Avec sa belle floraison de fin d’hiver parfumée, le cognassier du Japon (Chaenomeles japonica) est l’un des arbustes les plus précoces de l’année. Sa floraison est en ce sens une véritable ode au réveil printanier. Comment cultiver et entretenir ce bel arbuste d’ornement ?
Beau toute l’année !
Arbuste épineux prenant la forme d’un buisson dense et très ramifié, le cognassier du Japon peut atteindre deux mètres de hauteur, autant d’étalement. Également très rustique, il supporte des températures jusqu’à -25°. Il fleurit d’ailleurs d’autant plus que l’hiver est froid !
Son feuillage caduc et ses feuilles alternes, ovales, dentées et d’un vert sombre brillant, sont d’une grande élégance. Ses fleurs, généralement simples, rouge brique ou roses, parfois orange ou roses, s’épanouissent à la fin de l’hiver sur des rameaux bruns encore dépourvus de feuilles.
Cette floraison précoce, mellifère, constitue l’une des premières sources de nourriture pour les insectes butineurs, s’échelonnant sur plusieurs semaines, entre février et avril.
Quant aux fruits orangés qui en découlent, ils arrivent à maturité en fin d’été ou en automne. Odorants et comestibles, ils ressemblent à de petites poires et ont plus petits que les coings classiques. Ils restent sur les branches pendant plusieurs mois et sont appréciés des oiseaux.
On peut les consommer en gelée, seuls ou mélangés avec des pommes, comme les véritables coings.
Où planter un cognassier du Japon ?
Peu exigeant, le cognassier du Japon se cultive facilement et s’accommode d’une part de toutes les expositions, exception faite d’une ombre trop intense, mais il fleurit davantage au soleil.
D’autre part, toutes les natures de sol lui conviennent, sa préférence le poussant néanmoins plus naturellement vers des sols légèrement acides et frais. Il croît cependant parfaitement en sols calcaires, même en sols pauvres et caillouteux.
Quand planter un cognassier du Japon ?
Plantez-le de préférence au printemps ou à l’automne, en lui apportant quelques arrosages la première année lorsque le temps est sec. Il est en revanche inutile de poursuivre ces arrosages les années suivantes, il supporte très bien une sécheresse estivale passagère.
Plantation en pot
Pour une culture en pot ou en bac, le substrat idéal est constitué d’un mélange d’1/3 de terreau, 1/3 de compost et 1/3 de terre du jardin.
Quand et comment tailler le cognassier du Japon ?
Si elle est toute indiquée pour certains végétaux, la taille du cognassier du japon n’est pas vraiment indispensable. Vous pouvez en effet laisser l’arbuste pousser librement, en particulier afin de favoriser sa fructification.
Si vous envisagez néanmoins de le faire, il convient alors de le tailler après sa floraison, en alternance un an sur deux. Taillez pour cela au-dessus du premier bourgeon et n’hésitez pas à raccourcir sévèrement les rameaux afin de les rajeunir.
Le cognassier du Japon supporte par ailleurs parfaitement une taille stricte en juin, au cordeau, permettant de l’utiliser en haie de séparation.
Attention à bien vous protéger car le cognassier du Japon est redoutablement épineux.
Maladies
Relativement résistant et peu sensible aux maladies, le cognassier du Japon craint néanmoins la tavelure, une maladie qui se caractérise par l’apparition de taches noires sur les feuilles. On peut traiter en prévention avec un purin de prêle ou de la bouillie bordelaise.
Comment l’utiliser ?
Robuste, Chaenomeles japonica fait preuve d’excellentes capacités d’adaptation. Il résiste aussi bien à la pollution urbaine qu’aux embruns côtiers.
Dans un massif ou une haie arbustive, l’arbuste peut être installé seul, sur une pelouse, ou accompagner d’autres arbustes à floraison de fin d’hiver, comme le Daphné odora, l’Edgeworthia, le faux cassis ou encore le forsythia. Laissez-le pousser librement.
Dans les plus petits jardins, il est également possible, en pleine terre, de le palisser contre un mur pour un gain de place important ou de e tailler au cordeau.
Le cognassier du Japon s’accommode aussi très bien d’une culture en bac ou dans un grand pot. Il est ainsi très facile de contrôler sa croissance et son développement et d’obtenir une sorte de bonsaï agrémentant joliment terrasses, trottoirs ou un massif d’inspiration japonaise.
Comment le bouturer le cognassier du Japon ?
On effectue une bouture à talon, ou en crossette, en prélevant en fin d’été 10 à 15 centimètres de longueur d’un jeune rameau latéral. Après avoir supprimé la totalité des feuilles du bas et conservé celles du haut, trempez la bouture dans de l’hormone de bouturage puis repiquez-la dans un terreau léger.
