Originaire de Chine occidentale, le cerisier du tibet est cultivé depuis longtemps outre-Manche, où ce cerisier à fleurs est apprécié aussi bien pour sa remarquable floraison printanière que pour l’aspect ornemental de son écorce en hiver.
L’une des plus belles écorces !
Sous nos latitudes, Prunus serrula se développe naturellement en cépée, sa silhouette pouvant atteindre 6 mètres de hauteur pour 3 à 4 mètres de largeur.
A l’image de beaucoup de cerisiers, les fleurs blanches de Prunus serrula s’épanouissent en grappes irrégulières en avril-mai alors que débourrent ses grandes feuilles ovales d’un vert tendre puis foncées, pointues, légèrement velues, et parcourues sur leurs bords d’élégantes petites crénelures en forme de dents de scie.
Cette particularité botanique est à l’origine du nom scientifique de l’arbre (serrula signifie petite scie en latin). Ces feuilles prennent une belle teinte jaune et commencent à tomber dès la fin de l’été.
Les petites cerises noires qui apparaissent après floraison ne présentent aucun intérêt culinaire.
Très décorative, l’écorce du cerisier du Tibet est l’atout charme de l’arbre, souvent la raison pour laquelle on souhaite en installer un exemplaire. Elle égaie le jardin sous une lumière rasante hivernale.
D’un brun acajou brillant, elle s’exfolie au fil du temps en longues lanières horizontales qui confèrent au tronc un très bel aspect zébré.
Quand et comment tailler un cerisier du Tibet ?
Une taille annuelle n’est absolument pas nécessaire. A l’image des cerisiers en fleurs ou à fruits, Prunus serrula se passe même totalement de taille, celle-ci engendrant fréquemment des blessures qui offrent des portes d’entrée aux maladies et entraînent le développement intempestif de gomme chez cet arbre réputé fragile.
On se contentera de supprimer le bois mort et de couper à la base les branches de faible diamètre devenues gênantes ou celles tournées vers l’intérieur de la ramure. A moins d’être face à un arbre devenu encombrant, l’élagage est à proscrire ou alors, il faut avoir la main légère !
Comme chez son cousin à fruits, intervenez après la fructification, pendant l’été, au cours d’une journée ensoleillée mais pas trop chaude pour favoriser une meilleure cicatrisation naturelle.
Faites voir l’écorce !
L’essentiel de l’entretien se résume à mettre davantage en valeur l’écorce, soit en plantant à ses pieds un tapis de graminées dorées qui offriront un contraste des plus charmants avec son écorce acajou, soit en brossant très régulièrement son écorce pour retirer les mousses qui s’y développent et ternissent son aspect décoratif.
Un arbre découvert en Chine
Le cerisier du Tibet fut découvert par le botaniste britannique Ernest Henry Wilson lors d’une expédition en Chine. Il introduisit Prunus serrulata en Europe à son retour, en 1908.
Dans sa carrière, ce passionné recensa pas moins d’une soixantaine d’espèces de cerisiers, principalement découverts au pays du soleil levant.