Quand on débute un potager, même petit, il faut nécessairement s’équiper d’outils pour travailler la terre et entretenir les cultures ! Mais l’investissement à réaliser peut rapidement être un frein à nos envies. Alors voici une petite liste de 10 outils de jardin indispensables pour débuter.
La fourche-bêche ou la pelle-bêche
L’utilité de la bêche a diminué ces dernières années. Avec la mode du potager en carré, sur buttes ou de la permaculture, il n’est plus vraiment indispensable de retourner le sol. A la place, on utilise de plus en plus des paillages permanents qui permettent de maintenir un sol souple et aéré à longueur d’année.
La pelle bêche, qui se décline en version fourche-bêche plus adaptée pour travailler les sols secs et argileux, reste tout de même un outil de base du jardinier. Elle sert à la plantation ou à la transplantation des grands légumes, des arbres fruitiers, des petits fruits.
Elle facilite aussi la manipulation de la terre, des terreaux et du compost quand on réalise des amendements.
La griffe
Légère, maniable, la petite griffe munie de 3 dents (c’est la plus pratique à utiliser) sert à aérer la terre avant la mise en place des cultures mais aussi plus tard, à passer entre les légumes sans les abîmer.
Elle peut donc être utilisée pour ameublir et préparer le sol en amont des plantations tout comme elle permet, en entretien, de briser les mottes, de casser la croûte sèche, et de retirer les mauvaises herbes en douceur entre les rangs.
Les jardiniers les plus doués dépassent même ses fonctions initiales. Cette griffe est pratique pour remuer les 5 à 10 premiers centimètres de terre, pour niveler la terre ameublie, pour tracer des sillons, désherber…
La binette
Cet outil à lame rectangulaire en acier figure en bonne place dans les outils de jardin à main Brico Dépot. Il faut dire que c’est l’un des outils préférés des jardiniers. La binette, légère et maniable, sert à peu près à tout : à casser la croûte de terre, à sarcler les mauvaises herbes, à ouvrir les sillons pour effectuer des semis en ligne, mais aussi à butter les haricots ou les pommes de terre.
Elle est donc tout aussi indispensable que la griffe. Choisissez-la avec un col arrondi et un manche en bois, plus souple et confortable que les manches en acier.
Le plantoir à bulbes, plantoir à main
Il existe sous deux formes mais on ne retient au potager que le modèle droit avec un manche en bois.
Le plantoir est utilisé pour mettre en place les bulbes d’ail, d’oignons, les échalotes… Il est également très pratique pour repiquer les poireaux quand ils ont la taille d’un crayon ou encore les jeunes plants de betteraves, de céleri, de blettes… quand ils ne disposent encore que de quelques feuilles.
La pelle transplantoir
C’est vraiment le couteau-suisse du jardinier ! Utile en toutes occasions, ce modèle réduit de pelle en acier trempé est le pendant de la pelle bêche. Elle sert à planter et à repiquer tous les légumes poussés en godets. Elle permet aussi de creuser dans la terre, dans le compost, le terreau et de les mélanger rapidement et efficacement entre eux.
Doté d’un manche court, le transplantoir se faufile partout dans les petits espaces : entre les rangs de légumes déjà en place ou, sur un balcon, pour cultiver un potager en jardinière ou en pot.
La serfouette
Le serfouette comporte généralement deux outils en un : d’un côté, elle porte une sorte de pioche terminée en pointe (la langue) ou rectangulaire (la houe) ; de l’autre côté, elle comporte presque toujours une fourche à 2 ou 3 dents.
Ces deux embouts lui assurent une grande polyvalence. La langue permet d’ouvrir facilement des sillons et peut servir de mini-pioche. La panne rajoute à ces usages ceux de la binette : sarclage, désherbage, montage de buttes sont possibles.
De son côté, la fourche permet de briser les mottes et d’aérer la terre. Si vous cultivez un potager en carré, elle sera moins utile. La serfouette peut alors être plus avantageusement remplacée par une bonne griffe. C’est en effet surtout un outil utile pour travailler la terre sur de grandes surfaces.
