L’étape de réflexion précédant le projet, difficile et pourtant décisive, permet d’appréhender différents points tels que l’emplacement, l’adaptation au terrain, l’exposition aux vents, au soleil, ou encore le positionnement du local technique… dans le but d’éviter les nombreux pièges qui jalonnent un projet de cette envergure. Car il est évident qu’une fois la construction lancée, il est déjà trop tard !
L’implantation de la piscine
A distance des arbres, pour faciliter l’entretien
Il semble évident d’implanter sa future piscine à distance des arbres, de manière à éviter autant que possible les désagréments d’une eau rafraîchie par l’ombre et salie par toutes sortes de feuilles, fleurs, aiguilles… qui deviendront un vrai cauchemar pour l’entretien !
Pas seulement le cauchemar du jardinier d’ailleurs. Celui également du système de filtration, dont la longévité sera mise à rude épreuve par une accumulation permanente de débris végétaux.
Quand on évoque les arbres, on oublie trop souvent leur partie souterraine, en l’occurrence les racines qui, en s’étirant loin du tronc, peuvent à terme endommager la structure du bassin.
Tenir à distance respectable les arbres, aussi beaux soient-ils, semble donc une sage décision, même si des sujets centenaires seraient du plus bel effet au bord de l’eau.
A l’abri des vents dominants et au soleil, pour le confort
Une piscine exposée plein Sud profitera d’un ensoleillement maximal l’été et d’un chauffage naturel et économique de l’eau. Si cette exposition idéale permet de profiter de baignades le plus souvent possible, voire même de prolonger l’usage du bassin en arrière-saison, chacun devra cependant composer en fonction des contraintes du terrain et de son orientation. Un compromis sera parfois à trouver.
A l’abri des regards indiscrets, pour tout le monde !
Pour que la baignade reste un plaisir, il convient de penser aussi aux voisins et de faire les bons choix ! Si le baigneur n’a généralement pas envie de s’exposer à la vue des regards indiscrets dans cet espace d’intimité qu’est la piscine, le voisinage, quant à lui, tolère difficilement d’être importuné par les nuisances sonores qui accompagnent les baignades (plongeons, cris d’enfants…)
Première étape donc, jeter un œil en mairie au Plan local d’urbanisme (PLU) pour s’informer des distances réglementaires à observer vis-à-vis de la limite de propriété et en profiter pour se renseigner sur la déclaration de travaux.
Dans le cas des petits terrains, si le choix de l’emplacement s’avère limité, sachez qu’il est toujours possible de recourir à certains aménagements pour se protéger des regards: planter des haies, mettre en place des brise-vues, ou encore prévoir, dans les cas extrêmes, une enceinte murée… Même s’il faut parfois se rendre à l’évidence et admettre qu’il est par exemple difficile de se prémunir de la vue plongeante d’un immeuble tout proche.
A proximité de la maison, par commodité !
Doit-on implanter sa piscine à proximité de l’habitation, dans le prolongement de la terrasse par exemple ?
L’idée est loin d’être saugrenue et peut être motivée par l’envie de profiter d’une « pièce » conviviale supplémentaire l’été. Voilà aussi qui facilite la surveillance des enfants. Dans de nombreux cas, le seul fait de réfléchir aux différents raccordements et aux coûts engendrés par l’éloignement de la maison peut aider à établir le « bon » compromis de distance.
Une piscine adaptée à chaque terrain…
L’implantation idéale d’une piscine dépend aussi des contraintes liées au terrain en lui-même. Si celui d’Eric, plat, ne pose aucune difficulté, dans bien des situations, le jardinier est confronté à des problèmes supplémentaires. Terrains pentus, rocailleux ou escarpés nécessitent parfois de coûteux travaux de terrassement qu’il vaut mieux anticiper et budgétiser. La structure de la piscine peut toutefois s’adapter à de nombreux cas de figure (piscine à débordement par exemple). De même, la nature du sol est un facteur à ne pas négliger: un sol argileux exigera par exemple la pose de drains pour éviter l’accumulation d’eau contre les parois du bassin.
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Le système de filtration, à l’abri !
Élément phare de la construction de la piscine, le local technique renferme et protège le système hydraulique et doit à ce titre faire l’objet d’une réflexion. L’installation pourra s’opérer dans un abri de jardin (ou un garage) disponible immédiatement ou à l’intérieur d’un abri en bois, en métal ou encore en parpaings bâti pour l’occasion. Dans les petites propriétés, une alternative intéressante peut être l’installation d’un groupe de filtration monobloc. La machinerie se trouve alors concentrée dans un caisson étanche et enterré aux abords immédiats de la piscine. Un gain de place important.
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