Originaire du Mexique, l’Echeveria est une petite plante succulente de la famille des Crassulacées. Appréciée pour sa facilité de culture et son entretien réduit, elle l’est également pour ses belles rosettes de feuilles charnues.
Ce qu’il faut savoir :
Nom botanique : Echeveria
Nom courant : echeveria, échevéria
Famille : Crassulacées
Feuillage : Les rosettes compactes et symétriques de feuilles charnues ont une forme d’artichaut. Les feuilles épaisses, à bords lisses, sont généralement d’une belle couleur vert pâle à glauque.
Fleurs : De juin à octobre, les rosettes de feuilles sont surmontées de petites fleurs en clochettes portées par une tige épaisse nue. Selon les variétés, elles sont d’une couleur jaune, orange ou rouge, toujours très vive.
Exposition : À mi-ombre l’été. Il faut éviter le plein soleil lorsque l’echeveria est cultivé en pot, surtout si la plante n’a pas été habituée à cette exposition avant.
Sol : Bien drainé mais avec un peu de bonne terre apportant de la consistance.
Rusticité : Sensible au froid, la plupart des espèces de cette plante grasse ne résiste pas à des températures inférieures à -2°C, parfois un peu plus si le sol est bien sec.
Culture en pot de l’Echeveria
Cette plante succulente est très facile à cultiver en pot. Dans ces conditions, elle supporte parfaitement la sécheresse mais craint davantage le froid qu’en pleine terre.
Au fil des années, les rosettes de feuilles rejettent énormément formant de grosses potées. Les Echeverias supportent ainsi très bien d’être cultivées en coussins à l’étroit.
Pour une culture en pot, le mélange idéal est constitué d’⅓ de bonne terre de jardin, d’⅓ de terreau à cactées et d’⅓ de sable de rivière.
Terminez en surface en étalant une couche de gravillons.
Envisagez de rempoter vos plantes grasses tous les 3 à 4 ans seulement, lorsque les rosettes commencent à sortir du pot.
➥ Retrouvez dans cette vidéo tous les conseils pour rempoter votre plante grasse.
Echeveria : Un entretien limité
Comment arroser cette plante grasse ?
Les apports d’eau dépendent de la saison.
Pendant la période de végétation, entre mars et fin septembre, des arrosages très réguliers sont nécessaires : 1 à 2 fois par semaine. Mais il faut prendre soin de ne pas mouiller les feuilles, sinon elles pourrissent rapidement.
L’idéal est d’utiliser un arrosoir à long bec que l’on glisse entre les rosettes pour verser l’eau lentement directement à la surface du support de culture.
Pendant l’automne, réduisez peu à peu les arrosages.
Pendant la période de repos végétatif, de décembre à mars, un seul arrosage par mois suffit. Mais la façon d’arroser change car à cette période de l’année, il faut impérativement éviter de mouiller le collet de la plante pour limiter les risques de pourriture.
L’eau peut donc être versée directement dans la soucoupe. Elle va ainsi remonter par capillarité jusqu’aux racines. Utilisez de l’eau de pluie ramenée à température ambiante.
Quel engrais utiliser ?
Les echeverias sont des plantes relativement sobres. Elles se contentent d’un seul apport par mois d’engrais spécial cactées, à donner seulement de mi-mars à fin septembre.
Il est recommandé de doser cet engrais à moitié dose par rapport aux préconisations de l’emballage.
Une dizaine de minutes avant de verser l’engrais dilué dans l’eau, arrosez pour humidifier le support de culture. Cela limitera le risque de brûler les racines.
Protection de l’Echeveria en hiver
Comme le Crassula, une plante succulente arbustive de la même famille, la plupart des Echeverias ne sont pas rustiques. A partir d’octobre, il est donc nécessaire d’abriter les pots du gel dans une pièce claire et lumineuse, mais restant fraîche (entre 6 et 10°C) : véranda, serre froide, derrière la fenêtre d’un garage…
Dans les régions de climat doux (le long du littoral Atlantique, Sud-Ouest, côte méditerranéenne) , les potées peuvent rester dehors tout l’hiver. Mais pour éviter qu’elles ne soient trop arrosées ou pour les protéger plus facilement du gel (sous un voile d’hivernage ponctuel par exemple), regroupez-les sur le rebord d’une fenêtre très ensoleillée (idéalement exposée plein Sud ou à l’Ouest).