Placez ensuite à l’étouffée en recouvrant d’une cloche. Vous pourrez rempoter dans un pot plus grand lorsqu’elle sera enracinée, en veillant à la conserver à l’abri du gel pendant l’hiver. Puis, installez le jeune arbuste au jardin dès le printemps suivant.
Quelle différence entre cognassier du Japon et pommier du Japon ?
S’ils présentent de nombreuses similitudes tant au niveau de leur silhouette que de leur capacité à produire de petits fruits comestibles en forme de pommes, il n’en demeure pas moins que le cognassier du Japon et le pommier du Japon sont deux arbustes bien distincts. Il est vrai que tous deux appartiennent pourtant à la grande famille des Rosacées, au même titre que le poirier d’ailleurs. Néanmoins, le pommier du Japon en est véritablement un (Malus floribunda) alors que le cognassier du Japon semble davantage être un usurpateur d’identité, empruntant son nom courant aux cognassiers à fruits (famille des Cydonia), la forme de ses fruits rouges aux pommiers !
Quelle différence entre cognassier du Japon et de Chine ?
Cognassier du Japon (Chaenomeles japonica) et de Chine (Chaenomeles sinensis) sont souvent confondus et indifféremment appelés cognassier du Japon. Pour les reconnaître, c’est pourtant très simple : le premier porte des rameaux épineux alors que le second n’est pas pourvu d’épines.
Les espèces C.lagenaria et C.superba sont également des « cognassiers du Japon ». Elles se différencient du véritable Chaemeles japonica par des détails : forme des feuilles, dimensions plus importantes…
Les cognassiers hybrides sont également nombreux: il en existerait près de 500 cultivars. Il est ainsi possible de s’éloigner des variétés classiques en choisissant par exemple des arbustes à fleurs doubles, non sans rappeler d’ailleurs les belles roses des camélias.
Cognassier du Japon Kinshiden
Le cognassier du Japon « Kinshiden » se couvre de grosses fleurs doubles, vertes et parsemées de notes de crème.
Cognassier du Japon Yukigoten
Le cognassier du Japon « Yukigoten » produit de petites fleurs blanches doubles au cœur jaune-vert. Lumineuses, elles ressemblent à de petites roses. L’arbuste se distingue des autres variétés par son effet « petit buisson » ; sa hauteur n’excédant pas un mètre. Il apprécie la mi-ombre.
Cognassier du Japon Hot Fire
Parfaitement rustique, mais aussi très florifère et ramifié, le cognassier du Japon ‘Hot fire’ (Chaenomeles speciosa) se couvre de fleurs simples rouge vif, pourvues d’un toupet d’étamines jaunes. Elles s’épanouissent en février ou en mars sur des rameaux encore nus.
Adulte, cet arbuste mesure environ 1,70 m de haut pour 1,50 m de large.
D’autres cognassiers du Japon plus originaux
Il existe également d’autres variétés à fleurs blanches, telles que « Nivalis », ou encore à fleurs orangées brique, à l’image du « Unbilicata ».
Histoire du cognassier du Japon
Le nom du genre Chaenomeles est issu du grec Chainein (s’entrouvrir) et de melon qui désigne un fruit. Ce nom fut attribué à l’arbuste par le botaniste anglais John Lindley qui, dans les années 1830, étudia et créa le genre.
Les cognassiers du Japon avaient été introduits en Europe quelques années auparavant depuis le Japon, en particulier grâce au botaniste Carl Peter Thunberg qui séjourna longuement au pays du Soleil levant et contribua à mieux en faire connaître la riche flore. Pour la petite histoire, les premiers Chaenomeles rapportés du Japon étaient en réalité l’espèce originaire de Chine !
une brève remarque aux jardiniers désireux de transplanter ailleurs leur cognassier du japon âgé de qq années : armez vous de patience , car les racines de ce petit arbuste sont très fortes
Bonjour Anne,
Merci pour ce commentaire (et ces précisions) dans lequel transparaît un vécu « douloureux » avec un cognassier du Japon 😀
ah oui et je ne suis pas près de recommencer, crevée par ce travail , j’ai laissé oeuvrer la personne qui était venue le chercher et le déterrer avec la pioche . Pendant 2 h le malheureux en a sué à grosses gouttes. UN cadeau empoisonné en somme ! et je ne vous raconte pas les 2 grands lauriers Tins qui étaient à côté ( taillés à 2m chaque année ) ……des racines monstrueuses !cette fois c’est un professionnel quia fait le travail