Le kaki figure de plus en plus sur les étals des primeurs ou des épiceries fines et pourtant il reste largement méconnu dans la plupart des régions françaises, en particulier dans le Nord et le grand quart Nord-Est. Le kaki (plaquemine ou figue-caque) est le fruit du plaqueminier, un arbre originaire des montagnes de Chine. Vénéré et cultivé en Asie depuis des siècles, l’arbre est couramment cultivé autour du Bassin méditerranéen, notamment en Provence, dans l’Ouest et le quart Sud-Ouest du pays où son feuillage automnal illumine le jardin avant et que ne se remarquent ses fruits, de surprenantes « tomates » de couleur orange. Comment manger ces kakis crus ?
La famille des kakis comporte deux types de fruits : le kaki muscat et le kaki pomme. Deux fruits qui ne se mangent pas tout à fait de la même façon.
Fondant à souhait le kaki muscat
N’essayez surtout pas de manger un kaki muscat avant que les premiers froids ne blettissent sa chair ! Immature, elle est en effet riche en tanins et donc astringente, laissant en bouche une horrible sensation de dessèchement ou de « peluche ». Ce kaki se mange toujours après les premières gelées, lorsque sa peau vire au rouge vif et qu’il devient entièrement mou. Il faut alors le cueillir avec précaution tellement il est fragile. Il se conserve peu et doit être consommé rapidement. Découpez avec soin le haut du fruit puis mangez le kaki à l’aide d’une petite cuillère comme s’il s’agissait d’un œuf à la coque. Sa chair est alors incroyablement fondante et sucrée, avec un arrière-goût de miel.
Les variétés anciennes de ces kakis gardent parfois une certaine âpreté, même blettis. Elle se ressent davantage sur la partie haute du fruit et aux abords de la peau.
Ferme à souhait le kaki pomme
L’autre type de kaki, à chair ferme du début à la fin, est le kaki pomme. On le trouve souvent sous sa dénomination commerciale « kaki persimon » et en pépinière sous la variété « Fuyu ». Il est beaucoup moins fragile que son cousin. Pour savoir quand le cueillir, sachez que sa peau doit être uniformément orangée, légèrement souple au toucher. Le kaki pomme contient beaucoup de vitamines et se conserve bien plus longtemps, une semaine ou plus dans une caissette en bois entreposée au frais et au sec.
Contrairement à l’autre kaki, sa chair n’est jamais astringente. On mange alors ce kaki de la même manière qu’une pomme. Epluchez-le puis coupez-le en quartiers. Sa pulpe se révèle croquante, juteuse, fraîche mais il est moins goûteux que le kaki muscat. Encore que tout reste une question de goûts ! Si vous attendez davantage, sa chair ramollira et vous pourrez alors aussi le manger à la petite cuillère, comme un kaki muscat finalement !
En cuisine sucrée-salée
Kakis muscats comme pommes s’utilisent en cuisine sucrée salée, comme garniture de poissons blancs, de crustacés ou encore de viandes blanches et volailles. Ils peuvent aussi servir à préparer de délicieux chutney, à la manière des pêches ou agrémenter de délicieuses salades de fruits hivernales.
Les variétés fondantes sont classiquement travaillées en smoothies, marmelades et confitures.
Le plein de vitamines
Source d’énergie, le kaki cru est riche en glucides (13,7 g pour 100g) et en fibres alimentaires, stimulant le transit intestinal. Ce fruit original renferme aussi de fortes teneurs en vitamine A, B6, C (12,7 mg/100g) et en manganèse (0,355 mg/100g). Le kaki est enfin une source importante de bêta-carotène (838 µg pour 100g).
Sur le même thème:➥ Mon plaqueminier ne donne pas de fruit : Découvrez pourquoi