Le kiwano est une vraie curiosité ! Avec sa peau parsemée de grosses épines, on le croirait tout droit sorti de l’âge des dinosaures. Pourtant, sous cette carapace peu évidente à manipuler, se cache une chair étonnamment fruitée et colorée pour un concombre. Car il s’agit bien d’un légume-fruit de la famille des cucurbitacées. Indifféremment appelé métulon, melano, concombre à cornes, concombre du Kenya ou encore concombre cornu d’Afrique, le kiwano (Cucumis metuliferus) se cultive aisément en France, pour peu qu’on lui offre un emplacement chaud et bien ensoleillé.
Le kiwano est une plante grimpante
Grimpante, la plante recouvre entièrement dans la saison un support aérien constitué pour ma part d’un treillis métallique. Le kiwano se ramifiant énormément, une taille d’entretien régulière est à prévoir pour contenir les nombreux départs anarchiques. Les pousses peuvent d’ailleurs aisément atteindre dans la saison une longueur d’1m 50 à 2 mètres.
Les feuilles en forme de cœur (cordiformes) se développent sur de frêles tiges parsemées de poils urticants, ce qui rend cette plante particulièrement désagréable à manipuler. Sur ces mêmes tiges apparaissent régulièrement de petites fleurs jaunes, mâles ou femelles (sur un même pied), au bout de longs pédoncules.
Elles évoluent par la suite en petits fruits ovoïdes, d’abord de couleur vert clair, qui prennent ensuite une coloration soutenue moucheté de blanc. Les concombres grossissent et ne sont mûrs et prêts à cueillir qu’à partir de la fin d’été lorsque leur couleur vire à l’orange.
L’essentiel de la culture du kiwano
Le semis s’effectue au chaud en mars ou avril, directement en godets (1 à 2 graines par godet de bon terreau).
Le jeune plant est repiqué en pleine terre fin mai, début juin. Il peut être utile, si les nuits sont encore fraiches à ce moment là, de le protéger à l’aide d’une cloche.
Comme toutes les cucurbitacées, le kiwano apprécie les sols riches et souples. Une belle pelletée de compost ou de fumier bien décomposé est indispensable à la plantation du jeune sujet. La culture peut également être menée directement sur le tas de compost en décomposition.
Mis à part quelques tailles bien ciblées et un arrosage régulier le temps que la plante s’enracine, le kiwano ne demande aucun autre soin particulier.
La plante ne possède pas vraiment non plus d’ennemi sous nos latitudes. Comme beaucoup de cucurbitacées, les feuilles peuvent être attaquées en fin de saison par l’oïdium mais cela reste sans conséquence sur la maturation des fruits.
Cueillis à temps, avant les premières gelées, les kiwanos se conservent facilement au chaud plus de 6 mois et offrent donc la possibilité de manger des crudités au milieu de l’hiver. Leur chair jaune-verte développe un subtil parfum entre banane et melon.
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