Originaire du Sud-Est du continent américain, le cyprès chauve (Taxodium distichum), également connu sous le nom commun de cyprès de Louisiane, occupe une place particulière dans la grande famille des conifères. Il s’agit en effet de l’un des rares membres dont le feuillage tombe au cours de l’automne.
Le cyprès chauve
Ce grand arbre aux branches horizontales peut culminer à 50 mètres de haut tandis que la base large de son tronc peut atteindre les 2 mètres de diamètre. Jeune, il adopte une silhouette conique ayant tendance à devenir plus ovale avec le temps.
Le cyprès de Louisiane se couvre d’un feuillage vert tendre, très fin, constitué de fines aiguilles pendantes semblables à celles de l’if, ce que ne manque pas de souligner son nom botanique (Taxodium vient de taxos -l’if – et eidos – l’aspect -).
Ces aiguilles insérées par paires prennent de jolies teintes flamboyantes lorsqu’arrive l’automne, juste avant de tomber, justifiant alors le nom commun de cyprès chauve à ce conifère caduc. Cette particularité se retrouve aussi chez le mélèze, le métaséquoia ou encore chez le Ginkgo biloba.
Son écorce épaisse, d’une couleur brun rouge, s’exfolie régulièrement. A l’image des pins, elle peut être employée comme paillis aux pieds d’un massif d’arbustes de terre de bruyère. Son bois, léger et tendre, est très recherché car il est facile à travailler et s’avère imputrescible tout en résistant parfaitement bien aux insectes.
Le cyprès de Louisiane développe enfin de petits cônes sexués mâles et femelles, naissant verts puis devenant roux, présents ensembles sur un même arbre et qui, lorsqu’ils tombent, permettent la dispersion de ses graines.
Pneumatophores : de l’air !
Une autre des particularités du cyprès chauve se situe au niveau de ses racines. En effet, lorsqu’il atteint l’âge de 25 à 30 ans, se développent d’étranges racines aériennes, les pneumatophores (« qui apportent de l’air »).
Ces excroissances racinaires permettent de capter davantage d’oxygène de l’air (donc de mieux respirer) mais aussi d’accroitre l’ancrage au sol lorsque l’arbre pousse en zones immergées.
Où cultiver le cyprès de Louisiane ?
Très rustique à l’âge adulte, Taxodium distichum est l’un des rares conifères appréciant les terres humides à l’image de celles du bayou de Louisiane ou des marécages de Floride dont il est originaire.
Sous nos latitudes, il est classiquement installé au bord de rivière ou d’une pièce d’eau mais il se contente également de terrains moins humides. Il croit alors moins vite.
Au vu de ses dimensions imposantes, mieux vaut le réserver aux jardins spacieux.
Plantez-le au soleil, une situation favorable à sa croissance rapide.
Comment planter le cyprès chauve ?
Plantez votre arbre de préférence au bord d’une pièce d’eau, seul ou en alignement. Veillez dans ce dernier cas à ménager un espace suffisant entre les différents pieds afin que chacun puisse se développer à sa guise.
Creusez un trou profond, deux à trois fois plus large que la motte puis placez-y votre sujet. Tuteurez les premières années. Recouvrez ensuite le trou et tassez bien la terre.
Veillez à ce que la terre reste toujours bien humide. Il est donc nécessaire de régulièrement arroser le Taxodium distichum les premières années, notamment pendant la saison chaude.
Comment le tailler ?
Il est préférable de ne pas tailler le cyprès de Louisiane afin qu’il puisse développer naturellement son élégant port érigé.
Histoire
Originaire des vallées du Mississipi et de ses affluents, dans une vaste région s’étendant depuis le sud-Est des États-Unis jusqu’au Golfe du Mexique, le cyprès de Louisiane fut introduit en Angleterre vers 1640 par John Tradescant. Ce botaniste anglais ramena également dans ses bagages le tulipier de Virginie (Liriodendron tulipifera), le magnolia ou encore des vivaces très répandues comme le Phlox ou les Asters. Le cyprès chauve gagna la France à la fin du XVIIème siècle. Il a depuis lors été utilisé comme arbre d’ornement.
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