Facile à travailler, un sol sableux ou sablonneux se réchauffe très vite au printemps, ce qui permet la culture au jardin potager des légumes peu gourmands et des légumes précoces. Mais c’est aussi un sol qui a besoin d’être amendé pour devenir plus consistant.
Quelle différence entre un sol sablonneux et un sol sableux ?
C’est la proportion de sable qui détermine si votre terre est plutôt sablonneuse ou si elle est sableuse.
Dans une terre sablonneuse, la proportion de sable est légèrement supérieure à celle des autres éléments qui caractérisent habituellement un sol : les limons, l’argile, le calcaire ou l’humus.
Mais si le sable domine très largement tous ces éléments, le sol est qualifié de sableux.
Les avantages d’un sol sableux
- Une terre sableuse est très légère, donc facile à travailler à la bêche ou avec une simple griffe.
- Elle se réchauffe très vite dès les premières belles journées du printemps, ce qui profite aux semis précoces de l’année. Les récoltes y sont alors souvent avancées.
Les inconvénients d’un sol sableux
- La terre sableuse est poreuse : les éléments nutritifs ont donc tendance à être rapidement lessivés vers les profondeurs. Ce type de sol est donc généralement pauvre. Des apports d’engrais organiques sont nécessaires régulièrement.
- Trop poreuse, elle retient aussi mal l’eau.
- Selon la région, elle peut être trop chaude en été. Des arrosages fréquents et un paillage sont alors nécessaires pour compenser.
- Par temps sec, des croûtes se forment alors facilement en surface, empêchant la germination de plantes délicates comme la carotte.
- Dans les régions pluvieuses, le pH des terres sableuses a tendance à baisser : elles s’acidifient.
Comment améliorer une terre sableuse ?
Afin de rendre un sol sableux fertile, il faut surtout l’amender pour rendre sa structure moins poreuse. Il s’agit d’augmenter la quantité d’humus qu’il renferme. L’humus stable agit en effet comme une éponge, retenant l’eau et les éléments nutritifs au plus près des racines des plantes.
Ce travail d’amendement est donc long et doit se poursuivre de nombreuses années. Deux types d’amendements permettent ainsi de donner plus de consistance à une terre sableuse.
Avec des apports de compost
Vous pouvez faire des apports très réguliers, en surface, de compost. Etalez-le alors au râteau en couches de 5 cm d’épaisseur, sans l’enfouir.
Ce sont les vers de terre et les micro-organismes qui vont ainsi se charger de l’incorporer aux premiers centimètres du sol. Contentez-vous ensuite de griffer la terre au moment de la préparer pour les semis ou les plantations.
Avec des cultures d’engrais verts
Vous pouvez aussi semer des engrais verts entre deux cultures (melilot, phacélie, seigle ou lupin) ou dès qu’une parcelle de votre potager se libère pour plusieurs semaines. Grâce à leur système racinaire, ces engrais verts retiendront près de la surface les éléments nutritifs et ils augmenteront la biomasse du sol.
En effet, il n’y a aura plus qu’à les faucher et éventuellement broyer leurs restes après la fin de la floraison, puis de les laisser se décomposer quelques temps sur le sol afin que les vers de terre puissent les incorporer progressivement.
Les engrais verts sont indispensables : ils protègent le sol de l’érosion, ils étouffent les mauvaises herbes, favorisent la vie microbienne du sol, la multiplication des vers de terre, et ils apportent une fertilisation azotée sans excès.
Quelles plantes cultiver dans un sol sableux ?
Au potager, tous les légumes peu gourmands en éléments nutritifs et qui redoutent par ailleurs l’excès d’humidité du sol, se plaisent dans une terre sableuse.
Vous pouvez donc y cultiver les légumes bulbes : l’ail, l’oignon, l’échalotte et certaines plantes aromatiques de cette famille comme la ciboule, la ciboulette ou encore d’autres aromates comme le thym et le romarin, assez sensibles à l’humidité.
Lorsqu’elles sont plus riches en humus, les terres sablonneuses conviennent aussi très bien aux fraisiers et poireaux, plus gourmands en matières organiques, et à de nombreux légumes-racines comme les carottes ou les panais, qui poussent droit, sans fourcher, dans cette terre meuble.
Enfin, les premiers légumes à produire au printemps (salades, radis, pommes de terre) profitent du réchauffement rapide du sol pour une récolte en primeur.