Avant l’arrivée de la pomme de Terre depuis le Nouveau-Monde, le navet était le légume-racine le plus consommé. Bien que traditionnellement associé aux légumes et aux plats d’hiver, son semis et sa culture sont possibles dès le mois de février pour peu que l’on utilise des variétés adaptées. Il est simple à cultiver si ses deux points de sensibilité (il craint la chaleur et développe les mêmes maladies que les choux) sont maîtrisés. Voici 6 conseils pratiques pour réussir sa culture.
Quand semer le navet ?
Deux périodes de semis des navets sont pratiquées en fonction des variétés.
Les variétés printanières, comme le navet de Milan Rouge ou encore le demi-long de Croissy se sèment de la fin février à la mi-avril. Cette période peut même s’étendre jusqu’à la mi-mai dans certaines régions plus fraîches et pour le cas de la dernière variété citée.
Les navets d’automne, comme « Jaune Boule d’Or », ou encore les variétés « d’Auvergne hâtif », le « Marteau » et « globe à collet », se sèment en plein été, entre juillet et fin septembre, pour une récolte avant l’hiver.
Comment semer le navet ?
La préparation du sol est simple. Il suffit de griffer la terre pour la décompacter et de tracer des sillons de 1 à 2 cm de profondeur. Le semis se réalise en pleine terre, en lignes distantes de 20 à 25 cm. Les graines peuvent être espacées de 3 à 4 cm sur la ligne, une distance facilitant l’éclaircissage lorsque les plants ont 2 ou 3 feuilles. Les plants les plus fragiles sont ainsi arrachés en premier alors que les plus vigoureux sont gardés en place.
Navet : Quels sont ses besoins ?
La culture du navet nécessite un sol profond, ameubli, débarrassé de ses petits cailloux, mais retenant bien l’eau. Des arrosages fréquents, plutôt modérés, sont aussi nécessaires. Une certaine chaleur est également indispensable, à laquelle s’ajoute une fertilisation par un engrais organique durant l’automne. Celui-ci doit contenir une quantité suffisante de potasse et de phosphore. Par ailleurs, le navet ne tolère pas les sols trop calcaires et ne pousse tout simplement pas dans les terres trop pauvres.
Une association qui fonctionne : pois et navets !
C’est parce que le navet craint le soleil brûlant qu’il se développe bien à l’ombre des pois. Les deux, côte à côte produisent d’ailleurs davantage que séparément. On parle d’association bénéfique.
Le navet apprécie également l’ombre des tiges de maïs ou celle des haricots à rame, ou encore des pieds de tomate mais en prenant soin de l’arroser fréquemment. Le manque d’eau le rend dur et fibreux.
Un ennemi des navets : les altises
Au cours de la culture du navet, il faut également surveiller de près l’apparition des altises. Ce sont de petits insectes parasites, assez semblables à des puces noires. Les altises font de petits trous sur les feuilles du navet. Si rien n’est fait, le rendement de la récolte peut baisser de manière significative.
Pour les éloigner, l’astuce naturelle consiste à arroser généreusement l’ensemble de la plante le matin et le soir ou à pulvériser régulièrement les feuilles du navet, car les altises n’aiment pas du tout l’humidité. On peut aussi pulvériser le feuillage avec une solution à base d’eau, quelques gouttes d’huile, de savon noir et de liquide vaisselle, puis rincer à l’eau claire quelques jours plus tard. L’usage d’un filet anti-insectes empêche efficacement leur prolifération. Enfin, quelques plantes aromatiques installées à proximité immédiate, comme le thym ou le romarin, sont des répulsifs naturels.
Quand récolter les navets de printemps et d’automne ?
Le navet de printemps se récolte de la fin avril à juin, à peu près 8 à 10 semaines après la date du semis.
Le navet d’automne, lui, se récolte vers mi-octobre à novembre, 10 à 12 semaines après le semis, , avant les gelées car il est sensible au gel. Il est préférable aussi de le récolter jeune, car c’est le moment où il est le plus tendre et ne contient pas de fibre. Vous pouvez conserver les navets dans une cave fraîche tout l’hiver.