Le râteau
Il en existe de nombreux modèles ! Si ses dents sont trop écartées, les petits cailloux se coincent facilement et l’utilisation du râteau devient assez pénible. Il faut donc choisir l’écartement minimum !
Au potager, le râteau permet de briser les mottes, puis d’égaliser et de niveler le sol. On l’utilise aussi au moment des semis pour ramener la terre sur les graines les plus fines (carottes, panais, mâche, cerfeuil tubéreux) mais aussi pour tasser le sol après le semis.
On utilise ensuite le dos du râteau pour « plomber » le sol. Cette astuce ancestrale permet de mettre les graines en contact de la terre humide, leur germination est ainsi plus rapide.
Comme la serfouette, si la surface de votre potager est grande, le râteau aura vraiment son utilité. Sinon, il restera la plupart du temps stocké dans l’abri de jardin. On lui préfère de plus en plus la griffe à 3 dents qui, avec un peu d’habitude, permet d’égaliser la terre aussi bien.
Le sécateur
Incontournable pour toutes les petites tailles des arbustes et des plantes fleuries du jardin, le sécateur est beaucoup moins indispensable au potager.
A la place, il vaut mieux investir dans un couteau à lame inox repliable qui permet de récolter les laitues, les côtes des blettes, les feuilles des épinards… sans abîmer le reste de la plante.
L’arrosoir
Indispensable pour tous les apports d’eau, des semis à la récolte, l’arrosoir est indissociable du jardinier. Plutôt qu’un modèle en plastique qui, avec le temps, aura tendance à fuir au niveau des jointures thermocollées, il vaut mieux investir dans un arrosoir métallique plus durable.
Sa pomme permet d’arroser les semis en pluie pour ne pas les noyer. L’arrosage au goulot permet d’apporter l’eau au niveau du pied, sans mouiller le feuillage, ce qui évite au maximum l’apparition de maladies !
La brouette et le sac à déchets verts
Ces deux outils ont à peu près le même rôle au potager : ils permettent d’évacuer tous les déchets (restes de plantes, légumes abîmés…) vers le composteur mais aussi, à l’inverse, à transporter des de amendements (compost, fumier, terre…).
La brouette est réellement indispensable quand le jardin est suffisamment grand. En ville, et plus particulièrement quand on manque de place sur un balcon, on peut s’en passer. Un sac à déchets repliable suffit pour remplir son rôle.
Conseils pour des outils qui durent
Si les outils choisis sont de qualité, l’achat est généralement celui d’une vie. A condition de respecter quelques précautions pour les garder très longtemps.
- Un acier trempé épais est signe de qualité. A force de travailler la terre, les outils du potager s’usent naturellement mais ce matériau leur garantit une plus grande solidité. Il n’y a rien de plus fâcheux qu’un transplantoir qui se plie dès sa première utilisation dans une terre un peu trop sèche, pas vrai ?
- Si vous laissez traîner vous outils dehors au potager, ils vont vite rouiller et vieillir prématurément. Pour les conserver en bon état, rentrez-les sous abris dès que vous avez terminé de les utiliser. Un geste qui devient vite un réflexe.
- Entretenez-les régulièrement : passez un coup de brosse de temps en temps pour décrocher la terre séchée, affûtez les tranchants, huilez les manches en bois pour les imperméabiliser mais aussi les mécanismes du sécateur…
- Pour gagner de la place et faire des économies, choisissez une gamme d’outils à clipser. Ils sont plus pratiques : sur un même manche, vous pourrez monter l’outil que vous utilisez le plus. Achetez un second manche plus petit. Une griffe pourra ainsi être montée sur le manche long pour travailler sur de grandes surfaces ou sur le plus petit pour désherber avec précision entre les rangs !
Pour compléter la liste, perso, dans mon jardin, la grelinette m’est indispensable pour travailler la terre au printemps avant de mettre en culture une planche.
Je ne veux pas faire le vilain censeur, mais quand j’allais travailler chez les maraîchers pendant les vacances, si j’avais raccroché au râtelier un outil dans cet état, le père Jean, le fermier, m’aurait passé un rude savon !
J’ai gardé la manie, et je ne range jamais un outil avec une trace de terre, donc jamais de rouille, qui ôte beaucoup d’efficacité à un outil.