Originaires d’Afrique du Sud, les ficoïdes forment rapidement un élégant couvre-sol aux fleurs estivales rouges, roses ou orange. Cultivées en pot, en jardinière ou en terre près de la Côte d’Azur, ces plantes grasses résistent parfaitement à la sécheresse et ne réclament presque aucun entretien !
Ce qu’il faut savoir :
Nom botanique : Dorotheanthus bellidiformis
Nom courant : Ficoïde, tapis magique, marguerite des rochers
Famille : Aizoacées
Hauteur : 10 à 15 cm de hauteur pour un étalement de 20 à 30 cm. Les tiges ont une croissance rapide mais sont cassantes.
Feuillage : Persistant. Les petites feuilles succulentes à section triangulaire, couvertes de papilles brillantes, forment un beau tapis de couleur gris-vert. Leur extrémité se colore souvent de rouge au soleil.
Fleurs : De juin jusqu’aux gelées en climat doux, les fleurs rouges, roses ou orange, aux pétales étroits, ressemblent à des marguerites. Elles s’ouvrent de 5h à 17h environ, mais restent fermées les jours de mauvais temps si la lumière n’est pas suffisante.
Exposition : Au plein soleil. La plantation en pleine terre n’est possible que sur la Côte d’Azur et sur le littoral basque.
Sol : Très drainant, même pauvre, avec du sable et des graviers. Les ficoïdes supportent le calcaire et les embruns.
Rusticité : -2 C, c’est une plante annuelle, toutes les parties de la plante sont gélives.
Semis du ficoïde
En mars, préparez des godets remplis de terre fine mélangée à une grande quantité de sable. Semez des graines récoltées l’an dernier ou achetées. Conservez au chaud en arrosant peu.
Repiquez les jeunes plants en pleine terre en mai, quand les gelées ne sont plus à craindre, uniquement dans les régions de climat doux. Ailleurs, plantez vos ficoïdes en pots ou dans de grandes jardinières.
L’entretien, facultatif !
Dans les rocailles brûlantes, sèches et même arides du pourtour méditerranéen, les ficoïdes poussent à l’état sauvage sans aucun entretien.
En pleine terre, ils résistent donc parfaitement à la sécheresse et n’ont pas besoin d’arrosage s’ils peuvent recevoir l’eau de pluie, ni d’engrais.
Vous pouvez supprimer les fleurs fanées après la floraison pour nettoyer le tapis de feuilles.
N’hésitez pas aussi à raccourcir les tiges pour contenir l’étalement. Profitez de l’occasion pour bouturer cette plante grasse !
L’astuce du jardinier pour une culture en pot : Recouvrez les pieds de chaque plant de gravillons. Cela fera gagner quelques précieux degrés à la terre au printemps et maintiendra le collet au sec.
Maladies des ficoïdes
Les ficoïdes résistent à tout, sauf :
- À un excès d’humidité qui fait pourrir le collet
- Au froid : il est nécessaire d’hiverner vos plantes dans un local hors gel, en arrosant très peu, voire pas du tout, de décembre à février. Si vous les cultivez en pleine terre, prélevez en automne quelques boutures à repiquer en pot pour le cas où le pied mère gèle au cours de l’hiver.
Des cochenilles farineuses et des pucerons font parfois leur apparition si le sol est trop riche. N’apportez pas ou très peu d’engrais et traitez 1 à 2 fois avec un produit à base d’huile de colza.
Culture en pot du ficoïde
Ces petites plantes grasses sont parfaites pour composer des potées ou des jardinières sans entretien. Vous pouvez par ailleurs planter des contenants originaux ou dans des objets détournés.
Les étapes de la plantation :
- Vérifiez que le pot soit percé.
- Déposez un lit de graviers ou de cailloux dans le fond pour assurer un bon drainage.
- Le support de culture idéal est composé d’½ terreau horticole, ¼ de terre de jardin et ¼ de sable.
- Ajoutez une dose d’engrais à libération lente. En pot, la plante a besoin d’un minimum de fertilisation.
- Plantez 2 à 3 plantes dans une jardinière, en laissant 15 cm entre chaque.
- Arrosez légèrement.
Dès le milieu de l’automne, il convient de garder les pots et les jardinières dans une serre froide, dans une véranda ou derrière la vitre d’un garage jusqu’à la fin des gelées. Le reste de l’année, les jardinières sont disposées au soleil.
Où planter les ficoïdes ?
Faciles à réussir, les ficoïdes s’associent à toutes les plantes grasses couvre-sol, comme des sédums bas, des echeverias, des joubarbes… et des plus hautes comme les aeoniums ou les grands orpins d’automne.
En climat doux, c’est une plante de rocaille sèche, que l’on utilise aussi pour créer la toiture végétalisée d’un abri de jardin, ou à planter sur un talus très ensoleillé, ou encore dans les trous d’un muret en pierres sèches…. Ils forment un tapis magique ultra coloré mais ne résistent pas au gel.
Dans les régions froides, cultivez-les en pots et jardinières.
Bouturage du ficoïde
Dans le Sud, les plantes vivaces du genre des ficoïdes sont rustiques et ont tendance à devenir envahissantes.
Il faut dire qu’elles se bouturent seules, en particulier à cause de leurs tiges facilement cassantes. Pour les bouturer chez vous :
- Coupez des morceaux de tiges porteurs de quelques feuilles
- Piquez-les en godet, dans un mélange de terreau et de sable.
- Attendez quelques jours avant d’arroser : ils vont très vite s’enraciner !
Une famille complète de plantes succulentes
Le nom de Ficoïde est en réalité utilisé pour parler de plusieurs plantes appartenant à la même famille (Aizoaceae) et visuellement très proches. Toutes sont adaptées à des terres sèches, inondées de soleil. On trouve :
- La griffe de sorcière, Delosperma cooperi.
- L’Aptenia cordifolia, dont il existe une belle variété au feuillage panaché.
- La ficoïde glaciale (Mesembryanthenum crystallinum), cultivée au potager par les amateurs pour ses feuilles comestibles
- Le ficoïde variable, Lampranthus variabilis. Un ficoïde orange, rose ou jaune