Si les arbustes à fleurs jaunes ont autant de succès au printemps, c’est peut-être bien parce qu’à cette période de l’année, nous avons tous envie de soleil pour laisser définitivement derrière nous la grisaille hivernale. Des fleurs jaunes brillant, presque d’or, c’est justement ça que proposent les 6 arbustes à floraison printanière retenus pour cet article. Un peu de jaune au cœur, ça fait vraiment du bien !
Forsythia, une boule d’or !
Incontournable au jardin, qu’il soit installé en pleine terre, au sein d’une haie fleurie, d’un massif d’arbustes ou bien en isolé dans un grand pot ou en bac sur une terrasse, le forsythia est un arbuste est symbole de renaissance printanière. Décoratif, il aimante tous les regards en avril, quand il n’est plus qu’une boule de fleurs jaune d’or. Parfaitement rustique, peu exigeant, il se plaît dans toutes les régions et toutes les terres (même calcaire) pourvu qu’elles soient bien drainées.
Plantez-le au printemps ou en automne au soleil ou à la mi-ombre, à partir d’un conteneur. En vieillissant, au moins une taille annuelle du forsythia est nécessaire pour renouveler son bois mais également pour le contenir ! Si vous le souhaitez, il supporte aussi très bien une taille plus régulière pour un usage en haie stricte ou pour lui donner une forme particulière.
Sophora persistant: l’original !
Moins répandu que le Sophora du Japon, son cousin en arbre, cet arbuste d’environ 2m de haut de la famille des Fabacées présente au moins deux qualités intéressantes : son feuillage persistant d’une part, constitué de grandes feuilles (d’une dizaine de centimètres de longueur) divisées en de nombreuses folioles dont la couleur vert sombre et la forme arrondie rappellent celles du buis ; et, d’autre part, ses très beaux bouquets de fleurs jaunes en clochettes qui s’épanouissent tôt au printemps (dès le mois de mars).
Le Sophora persistant se plait en terre ordinaire (qu’il enrichit en azote, comme toutes les Fabacées) du moment qu’elle est bien drainante l’hiver. Côté exposition, il affectionne le plein soleil et déteste les courants d’air froid. Dans les régions aux hivers rigoureux, plantez-le près d’un mur, côté Sud. Son entretien est ensuite des plus simples : une taille annuelle, effectuée après la fin de la floraison permet de lui donner une belle forme.
Genêt et Cytise: les jumeaux !
Genêt et cytise (photo de couverture: genêt des teinturiers) sont deux autres arbustes de la famille des Fabacées. Visuellement et botaniquement très proches l’un de l’autre, leur dénomination courante prête souvent à confusion puisque le genêt à balais est un cytise en réalité (Cytisus scoparius) alors que le genêt de Lydie, par exemple, est un véritable genêt : Genista lydia. Cette confusion est entretenue par le fait qu’ils se rejoignent sur de nombreux points : à commencer par leur floraison jaune d’or, débordante de générosité entre avril et mai, parfois bien avant ! Tous deux portent aussi de petites feuilles vert foncé. Ces deux arbustes à floraison jaune printanière apprécient un sol plutôt léger, drainant, pas trop riche. Ils réussissent parfaitement au plein soleil, à l’abri des vents froids.
Corête du Japon, aux pompons jaunes
Une pluie de petites boules jaunes aux pétales en froufrous pendant près d’un mois, entre avril et mai ! Voilà le principal attrait de la Corète du Japon (Kerria japonica). S’ajoutent à cet intérêt décoratif un port souple fait de rameaux toujours verts ayant tendance à s’arquer à mesure qu’ils s’allongent.
Laissé libre d’évoluer, l’arbuste drageonne, atteignant 2m en tous sens. Il apprécie une terre ordinaire, restant fraîche l’été mais bien drainée l’hiver, et préfère la mi-ombre au soleil où ses fleurs ont tôt fait de perdre leur belle couleur jaune ! Souvent remontant, l’arbuste fleurit ensuite au gré de ses envies. En climat doux, il peut ainsi encore laisser s’épanouir quelques boules jaunes en plein mois de décembre !
