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Jardin exotique de Monaco

Vous profitez d’un séjour sur la Riviera, du côté de Nice, de Menton ou de la Principauté et vous projetez de visiter le jardin exotique de Monaco ?

Disons-le tout de suite, que vous soyez ou non amateur de botanique, ce jardin singulier mérite le détour, ne serait-ce que pour le point de vue époustouflant qu’il offre sur le rocher monégasque, le port de Fontvieille et la ville en contrebas ou, tout simplement, pour le dépaysement qu’il procure. Une manière originale aussi de découvrir l’histoire de Monaco.

Accès au jardin

Le jardin exotique de Monaco se mérite, c’est certain ! Pour y accéder à pied depuis le rocher, il faut compter pas moins de 20 à 30 minutes et emprunter un dédale d’ascenseurs pour s’élever progressivement à travers la Cité. Accroché dans un lieu improbable, à flanc de falaise surplombant la Principauté, le jardin exotique se dévoile alors comme une ode dédiée aux cactées et aux plantes succulentes.

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Plantes grasses ou succulentes ?

Resté fidèle à la collection entreprise par Augustin Gastaud, le jardin de Monaco accueille exclusivement des plantes originaires d’autres continents : il s’agit à ce titre d’un véritable jardin exotique. Ces plantes, autrefois appelées plantes grasses, sont désormais dites succulentes en référence aux sucs  qu’elles renferment et qui sont autant de réserves d’eau leur permettant de survivre à de longues périodes de sécheresse.

Les célèbres cactus ne représentent à proprement parler qu’une sous-famille des plantes succulentes, toutes originaires du continent américain (celle des cactacées). Le cactus le plus courant sous nos latitudes est probablement le figuier de Barbarie (Ficus indicata), une plante qui, depuis son introduction, s’est largement disséminée sur les rivages méditerranéens au point d’en devenir invasive.

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2 intérêts majeurs

Le jardin exotique de Monaco est un jardin de ville, probablement le seul au Monde à offrir un tel contraste entre des végétaux à ce point exotiques et un point de vue aussi ouvert sur la ville et la mer.

L’ancienneté de la collection de plantes est l’autre caractéristique majeure du jardin, à l’image des Yuccas ou des Beaucarneas du parterre de la plateforme de l’accueil, tirées de la collection originelle d’Augustin Gastaud et donc plus que centenaires ! Toutes ces plantes succulentes ont trouvé à Monaco un climat favorable à leur épanouissement. En témoignent également certains cactus cierges qui atteignent une hauteur de près de 11 mètres pour un poids estimé à plus d’une tonne !

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A ne pas manquer !

Plusieurs belvédères, accessibles par de petits escaliers dérobés, méritent une pause prolongée. D’inspiration antique, ces fenêtres ouvertes sur la ville et la Méditerranée offrent une vue d’ensemble et plongeante sur la collection de plantes, permettant d’apprécier à juste titre la verticalité du site. Elles offrent aussi un espace de détente et de méditation bienvenus après une déambulation dans les allées marquée par un  dénivelé important.

L’un des plus anciens jardins exotiques

Ouvert au public en 1933 sous le règne du Prince Louis II, ce parc de 11500 m² est entretenu au quotidien par 15 jardiniers. Il présente 3000 végétaux originaires du continent américain, d’Afrique du Sud et de l’Est, regroupés en 800 espèces. Sa création remonte au début du XXème siècle lorsque Augustin Gastaud (1866-1954), jardinier monégasque, collectionne pour son propre plaisir  les plantes grasses. Il aménage un jardin sur le rocher (sur le site de l’actuel jardin Saint-Martin), non loin du musée océanographique. Le Prince Albert 1er le remarque et décide dans la foulée de la création d’un jardin exotique dédié aux plantes succulentes de Gastaud. Le terrain retenu, à flanc de falaise, offre une exposition idéale à ces plantes venues d’ailleurs, méconnues à l’époque. Les travaux d’aménagement débutent en 1913 et sont confiés à Louis Notari. Il faudra pas moins de 20 ans, une durée improbable de nos jours, pour les mener à bien jusqu’à l’ouverture du site en 1933.

Grotte de l’observatoire

La grotte de l’observatoire, au point le plus bas du jardin, est un bonus à la visite, permettant d’apprécier des draperies et des concrétions sous un éclairage travaillé. Cette cavité naturelle découverte en 1916 ne sera ouverte au public qu’en 1950.

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