Originaire du nord de la Chine et non du Japon comme son nom pourrait le laisser entendre, le crosne du Japon (Stachys affinis) est un légume-racine vivace de la famille des Lamiacées, proche cousin de la menthe et encore plus de la mélisse. Si il a été cultivé au potager au XIXe siècle pour ses rhizomes aussi biscornus que savoureux, il est ensuite rapidement tombé dans l’oubli ! Quelques passionnés tentent aujourd’hui de la remettre en selle.
De curieux chapelets blancs
Les crosnes du Japon poussent en touffes de 40 à 60 cm de hauteur. Leur feuillage et la section carrée de leurs tiges font penser à la mélisse, une autre Lamiacée, les essences aromatiques en moins. Ce feuillage disparaît sous l’effet du froid.
La touffe fleurit en cours d’été, sans donner de graines.
Les racines superficielles de la plante s’étendent en émettant de nombreux rhizomes prenant la forme de petits chapelets d’un blanc d’ivoire. Ils se développent essentiellement vers la fin de la culture et constituent la partie comestible du crosne du Japon.
Tout rhizome laissé en terre produit une nouvelle plante au printemps suivant. Quand le crosne du Japon se plait à un emplacement, il est donc inutile de le multiplier. La plante le fait très bien toute seule, à tel point qu’elle peut même rapidement se montrer envahissante.
Plantation et culture du Crosne
Comme les crosnes du Japon sont parfaitement résistants au froid, leur culture peut tout à fait être anticipée à la fin d’automne. Préparez des godets remplis de terreau. Enfoncez à l’intérieur 2 à 3 rhizomes, bien à plat. Vous pouvez conserver ces godets à l’extérieur tout l’hiver, dans un endroit abrité des rongeurs et en les arrosant régulièrement.
Au mois de mars, les petits plants ont déjà bien poussé. 2 options s’offrent alors à vous :
- Les installer et les cultiver dans un grand pot. La touffe s’y plaira et cela permettra de facilement contenir les rhizomes galopants des crosnes.
- Ou bien les repiquer en terre ameublie, au potager. Choisissez alors un emplacement au soleil. Le crosne du Japon apprécie par ailleurs un sol frais et humifère mais les terrains plus lourds ne le dérangent pas. Ouvrez des trous deux fois plus grands que les godets. Mélangez une bonne poignée de compost à la terre extraite. Dépotez puis installez les jeunes pieds à 40 cm de distance les uns des autres.
Quel entretien prévoir ?
- Binez très régulièrement pour conserver les pieds propres et casser la croûte superficielle qui a tendance à se former.
- Vous pouvez butter en cours d’été pour augmenter sensiblement la quantité de tubercules récoltés.
- Arrosez régulièrement. Cependant, si vous faites l’impasse dessus, même aux mois de juillet-août, cette plante facile à vivre ne devrait pas vous en tenir trop rigueur !
Il est inutile d’arracher complètement les crosnes lorsque le feuillage a gelé, d’une part parce que les petits tubercules se conservent très bien en terre tout l’hiver si les rongeurs ne s’en mêlent pas et, d’autre part, parce qu’une fois sortis de terre, ces rhizomes s’oxydent rapidement et se conservent mal.
Mieux vaut donc les récolter au fur et à mesure des besoins, de novembre à mars, à partir du moment où le feuillage a séché.
L’arrachage est long et -il faut bien le dire aussi – un peu pénible aussi ! Enfoncez la fourche-bêche à proximité du pied et effectuez un mouvement de bascule pour soulever la motte.
Pour faciliter la récolte, même par temps froid, vous pouvez installer autour des pieds une épisse couverture de feuilles mortes ou un tapis de fougères sèches.
Mauvaise conservation
Fins et délicats, les tubercules de crosne du Japon ont une peau mince et comestible. Leur goût légèrement sucré rappelle celui du salsifis et de l’artichaut, comme le signale le nom d’artichaut japonais que lui ont offert les Anglais.