Frémontodendron de Californie
Inclassable, à moitié arbuste , à moitié plante grimpante, l’arbre de Frémont développe un port dressé incitant naturellement à le palisser le long d’un mur. Un support bienvenu puisque cet arbuste de la famille des Malvacées peut atteindre plusieurs mètres de hauteur et apprécie tout particulièrement la douceur offerte par une structure de palissage bien exposée.
Au plein soleil, abrité des vents froids, le Frémontodendron de Californie se couvre alors d’avril à fin juin d’une multitude de grandes fleurs jaune brillant s’épanouissant en coupe sur l’ensemble des rameaux mais aussi de grandes feuilles lobées recouvertes de duvet.
Mimosa: indémodable !
Encore un membre de la famille des Fabacées ! Lumineux, généreux, les Mimosas ont tout pour séduire ; ils sont tout simplement resplendissants de la fin d’hiver jusqu’au milieu du printemps. Incontournables mêmes, si le climat s’y prête. Car pour fleurir en abondance, les Mimosas réclament un climat doux l’hiver, chaud en été. De faibles gelées sont tolérées mais dans les régions aux hivers rudes, il vaut mieux cultiver ces Acacias (Les Mimosas sont des Acacias originaires d’Australie) en pot ou en bac. Vous vous surprendrez à attendre leur floraison chaque année !
Noisetier d’hiver, aux fleurs jaune pâle
Cet élégant arbuste au port étalé, plus large que haut à l’âge adulte (1,50 m), appartient à la famille des Hamamélidacées, une famille qui fournit d’autres arbustes aux fleurs raffinées précoces: Hamamélis, Loropétalum…
Son nom botanique, Corylopsis pauciflora vient du grec korylos qui signifie noisetier car son feuillage en est assez proche. On l’appelle aussi volontiers Noisetier du Japon ou Noisetier d’hiver, un nom qui lui a été attribué par les jardiniers anglais pour rappeler que sa floraison brave les derniers frimas de l’hiver.
Dès février, des grappes de boutons de fleurs apparaissent en effet sur les rameaux encore nus et s’épanouissent en fleurs parfumées, d’une couleur jaune primevère qui pendent délicatement. Le feuillage de l’arbuste se développe dans un second temps, après l’éclosion de ces fleurs. Teinté de bronze au début, il évolue vers le vert avant de prendre, en automne, une belle coloration dorée.
Le noisetier du Japon apprécie une exposition semi-ombragée, à l’abri des vents froids, et un sol restant frais, sans calcaire, car il est acidophile.
Aucun mérite à reconnaître la coronille : j’en ai plusieurs pieds dans mon jardin depuis des années. Ils ont une durée de vie assez courte, mais se resèment spontanément. Ainsi la relève set assurée.
Beaucoup de substances toxiques sont utilisées comme remèdes, « c’est la dose qui fait le poison ».
Bonjour,
Il me semble, sauf erreur de ma part, que la photo « de couverture » ne représente pas le genêt des teinturiers, qui a un port plus érigé, mais une coronille arbustive à la belle et odorante floraison (dont les graines sont toxiques).
Attention : A noter que beaucoup de fabacées, tels les genêts et le cytise(laburbum) sont particulièrement toxiques, graines et toutes les parties de la plante.
Je vous souhaite une bonne soirée.
Bonjour J.J,
Merci pour votre vigilance :). Vous avez totalement raison ! La photo de couverture était bien celle d’une coronille. Petit problème d’étiquetage de mes photos…
Quant aux graines, vous avez également raison de préciser qu’elles sont toxiques ( alors que celles d’autres Fabacées cultivées au potager ne le sont pas ! – les fèves par ex – ) Les graines du genêt contiennent de la spartéine, une molécule toxique à fortes doses mais qui est utilisé en usage médical comme régulateur du rythme cardiaque.