Facile à cultiver, le poirier produit de nombreux fruits juteux et sucrés sans demander trop de place ni d’entretien. C’est également un arbre très apprécié pour les qualités décoratives de sa floraison blanche au printemps et de ses feuilles colorées de jaune au rouge en automne. Voici nos conseils pour toutes les étapes de sa plantation.
Quelle terre pour le poirier ?
Le poirier est un arbre fruitier assez exigeant. Il apprécie une bonne terre de jardin, même un peu lourde, profonde, et restant fraîche l’été. Dans les sols trop secs, les poires sont dures et peu sucrées.
Mais s’il est greffé sur poirier franc, le poirier tolère tout de même les terres légèrement calcaires. Les arbres greffés sur cognassier supportent moins le calcaire.
Quand planter un poirier ?
Il convient de planter un poirier acheté en racines nues de novembre à la fin du mois de mars. Sa reprise sera meilleure et il résistera mieux aux chaleurs du premier été.
Mais vous pouvez aussi acheter un poirier nain en conteneur ou un poirier déjà formé en espalier dans son pot. Il est alors possible de le transplanter en pleine terre presque toute l’année, à l’exception des périodes de gel en hiver et de canicule ou de grande sécheresse en été.
Comment planter un poirier ?
Les premières années, votre poirier va bien se développer au niveau des racines. Il ne faut donc pas hésiter à creuser un grand trou, de 50 cm à 1m en tous sens.
Creuser un grand trou
Faites ce trou quelques semaines avant la date de la plantation afin que le sol ait le temps de se tasser naturellement.
Placez la terre extraite sur les bords, en veillant à ne pas mélanger les couches : séparez la terre végétale de surface de celle plus compacte située en profondeur.
Enfoncer un tuteur en bois solide au centre du trou
Prévoyez-le suffisamment haut afin de pouvoir y attacher l’arbre en plusieurs endroits le long de son tronc.
Tailler les racines
Toutes les petites tailles suivantes doivent toujours être effectuées à l’oblique :
Si votre poirier est à racines nues : Supprimez avec votre sécateur toutes les racines abîmées, blessées ou cassées. Raccourcissez également les racines les plus longues mais en essayant de conserver un maximum de petites racines que l’on appelle le chevelu.
Pralinez ensuite les racines : Pour faire un bon pralinage, il faut mélanger de la terre et de l’eau jusqu’à obtenir une boue. Vous pouvez y ajouter un peu de bouse de vache fraîche si vous en avez. Sachez qu’il existe aussi des pralins prêts à l’emploi que l’on trouve en jardinerie.
Le pralinage est important afin de réhydrater les racines. Il favorise ainsi l’apparition de nombreuses radicelles.
Si votre poirier est en conteneur : plongez la motte dans un seau d’eau pendant 15 à 20 min afin de bien l’humidifier. Dépotez ensuite votre arbre et griffez légèrement la motte en dessous et sur les côtés pour démêler le chevelu racinaire.
Installer le poirier dans le trou
Formez une petite butte de terre au fond du trou et installez l’arbre à sa place en prenant soin de bien étaler ses racines à plat dans tous les sens.
Le point de greffe de votre poirier doit rester à l’air libre : pour déterminer la bonne hauteur, vous pouvez vous aider d’un bâton posé en travers du trou : il vous indiquera le niveau du sol.
Rebouchez avec la terre extraite : la terre de fond d’abord puis de surface (Vous pouvez y mélanger un peu de fumier bien mûr pour l’enrichir) pour finir, mais ne la tassez surtout pas avec les pieds !
Arroser
Formez une petite cuvette autour du tronc. Arrosez ensuite généreusement afin de tasser naturellement le sol et que la terre se plaque contre les racines de votre poirier.
Attachez enfin l’arbre au tuteur en prenant soin de ne pas trop serrer.
Où mettre un poirier ?
Il existe différentes formes et variétés de poiriers demandant peu d’entretien :
En plantant un scion, c’est-à-dire un poirier greffé âgé d’un an, vous pourrez le former comme bon vous semble. Mais il faudra attendre plusieurs années avant de pouvoir manger les premières poires.
Les poiriers en fuseaux ou en gobelets sont généralement prêts à produire des fruits. Leur taille de formation est terminée et ils ne demandent plus qu’une taille de fructification annuelle. Ces arbres fruitiers peuvent être plantés en isolé dans un coin ensoleillé du jardin, du potager ou même sur une pelouse. Pour obtenir des arbres bien développés , il faut alors compter une distance de plantation de 5 m entre chaque poirier.
Les poiriers en espalier peuvent être plantés en alignement pour former une haie fruitière ou pour délimiter plusieurs espaces au jardin : le poirier en U, en double U, en trident, ou le cordon Guyot sont les formes les plus courantes. La distance de plantation dépend alors de la forme choisie : comptez par exemple 80 cm seulement entre 2 poiriers en U.
Peut-on planter un seul poirier ?
Non, le poirier est autostérile : il faut donc planter plusieurs arbres et compter sur une pollinisation croisée afin d’obtenir des poires.
En premier lieu, choisissez d’excellentes variétés comme Conférence mais veillez aussi à ce qu’elles soient compatibles et qu’elles se pollinisent entre elles.
j aime bien la coference