Les tubercules ne se conservent pas plus d’un ou deux jours au réfrigérateur. Au-delà, ils perdent leur croquant et leur saveur. Si vous devez faire place nette au potager, mieux donc les laver, puis les blanchir 12 à 15 minutes dans un grand volume d’eau salée, avant de les congeler.
De la ville du Crosne
Si son nom laisse supposer que le crosne est originaire du Japon, il n’en est rien ! Ce légume-racine méconnu fut bel et bien découvert dans le Nord de la Chine.
Son nom provient de la ville de Crosne (dans l’Essonne). La plante y fut cultivée pour la première fois en France en 1882 par Auguste Pailleux.
Comment les nettoyer plus facilement ?
Les rondeurs du crosne du Japon ne facilitent pas son nettoyage. Pour vous simplifier la vie, plongez-les dans un grand volume d’eau froide et frottez-les d’abord avec vos doigts, puis à l’aide d’une brosse à légumes. Rincez à l’eau froide pour finir.
très bien si je peux planter hors sol , reste à trouver qq rhizomes ………..
En jardinerie on en trouve maintenant assez facilement. Sinon, sur le site de la ferme de Sainte Marthe. Une fois que l’on a introduit les Crosnes au jardin, s’ils se plaisent, ils sont ensuite difficiles à déloger. Il faut bien l’avoir à l’esprit 🙂 C’est un petit peu comme les topinambours…
bonjour, je cultive, pratiquement tous mes légumes et une partie des fruits nessessaire à notre conso, 2 personnes, mais 5 par le passé, 200/250 m2 pour les légumes + 2×20 m2 pour les citrouilles, petitmarons, les beternotes + 12 carrés en bois d’1.5m2 pour les rhizommes, persils menthes etc…. + 1 bande de 20 artichauts + les framboises 15x1M + 150/200 pieds de fraises + 40/50 pieds de rhubarbe + une vingtaine de fruitiers, poire/pommes/cerises/brugnons/pêches rouges et blanches/prunes/abricots/muriers/kiwi/figues, à savoir que tous les fruitiers ne donnent pas tous les ans, prochainement asperges levée dans la serre, dèjà pas mal.
j’oubliai, une petite serre, pro, non chauffée, 12.50 x 8 M = 100 M2, ou il y a raisin blanc et rouge (environ 70/80kg an)//des phisalis/fraisiers/pommes de terre, que je vais planter cette semaine, récolter vers 1ere mai, et replanter aussitôt pour une 2 éme récolte vers septembre, tomates/poivrons/aubergines/piments/comcombres/mâches en godets (super)/salades/semis fleurs et autres/manche tout/haricots/Petits pois/radis/carottes/cette année des luffa 36 récoltés/il y a quelques années des cacahuettes 3 récoltés, juste pour essayer, mais…., je pense j’en ai oublié.
à part la petite fraise (depuis l’an passé), tout à la main, svp.
quand je fait des nouvelles mises en place, je passe le tracteur tondeuse avant pour bien définir les emplacements (angles et largeur), pour une tonte facile aprés, même entre les pieds d’artichauts, je m’arrange pour pouvoir tondre en croisé, donc limiter l’entretien.
sur ce, je vous quitte, j’ai à faire, entre autre la façade de la maison en cailloux, aussi quelques petits jardins autres, quelques tontes autres, bref, je sort de la maison, pas besoin de chercher quoi faire, s’il pleut, la serre, bricoler dans les garages, l’intérieur de la maison, les réparations, peintures, tapisseries, ect, etc, bref……………, les journées de 24 h, trop courtes.
aussi la pétanque, important,
il y a une chose, que je n’ai pas la temps, c’est de m’ennuyer, c’est fatiguant la retraite, obligé de noter les rdv.
Alain.
Bonjour Alain,
Effectivement, vous n’avez pas du tout de quoi vous ennuyer ! A ce niveau-là, vous faites plus du maraîchage que du jardin potager. 🙂 Dans quelle région jardinez-vous ?