Les Légumes racines

Récolte de la patate douce

Fin octobre, début novembre, c’est une impatience difficile à contenir qui gagne le jardinier. Quel sera le résultat de la culture de la patate douce (Ipomoea batatas). La plante joue les prolongations, elle étire encore ses longues tiges couvertes d’élégantes feuilles en forme de cœur et laisse même admirer ses (trop) rares fleurs violettes le matin. Pourtant, le fond de l’air est frais et la tendance annoncée pour les jours suivants confirme la baisse du mercure. D’ailleurs, il y a des signes qui ne trompent pas : depuis deux jours, les grues font route vers le sud.

C’est le bon moment pour récolter la patate douce, avant les premières gelées qui auront vite fait de déprimer toute les parties aériennes de cette américaine frileuse. Par temps sec, c’est encore mieux.

 De toute façon, les tubercules sont faits, bien charnus. Même si elle restait en terre, la patate douce n’aurait plus le temps maintenant d’accumuler davantage de réserves. Les journées sont trop courtes, le soleil moins fort. Et surtout, le moindre gel va lui être fatal.

date recolte patate douce

Comment récolter la patate douce ?

Comme pour arracher les pommes de terre, on utilise une bêche droite ou, pour un travail plus précis, un transplantoir. Enfoncez-le loin du pied pour ne pas blesser les tubercules et faites levier pour soulever les (grosses) racines.

Une fois l’ensemble du trésor mis à jour (ça y est, on sait enfin combien de patates douces a produit le pied!), coupez les tiges reliant les tubercules entre eux et les reliquats de racines.

Si le sol est sec, un léger brossage de la peau suffit à retirer les restes de terre collés.  Mais si la terre est humide et collante, passez-les sous un jet d’eau pour les laver tout en brossant.

Déposez-les ensuite dans une cagette dont le fond est doublé de papier journal. Vous pourrez ainsi sortir la récolte un ou deux après-midis ensoleillés pour affiner le séchage sans oublier de les rentrer à l’abri la nuit. Ce séchage est surtout nécessaire quand les patates douces ont été lavées à grande eau. Cela améliore leur conservation.

Et n’oubliez pas de réserver une partie de ces patates douces. Au printemps prochain, ces tubercules mis de côté seront mis à germer et serviront alors à réintroduire la plante en culture au jardin. A moins que vous ayez déjà pris soin de multiplier la patate douce par marcottage (c’est très facile), ce qui permet d’obtenir vite de jeunes plants à conserver hors gel tout l’hiver pour les repiquer en terre fin mai.

4 commentaires

  1. Bonjour, j’ai les tiges de mes patates douces qui pourrissent. Pourtant j’ai des tubercules qui se forment. Est-ce grave ou pas et que dois-je faire ?

    1. Les tiges des patates douces peuvent pourrir si le sol est trop humide. Ces ipomées aiment une terre parfaitement drainée, du soleil et des arrosages espacés mais copieux.

  2. bonjour, j’ai voulu récolter mes patates , c’est la 1ere année que je les cultive et je ne les ai pas trouvées , pensez vous qu’elles peuvent être trés profondement en terre? ou cela arrive t il que les plants ne produisent pas ? pourtant les pieds ont fleuri, merci pour votre réponse

    1. Bonjour Marie-Hélène,

      Les tubercules se forment généralement juste sous la surface du sol. Je ne pense pas qu’ils soient plus en profondeur. La formation des tubercules exige une période de forte chaleur prolongée et se fait tardivement. La floraison, si elle a été généreuse, a peut-être empêché ou retardé la formation des patates douces. Autre hypothèse plausible : vous avez cultivé une ipomée du type Ipomea volubilis et non une patate douce, très proche du genre Ipomea batatas.

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