Variétés d’Echeveria conseillées
Le genre Echeveria compte 150 espèces de plantes grasses, toutes originaires des régions semi-désertiques du Mexique et d’Amérique du Sud. Certaines sont très recherchées des collectionneurs.
- Echeveria elegans, aux fleurs roses, est la plus répandue. Malheureusement, c’est aussi une espèce très peu rustique.
Dépourvue de tige, elle développe des rosettes de feuilles gris-bleu épaisses, arrondies, recouvertes de pruine et présentant une élégante marge rouge. Elles forment à la longue un magnifique coussin étalé. Hauteur : 5 cm
- Echeveria agavoides, aux rosettes de feuilles triangulaires à pointe rougeâtre. Ses fleurs rose foncé s’épanouissent du printemps à la fin de l’été. Cette espèce est l’une des plus rustiques car elle supporte aussi bien le gel que la sécheresse. Hauteur :15 cm
- Avec ses rosettes lâches de feuilles vert-gris se développant au sommet de courtes tiges duveteuses, Echeveria pulvinata a un port plus buissonnant. Les feuilles charnues sont recouvertes de poils blancs. A partir de la fin de l’hiver, jusqu’au début de l’été, les fleurs rouges ou orange sont portées par des tiges de 30 cm de hauteur.
- Echeveria setosa, aux feuilles en forme de cuillère, recouvertes de nombreux poils blancs formant un duvet. Ses fleurs en trompette jaunes ou rouges éclosent au printemps. Hauteur : 5 cm
- Echeveria secunda, aux feuilles arrondies pointues groupées en rosettes légèrement aplaties. Cette espèce se comporte très bien en intérieur. En vieillissant, ses feuilles glauques s’ornent d’une marge rouge. Ses petites fleurs en clochettes jaune ou rouge s’épanouissent au printemps.
- Echeveria tolimensis : aux feuilles d’un joli vert bleuté terminées par une pointe rouge. Il porte des fleurs orange et jaune sur de courtes hampes. Cet Echeveria forme un tapis de 5 cm de hauteur à planter dans une rocaille.
Maladies des Echeveria
La plupart du temps, les problèmes de culture rencontrés sont dus à des excès d’arrosage ou à des apports d’eau effectués directement sur les feuilles. Gardez à l’esprit que les Echeverias sont très sensibles à la pourriture. La manière de les arroser est un point-clé de la réussite de leur culture.
En hiver, une seconde erreur fréquente est de rentrer cette plante dans la maison ou dans l’appartement. Mais lorsqu’elle est cultivée en intérieur, dans une atmosphère trop chaude pour son hivernage, des cochenilles blanches apparaissent dans les rosettes. Un fois installées, elles sont alors très difficiles à éliminer, même en répétant les traitements au savon noir ou à l’huile blanche.
Comment bouturer l’Echeveria ?
Comme pour de nombreuses plantes succulentes, le bouturage de l’Echeveria est très facile à réaliser de mars à octobre à partir des feuilles.
Il faut pour cela choisir des feuilles saines situées au milieu de la rosette.
- Détachez délicatement les feuilles une à une. Laissez-les ensuite sécher une semaine à 10 jours sur une étagère ou sur le rebord d’une fenêtre à l’ombre pour que leur base cicatrise.
- Au bout de ce temps, remplissez un pot peu profond avec un support de culture drainant (⅓ de terreau et ⅔ de sable). Terminez en saupoudrant avec une couche de sable.
- Piquez dedans la base des feuilles sans forcer. Elles doivent tenir bien droites et être alignées de quelques centimètres entre elles.
- N’arrosez pas tout de suite. Attendez quelques jours. Une humidification légère mais régulière du terreau suffit alors. Laissez vos boutures tranquillement s’enraciner à mi-ombre.
- Après 15 à 20 jours, des petites racines sont apparues. Attendez encore une quinzaine de jours avant de rempoter chaque bouture en pot individuel.
Le saviez-vous ?
Cette plante grasse porte le nom d’Atanasio Etcheverria y Godoy, un peintre naturaliste mexicain du XVIIIe siècle.