Le Palmier Phoenix Canariensis : L’élégance exotique à portée de main
Tout le monde connait ces palmiers caractéristiques que l’on retrouve un peu partout sur la Côte d’Azur et plus largement dans les régions méditerranéennes… Ceux-là mêmes qui semblent nous transporter dans une ambiance de vacances tropicales ! Petits et taillés, on croirait de gros ananas tandis qu’ils s’étendent progressivement, toujours plus haut vers le ciel. Le palmier des Canaries, faux dattier ou encore Phoenix Canariensis pour les botanistes, atteint 15 m en quelques décennies si les conditions sont propices.

Dans un jardin, ce type de palmier offre rapidement une allure et une ambiance incontestable, déployant son épaisse touffe de feuillage palmé vert et ses grappes odorantes de fleurs blanches. Vous êtes nombreux à vous intéresser à sa culture, nous allons donc vous apporter toutes les informations nécessaires pour bien planter un palmier des Canaries et le conserver du nord au sud !
Où planter un palmier des Canaries ?
Le palmier des Canaries a besoin de soleil, le plus possible au cours de la journée, choisissez donc l’endroit le plus ensoleillé de votre jardin. Pour la plantation, creusez un trou large et profond correspondant au moins deux fois à la motte d’origine.
Dans les régions plus au nord, la culture en pot est préférable car le palmier ne survivrait pas aux gelées importantes. Prévoyez un grand pot pour que votre palmier se sente bien. N’oubliez pas de bien délier les racines et de couper les plus grandes avant la plantation. Vous sortirez ce pot dès que les températures le permettent.
Quel type de sol convient au palmier des Canaries ?
Le palmier Phoenix canariensis doit bénéficier d’un environnement adapté pour avoir une croissance régulière. Outre l’emplacement, il est important de s’intéresser à la nature du sol et de proposer à la plante un substrat propice à son implantation. Le palmier a besoin d’un sol suffisamment drainé afin d’éviter l’excès d’humidité au niveau des racines, de fait les sols argileux et lourds ne lui conviendront absolument pas !
Réalisez un mélange de terreau et de sable de rivière pour remplir l’espace de plantation. Veillez à aérer suffisamment le sol sur les côtés pour permettre aux racines de se disperser. Vous pourrez au passage ajouter du compost ou du fumier pour proposer un substrat fertile à votre plante. Pour la culture en pot, ce dernier doit bien sûr être percé, disposez une fine couche de billes d’argiles dans le fond pour assurer le drainage tout en conservant une fraicheur humide.
Idéalement le sol ne devrait pas être trop acide et même plutôt neutre soit entre 6 et 7,5 de pH. Sachez que la chaux peut vous aider à réguler à la hausse le pH de votre sol. Ce n’est pas parce qu’on trouve souvent le palmier en bord de mer qu’il aime avoir les racines dans le sel ! C’est tout l’inverse, éviter les sols trop salins.

Quand planter un palmier Phoenix canariensis ?
Le palmier devrait être planté entre dehors des périodes les plus froides, afin d’éviter les gelées, et les plus chaudes, pour limiter le stress hydrique. C’est-à-dire soit au printemps soit à l’automne, périodes où les températures sont douces et les conditions climatiques propices. Notons en revanche qu’il y aura de grandes disparités selon les régions. Évidemment, si vous plantez en pot sous serre, le problème ne se pose pas. Vous veillerez tout de même à offrir suffisamment de luminosité à votre plante. On ne plantera par exemple pas un palmier en hiver !
Comment entretenir un palmier des Canaries ?
Une fois la plantation passée, il faut encore prendre soin de son palmier pour qu’il perdure et grandisse !
Arroser son palmier et apporter de l’engrais
Les premières années vous devrez veiller à arroser suffisamment aux beaux jours. La terre ne devrait jamais s’assécher complètement lors de fortes chaleurs. Si votre palmier est cultivé en pot, un rythme de deux arrosages par semaine convient généralement en été en veillant à ce qu’il n’y ait jamais d’eau stagnante au niveau des racines. En hiver, une humidification régulière du substrat suffit.
Vers le mois de mai et de juillet, vous pourrez ajouter un peu de poudre de corne broyée pour fertiliser la terre et favoriser la croissance de votre palmier.

Faut-il tailler le palmier des Canaries ?
Il n’est absolument pas obligatoire de tailler son palmier. Cependant, les palmes fanées étant peu esthétiques, on ne peut résister à l’envie de les couper ! Vous pourrez donc le faire à l’automne. Soyez toutefois vigilant dans les régions méditerranéennes où de nombreux parasites détruisent petit à petit les palmiers. Maintenir les feuilles sèches limite l’intrusion des indésirables…Eh oui, l’inesthétique a souvent un côté pratique !
Le palmier Phoenix canariensis craint-il le gel ?
Le palmier des Canaries n’est pas aussi résistant qu’un palmier de Chine ! Si un grand spécimen parfaitement implanté peut survivre à de brèves gelées jusqu’à – 10 °C, la plus grande prudence s’impose pour les palmiers les plus jeunes et dans les régions les moins favorables.
Si votre palmier est en pot et que vous avez la possibilité de le rentrer à l’abri des gélées faites-le donc ! La pièce d’accueil doit offrir une luminosité naturelle mais sans chauffage, avec une température située entre 5 et 15 °C. Dans le cas contraire et a fortiori si votre palmier est en pleine terre, vous allez devoir le protéger au mieux.
Comment protéger le Phoenix canariensis en hiver ?
Dès que les températures baissent dangereusement, selon la région, rassemblez les palmes afin de protéger le bourgeon apical (cœur du palmier). Vous utiliserez de la ficelle large ou du raphia pour les maintenir en place sans blesser la plante. Il est en outre possible d’entourer les grandes palmes à l’aide de canisses naturelles.
Vous emballerez votre palmier dans un voile d’hivernage pour le protéger des frimas de l’hiver. N’hésitez pas à doubler la protection voire à ajouter une couverture si un pic de gelée est prévu. Pour maintenir une température douce au niveau des racines, réalisez un paillis épais de paille, d’écorces ou de feuilles.
Attention en revanche à ne pas couvrir trop tôt, à le faire que si nécessaire et à ne jamais utiliser une couverture non-aérée type bâche en plastique. Effectivement, l’humidité sera aussi néfaste (voire plus) que la gelée, entrainant le pourrissement irrémédiable par le cœur. Le cumul du gel et de l’humidité sera d’autant plus dévastateur, faisant littéralement éclater les cellules végétales. Voilà pourquoi il est conseillé d’aérer le palmier dès qu’une journée douce et ensoleillée se profile.





