Ne vous est-il jamais arrivé d’ « oublier » volontairement d’arroser votre potager certains soirs en râlant, qui plus est, contre ce que l’on peut parfois considérer comme une « corvée » ou une perte de temps ?
Parce que moi, oui ! J’en avais marre des va-et-vient pour aller remplir l’arrosoir, marre aussi d’y consacrer trop de temps. Alors, cette année, moyennant quelques investissements, je me suis décidé à améliorer mon système d’arrosage. De la récupération de l’eau de pluie à sa distribution au potager, voilà mon installation.
L’eau de pluie pour arroser le potager et rien d’autre !
Je n’utilise au potager que de l’eau de pluie ! Cadeau du ciel et pourtant bien meilleure que celle délivrée par le robinet. Chez moi, cette dernière est en effet très ( trop) calcaire alors que l’eau récupérée ne s’est pas encore chargée d’éléments minéraux (elle le fait en rejoignant les nappes phréatiques).
La récupération de l’eau de pluie est simple, mais je suis forcé de le reconnaître, nécessite un minimum d’investissement (que l’on rentabilise vite ).
- Repérez la gouttière qui évacue l’eau de la plus grande surface de votre toit.
- Coupez-la pour y installer un dispositif de dérivation vers la cuve de stockage.
- Personnellement, j’ai investi dans deux cuves d’un mètre cube chacune, issues de la filière de recyclage de l’industrie alimentaire et raccordées chacune à une gouttière distincte.
- Notez bien que j’aurais pu les coupler. J’ai choisi de les dissocier pour les installer plutôt sur deux constructions distinctes de mon jardin de manière à disposer de plusieurs points d’eau.
- L’eau doit être débarrassée en amont des résidus de feuilles et d’autres impuretés.
- Une crapaudine installée à la naissance de la descente retiendra les plus grands morceaux (comme les feuilles) alors que le système de dérivation comporte un tamis qui retient les plus petits.
- Il me semble important de préciser ici que la cuve ne doit pas être installée au pied d’un toit en bitume ou comportant un risque de contamination de l’eau.
➥ Lire aussi: Arroser écolo son potager avec l’eau de pluie
Un système de distribution amélioré ou l’art de ne plus faire d’effort !
Jusqu’à présent, je m’étais arrêté là. Et comme je l’écrivais plus haut, c’est vite devenu une corvée au fur et à mesure de l’extension du potager. J’en suis même arrivé à éviter certains soirs « la corvée » d’arrosage, par manque d’envie de remplir les arrosoirs à la cuve, puis de les porter et faire de nombreux allers-retours entre le point d’eau et les plantations. Sans parler du temps que cela demandait.
Un effort et un gain de temps que j’ai décidé de corriger cette année. J’ai donc investi un peu plus.
Première étape (qui exige quelques notions élémentaires d’électricité), j’ai tiré une ligne et installé une prise extérieure et un petit interrupteur (protégés par un fusible de 30 mA) à proximité immédiate de la cuve, elle-même placée contre mon abri de jardin. Je peux désormais y plonger et laisser en permanence une petite pompe vide-cave que j’actionne à l’aide de l’interrupteur et qui va puiser l’eau et lui fournir un débit suffisant pour atteindre n’importe quel recoin du potager ( et même plus loin, s’il le faut).
Deuxième étape, j’ai fait l’acquisition d’un dévidoir mural équipé d’un tuyau de 20 mètres de longueur (il existe aussi en version plus longue). Fixé au mur à l’aide de 4 chevilles et de vis, il m’a simplement fallu lui prévoir un débattement de 50 cm de part et d’autre car il pivote à 180° pour accompagner tous mes déplacements au jardin.
Directement connecté à la sortie de la pompe, il me suffit donc désormais de mettre en marche la pompe et de dérouler le tuyau jusqu’à la longueur désirée. Et comme le dévidoir est franchement bien conçu, il est possible de bloquer le déroulement du tuyau en exerçant une légère traction jusqu’à entendre un clic et de le débloquer, si besoin, pour se déplacer par exemple, en tirant légèrement à nouveau. L’enroulage se fait de manière automatique (il vaut mieux l’accompagner quand même !) sans avoir de nœuds qui se forment ou le moindre effort à fournir.
Bref, l’arrosage est désormais pratique, rapide à mettre en œuvre et à ranger ! Vivement l’été !
Si vous avez envie d’améliorer vous aussi votre arrosage au potager
voici quelques références du matériel utilisé :
J’ai acheté la cuve à une entreprise spécialisée dans le recyclage de matériel industriel. Comme écrit plus haut, elle est issue de l’industrie alimentaire et contenait de la lécithine de soja, un produit non toxique. Après un bon nettoyage et rinçage à l’eau claire, elle est vite opérationnelle. Les grandes surfaces de bricolage en vendent aussi, plus cher.
Le système de dérivation de l’eau vers la cuve se trouve aussi en grande surface de bricolage, pour une quinzaine d’euros. Il est en revanche tout en plastique.
La pompe est une « no name ». Le choix est multiple. Comparez le prix ( bien sûr !) mais surtout le débit de distribution. 6 000 litres par heure est suffisant pour l’usage fait, sauf si votre jardin a un fort dénivelé.
J’ai enfin choisi le dévidoir auto reel, de marque Hozelock, commercialisé en grande surface de bricolage. Mon usage s’est porté sur une longueur de 20 mètres mais il existe des versions en 30 et 40 mètres, tout comme une « micro » ( 10 mètres) est spécifiquement conçue pour les balcons et petits jardins. Il est vendu tout équipé ( tuyau, raccords, lance…) et c’est un matériel solide et facile à poser. (garantie 25 ans pour le tuyau).
En complément, vous pouvez aussi utiliser des ollas en terre cuite à enterrer au pied des plantes au potager. Ce sont des réservoirs à remplir d’eau. Le liquide se diffuse ensuite lentement à travers les parois poreuses pour une irrigation douce et économe.
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