Plante vivace de la grande famille des choux (Brassicacées), le chou Daubenton (Brassica oleracea) est assimilé à du chou fourrager, ces grands choux dont on utilise les feuilles pour nourrir le bétail.
Très peu connu en France, on le mange pourtant dans certains pays, comme au Portugal où le chou fourrager entre dans la composition du fameux Caldo verde, une soupe au chou et au chorizo.
Le chou vivace de Daubenton, parfois aussi appelé « chou aux mille têtes » ou plus souvent chou perpétuel, pourra être utilisé de la même façon en cuisine. On peut également le servir farci, en potée, cuit au wok… Il existe des dizaines de façons de le cuisiner en fait !
Ses jeunes feuilles ont un goût proche de celui du brocoli.
Le chou de Daubenton dispose de nombreux avantages :
- Sa culture est très simple,
- C’est un légume vivace qui vit de 4 à 5 années, parfois plus.
- Il est moins sensible aux maladies et aux ravageurs comme la piéride ou l’altise.
- Il est rustique, résistant à des températures allant jusqu’à -15 degrés.
- Même s’il apprécie les sols riches, frais et argileux, il se contentera de sols moins intéressants si on prend la peine de lui offrir suffisamment à manger et à boire.
Ce légume ancien refait surface ces dernières années, grâce à l’attrait nouveau des jardiniers curieux pour les légumes perpétuels, les légumes anciens, nécessitant moins d’entretien.
Vers un potager autonome
Le chou de Daubenton est parfait pour bâtir un potager autonome. Il forme un buisson de 50 à 70 cm de hauteur aux tiges étalées, ramifiées, qui ne fleurissent presque jamais mais qui produisent une quantité importante de rejets à l’aisselle des feuilles.
Au bout de quelques années de culture, comme il a tendance à s’étaler, ce chou perpétuel peut occuper à lui seul quelques mètres carrés. Cela étant dit, il ne faudra pas oublier de le multiplier avant qu’il ne finisse son cycle, si l’on ne veut pas perdre l’espèce !
Ne vous inquiétez pas s’il perd ses feuilles en automne, c’est normal. Il repartira au printemps !
Mais alors, comment réussir sa culture et l’entretenir ? Voici 6 conseils et astuces.
Planation du chou daubenton: au printemps
Il repartira en effet plus rapidement si la plantation est réalisée au printemps et sera moins fragile face aux limaces qui l’apprécient beaucoup !
Offrez-lui de la place !
Comptez pas moins de 1 m² par plant de chou. Cela lui permettra de bien se développer. En attendant qu’il devienne adulte, vous pouvez tout à fait cultiver des plantes à ses pieds : laitues, radis, par exemple sans pour autant le déranger !
Un chou gourmand !
Il apprécie les sols profondément ameublis et riches. Afin d’obtenir une récolte conséquente dès la première année, ajoutez 1 à 2 kg de compost ou de fumier de cheval mûr par plant, et disposez un paillage à ses pieds. Le chou perpétuel vous remerciera en produisant de nombreuses feuilles que l’on pourra récolter au fur et à mesure des besoins.
N’oubliez pas non plus qu’il est vivace et reste en place plusieurs années de suite ! Pensez donc à apporter chaque printemps, à ses pieds, un peu de nourriture : du compost ou un vieux fumier.
Récolte des feuilles du chou Daubenton
En récoltant régulièrement les jeunes pousses d’avril à octobre, vous forcerez le chou de Daubenton à recréer de nouvelles pousses. De plus, les jeunes pousses sont plus tendres et savoureuses que les grosses feuilles. Ces dernières se cuisinent tout de même si on prend la peine de les hacher finement.
Récupérez les marcottes !
Le chou de Daubenton ne vit que quelques années et ne produit pas de graines mais ses branches basses ont tendance à se coucher et se marcottent toutes seules au contact du sol.
En les récupérant, vous pourrez facilement le multiplier et créer de nouveaux plants ! Du printemps à l’automne, déterrez-les soigneusement et replantez-les immédiatement dans des godets de terre de jardin mélangée à du compost. Maintenez humide. En quelques semaines, les jeunes plants se seront suffisamment enracinés pour être repiqués au jardin.
Vous pouvez également le bouturer durant l’été, c’est une autre bonne façon de le multiplier plus rapidement. Récupérez des jets et mettez-les dans de petits pots. Vous pourrez alors replanter vos boutures au printemps suivant !
Moins sensible aux maladies que les choux classiques
A l‘image des autres choux, le chou vivace de Daubenton craint (dans une moindre mesure) les attaques de la piéride.
Il se montre également sensible aux ravages des limaces et des mouches blanches (aleurodes). Utilisez des pièges jaunes collants pour détecter les vols de ces dernières et couvrez les choux d’un filet anti-insectes afin de minimiser les dégâts.
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À défaut du chou de Daubenton dont je n’ai pu me procurer un plant, j’ai conservé cette année quelques uns de mes choux dont j’ai acheté les graines en Espagne (genre tronchuda portugais).
Excellent pour faire une splendide soupe : quelques feuilles bien émincées et légèrement revenues dans l’huile d’olive, quelques pommes de terre, couvrir d’eau et cuire 25 minutes environ(on peut ajouter quelques rondelles de chorizo, doux si possible, le fort est un peu « hard « ), puis écraser les pommes de terre. On ne laisse rien dans la casserole !
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Bonjour J.J,
Merci pour cette idée de recette qui met l’eau à la bouche :). J’avoue ne pas être très fan (en cuisine) des choux, ce qui ne m’invite d’ailleurs pas trop à les cultiver, mais je pense tout de même l’essayer. Vous êtes la seconde personne à recommander vivement ce plat (a priori) d’origine portugaise.
Je confirme l’origine portugaise (on la trouve également dans le Nord de l’Espagne : Cantabria, Asturies). J’en avais entendu parler par mes voisins, dont la famille est d’origine portugaise, et qui avaient cultivé ce type de chou.
La recette, je l’ai notée en regardant à la télé un reportage sur le Portugal.