Sol vivant et fertile

Broyeur de végétaux: est-il indispensable ?

Maintenir un sol vivant avec un paillage est essentiel pour le bien-être des plantes (légumes du potager ou plantes d’ornement) ! Pour produire ce paillage et dans le même temps réduire les déchets verts ou bruns, un broyeur  de végétaux est un accessoire presque indispensable au jardin.

Un broyeur à végétaux permet de produire du BRF

Avec un broyeur à végétaux, on produit du Bois Raméal Fragmenté (BRF), c’est-à dire un broyat composé d’un mélange de copeaux de bois et de feuilles déchiquetées. On peut l’utiliser pour alimenter le tas de compost ou pour couvrir son potager en hiver afin de le protéger du froid.

Dans ce cas, l’objectif pour le jardinier est d’imiter les sols de sous-bois, qui sont à la fois souples et riches en humus (donc fertiles).  L’idée, c’est donc de mettre en place une couverture permanente du sol qui va venir stimuler le foisonnement de vie.

Quel type de broyeur est le plus efficace ?

broyeur vegetaux a lames
Disque d’un broyeur à lames © Jardipartage

2 types de broyeurs de végétaux se partagent le marché:

  • Le premier est le broyeur à rotor.  D’un prix abordable, il coupe trop grossièrement les morceaux ( 1 à 2 cm). Le résultat est aléatoire et la décomposition de ce broyat est longue.
  • Le second est le broyeur à lames.   Il est un peu plus cher mais s’avère bien plus efficace. Deux couteaux sont portés par un disque tournant à grande vitesse et à 45° par rapport à la verticale. Le bois inséré par la goulotte est ainsi coupé en biseau. Les copeaux obtenus en sortie sont très fins (quelques millimètres d’épaisseur). L’affûtage régulier des couteaux (très important) permet de maintenir une coupe franche et de qualité.

Pour un petit jardin, un modèle électrique, peu bruyant et peu encombrant, est suffisant. Une machine à moteur thermique est plus adaptée aux grands espaces et aux branches épaisses.

Garder la terre fraîche et fertile

Le BRF produit par un broyat à végétaux permet de conserver la terre fraîche et offre un volume conséquent  de matière à décomposer. C’est alors une  source de nourriture qui attire dans le sol des champignons, des bactéries, de petits organismes (comme les acariens ou les collemboles) mais aussi des vers de terre.

 Réduire et recycler ses déchets avec un broyeur à végétaux

Finis les transports à la déchetterie de la ville. Vous économisez du temps et vous maîtrisez totalement la gestion de vos déchets verts.

A l’heure où tout (ou presque tout) se recycle, les déchets de taille restent au jardin et sont valorisés sous forme de paillage. Les plantes paillées sont naturellement nourries, les arrosages et le désherbage sont réduits. Un bon broyeur procure aussi une matière première de qualité pour réaliser le compost.

paillage cassissiers

Quel bois utiliser pour produire du BRF ?

Le broyat s’obtient à partir de branches jeunes issues d’arbustes vivants, d’un diamètre maximum de 4 cm. L’écorce encore tendre contient de nombreux nutriments, notamment de la lignine. La présence de cette dernière est fondamentale car seuls les champignons sont capables de la digérer. Une chaîne alimentaire est ainsi amorcée.

Tous les déchets de taille des arbustes du jardin peuvent être utilisés, en prenant cependant soin d’éviter une trop grande concentration d’espèces résineuses qui rendent le sol acide. Il est possible de compléter avec des essences disponibles à proximité immédiate et qui se régénèrent rapidement : le noisetier surtout mais aussi le châtaigner ou encore le charme.

La faim d’azote

Ne paillez pas les pieds d’un arbuste avec son propre broyat. Au contraire, diversifiez et mélangez les broyats.

La faim d’azote survient dans les premiers temps, quand les champignons se développent. Ils ont besoin d’azote pour cela qu’ils puisent dans le sol. Les végétaux peuvent alors en manquer. L’équilibre se rétablit par la suite lorsque la micro-faune se nourrit des mycéliums de ces champignons et restitue alors au sol l’azote jusque là confisqué.

La faim d’azote fait dire à certains jardiniers qu’il vaut mieux composter le BRF quelques temps avant de l’utiliser. D’autres, au contraire, pensent qu’une mise en place rapide après la taille permet de profiter pleinement de toutes ses qualités nutritives.

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5 commentaires

  1. Bruno,il serait important de preciser les différents broyeurs,l’electrique il en existe des pas mal mais bien pour broyage sur petit terrain,et inconveniant le fil a la patte ,limite en puissance et quelquefois se retrouve inutile dans un coin,et puis les thermiques evidemment plus cher a voir evidemment avec la taille du jardin,le must est qu’il dispose au moins de 6 chevaux un ou 2 couteaux et derriere les couteaux qui hachent les matériaux,paille ,foin ,fanes de haricots,tomates,les plants seches,fanes de patates et j’en passe et tout cela retour sur le sol pour un mulch nourrissant.Monte sur roues pleines ce qui evite les crevaisons et jamais de voyage en dechetterie ,gain de temps et le tresor du jardin ,la matiere organique

    1. Bonsoir Raymond,

      Le seul problème des broyeurs thermiques, c’est leur prix élevé, rédhibitoire pour le commun des jardiniers. L’utilisation que vous décrivez n’est malheureusement pas celle de cette majorité de jardiniers. Il le faudrait pourtant ! Je milite aussi de mon côté pour que tout ce qui vient de la terre y retourne ! Et pour appliquer ce principe, le broyeur de végétaux est effectivement indispensable !

      1. c’est vrai que le prix indispose a l’achat,mais une possibilite de l’acheter a plusieurs voisins,mais certains les louent ,mais j’avais calcule autrement,jamais d’engrais a acheter,des economies d’eau,pas de déplacements en dechetterie certains sites proposent des broyeurs thermiques a des prix relativement bas.De plus enrichi par les paillages et broyats,le travail du sol ne necessite plus de motoculteur,enfin c’est un choix a faire ,je l’ai fait et je ne le regrette pas

      2. Entièrement d’accord Raymond. Ces retours d’expérience sont précieux pour montrer que l’on peut jardiner autrement.

      3. un outil = 1 moteur… dommage que l’on ne puisse pas transferer le moteur de la tondeuse (5 à 6 cv) sur un broyeur, nous ferions des economies qui permettraient de s’offrir un corps de broyeur thermique  » sans le moteur » performant.

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