une terrasse exposée plein Sud, n’est pas le meilleur endroit pour le cultiver, ses feuilles sèchent avant de pouvoir laisser admirer leurs belles teintes ! Déplacez-le dans un endroit plus frais, à l’abri des vents, par exemple dans un coin baigné de lumière le matin mais à l’ombre (d’un grand arbre) tout l’après-midi.
C’est top c’est synthétique.
Merci.
Merci pour cet article très intéressant. Je me permettrai de ne pas conseiller d’utiliser du guano pour fertiliser l’acer palmatum (ou tout autre plante) afin de préserver les écosystèmes. C’est un vrai désastre écologique qui est actuellement en cours pour prélever le guano servant à fertiliser notre jardin… Je crois qu’il est important de s’en rendre compte et de se tourner vers des pratiques plus respectueuses de l’environnement et plus locales.
merci pour l’info , j’ignorais