L‘olivier (Olea europaea), avec son feuillage persistant et son tronc noueux, est un symbole de longévité et de paix. Il se plait très bien en pot, ce qui le rend idéal pour les balcons, terrasses et même occasionnellement comme plante d’intérieur où il apporte un côté méditerranéen. Vous voulez l’adopter ? Voici tout ce que vous devriez savoir pour vous lancer dans la culture de l’olivier en pot.
Choisir le bon olivier
Pour la culture en pot, il est important de sélectionner des variétés adaptées comme ‘Aglandaou‘ ou ‘Frantoio‘, connues pour leur autofertilité et leur résistance au froid. Sachez en revanche que si la floraison de l’olivier peut-être très abondante même en pot, la fructification reste très limitée ; n’espérez pas faire une bonne récolte d’olives charnues !
De nos jours, on trouve des oliviers un peu partout et même parfois à des prix très attractifs… Néanmoins, l’olivier pousse lentement donc si vous l’achetez trop chétif, vous allez mettre du temps avant d’avoir un bel arbre en pot. Comme il peut résister des centaines d’années, c’est un investissement durable, voilà pourquoi nous vous conseillons plutôt d’acheter un olivier sain et déjà bien structuré auprès d’un vrai pépiniériste.
Un pot adapté pour un petit olivier
Le choix du contenant est tout aussi crucial pour bien conserver votre olivier. Optez pour un pot spacieux, environ deux à trois fois plus grand que la motte de l’arbre, avec un diamètre d’au moins 50 cm. Un rempotage sera à prévoir tous les deux à trois ans selon la croissance de l’arbre.
Les pots en terre cuite sont préférables car ils offrent une excellente régulation de l’humidité et de la température. Ces derniers seront en revanche plus lourds et moins design ! Quel que soit votre choix, assurez-vous que le pot soit percé pour éviter la stagnation de l’eau.
Concernant le substrat, un mélange de terre de jardin, de terreau pour olivier ou plantes méditerranéennes et d’un peu de sable conviendra parfaitement. Vous pouvez par ailleurs ajouter un lit de billes d’argile au fond du pot pour optimiser le drainage.
Bien entretenir l’olivier en pot
L’olivier a absolument besoin de plein soleil tout en étant si possible abrité des vents forts. Dans une véranda, placez-le l’hiver près d’une fenêtre bien exposée et tournez régulièrement le pot pour assurer une croissance homogène.
Arrosage
L’arrosage de l’olivier en pot se fera quotidiennement et sans excès à raison d’une fois par semaine en été. En hiver, vous pourrez réduire à une fois toutes les deux semaines. Dans tous les cas, veillez à ce que le substrat sèche entre les arrosages pour éviter la pourriture des racines. Surtout en hiver où l’humidité peut, encore plus que le froid, causer la perte de l’arbre.
Fertilisation
Au printemps et en été (période de croissance), enrichissez tous les 15 jours avec un engrais spécial olivier pour apporter les nutriments nécessaires à la bonne croissance de l’arbre.
Taille de l’olivier en pot
Taillez votre olivier au printemps ou à la fin de l’hiver. Allez-y en douceur, sectionnez les branches trop basses situées sur le tronc, celles qui tombent vers le sol ou qui encombrent l’intérieur. L’idée est de favoriser une croissance verticale avec quelques branches horizontales pour une structure harmonieuse et solide.
Hivernage
Dans les régions froides, il est indispensable de protéger l’olivier du gel dès lors que la température tombe sous 5 °C. En pot, il est plus vulnérable qu’en pleine terre mais il est aussi plus facile à protéger. Enveloppez le pot avec un isolant et utilisez un voile d’hivernage pour l’arbre. Le mieux reste encore de rentrer l’olivier dans un endroit lumineux et frais durant les périodes les plus froides de l’année.
Maladies et parasites de l’olivier en pot
Le fait qu’il soit en pot ne protège malheureusement pas l’olivier des maladies et parasites potentiels ! Les cochenilles qui sucent la sève et la mouche de l’olivier qui pond dans les fruits sont notamment à craindre. Tout comme le Cycloconium, une maladie fongique caractérisée par l’apparition de taches brunâtres sur les feuilles. Ou encore la verticilliose, causée par des champignons, entraînant le flétrissement et la mort des branches.
Surveillez régulièrement votre olivier pour détecter tout problème, comme la chute des feuilles ou la décoloration. Agissez rapidement si besoin et mettez en place des solutions préventives. Pièges, traitements biologiques et insecticides adaptés sont disponibles dans le commerce. L’utilisation de purins de plantes est une méthode de lutte aussi écologique qu’efficace. Le purin d’ortie, par exemple, aide à renforcer les défenses naturelles de l’olivier contre les maladies fongiques et les parasites.