Pour abriter les outils du potager tout en les ayant toujours à portée de main, une armoire de jardin est fort utile. Voici la suite et fin des étapes de sa construction.
Une petite lucarne apporte de la clarté à l’intérieur du cabanon
Décorative, cette lucarne est aussi bien utile. Elle n’a pas coûté grand-chose puisque je l’ai récupérée auprès du menuisier qui tient boutique au pied de mon quartier. Avec son accord, bien sûr ! Par ces temps de rénovations de maisons, c’est fou les trésors que l’on peut dénicher dans la benne d’un menuisier ! Cela m’a d’ailleurs donné l’idée pour plus tard de construire une serre de jardin en bois entièrement faite de matériaux de récupération. Mais c’est une autre histoire que je développerais peut-être dans de prochains billets !
Comment fixer cette fenêtre aux montants de l’armoire ? Il est nécessaire de lui fabriquer un châssis sur-mesure fait de tasseaux carrés. Elle est alors maintenue dessus en vissant des équerres d’assemblage plates. Pensez à la poncer avant de la poser, ce sera un gain de temps pour la suite.
De la volige pour le bardage
Pour habiller l’armoire, j’ai acheté en scierie de la volige en pin des Landes de 15 cm de large pour 15 mm d’épaisseur. J’ai choisi de poser les lames à la verticale, sans superposition mais j’aurais tout aussi bien pu les fixer à l’horizontale, en les superposant légèrement pour l’étanchéité. Je les ai pointées, en haut et en bas, sur l’ossature de l’armoire.
Je me suis rendu bien vite compte qu’il valait mieux ajouter à mi-hauteur de la structure, entre les chevrons, une petite traverse parce qu’elle permet d’offrir un troisième point d’ancrage au bardage. Pensez à vérifier avant la pose d’une nouvelle lame, pour l’aspect final, la verticalité de la précédente.
Pour casser la monotonie de cette verticalité, j’ai plutôt pointé à l’horizontale sur les triangles des pignons. J’ai aussi taillé les lames sur cette partie en respectant la pente du toit.
Puis j’ai recoupé et cloué en bout de chevrons deux planches de rives plus épaisses que la volige.
Une porte sur-mesure pour l’armoire de jardin
Pour fabriquer la porte, j’ai mesuré très précisément l’encadrement et retiré un bon centimètre en largeur et autant en hauteur pour prévoir du jeu à l’ouverture. J’ai ensuite fabriqué le cadre avec des tasseaux épais et quatre équerres. Puis j’ai assemblé dessus, à l’horizontale, les voliges. Sur l’une d’elles, à hauteur d’œil, j’ai tracé et soigneusement découpé à la scie sauteuse la forme d’une libellule. Laissez votre imagination vagabonder pour dessiner un motif unique et personnalisé.
J’ai enfin vissé deux longues charnières. Pour la mise en place de la porte, je me suis servi de cales de 5 mm chacune glissées entre celle-ci et les montants. Cela permet de la maintenir en place pendant que l’on visse les charnières au montant, tout en étant certain de respecter l’écartement indispensable à l’ouverture. Il ne me restait plus qu’à visser un loquet.
Le ponçage des panneaux
La volige achetée était rabotée. Ouf ! Un sacré gain de temps ! En revanche, il me fallait la poncer avant d’appliquer une quelconque couche de peinture ou de lasure. Si vous vous lancez, compte tenu de la surface importante, je vous conseille de vous procurer ou de vous faire prêter, une ponceuse excentrique puissante. Je remercie Ryobi qui, au vu de mon projet, m’a permis de tester une machine de sa gamme public (ROS 300). J’ai fixé sur le disque velcro un papier à gros grain (80), et réglé le variateur sur une vitesse rapide. Deux heures de ponçage ont été nécessaires mais quel plaisir de travailler avec un outil qui fait presque tout seul ! Résultat garanti ! Très peu de poussière (merci le collecteur !) et des panneaux bien vite parfaitement lisses, sans irrégularités. Pour les plus perfectionnistes des jardiniers ( oui, oui, je le suis !), il ne faut pas hésiter à passer un disque de finition, à grain fin (120), pour fignoler le travail. Dépoussiérez enfin soigneusement à l’aide d’une petite brosse à poils souples.
Les éléments de décoration à personnaliser
Ils parachèvent l’ouvrage. Chacun est libre ici de créer sa propre décoration pour personnaliser sa petite armoire. Pour ma part, j’ai choisi d’orner le triangle en façade d’un élément central en forme de goutte d’eau et de découper pour les côtés deux frises dont l’arrondi prend appui sur celui de pots de fleurs. Petite astuce : pour obtenir une parfaite symétrie entre les deux pièces latérales, retournez la première frise pour tracer la seconde. J’ai enfin vissé une baguette (tasseau de charpente) à la porte qui servira d’arrêt et dessiné un socle à la forme arrondie, sous l’attache du verrou.
La touche finale : nature, peinture ou lasure ?
Cette étape n’est pas obligatoire parce que le bois laissé nature se patine avec le temps. En revanche, il sera aussi plus sensible aux aléas climatiques et aux attaques des insectes qu’un bois peint ou lasuré. J’ai choisi dans mon cas de le protéger. Plutôt peinture ou lasure ?
Si les peintures extérieures disposent d’une très large gamme de couleurs pour égayer l’armoire, elles laissent moins respirer le bois (qui est un matériau vivant) que les lasures, dont les teintes sont plus sages.
Et comme je souhaitais que l’armoire se fonde visuellement dans son environnement, je me suis plutôt laissé tenter par la lasure. J’ai donc choisi deux teintes Nature pour protéger durablement ( 8 ans au minimum) mon ouvrage : érable argenté satin (teinte beige) pour l’armoire, chêne exotique satin (brun foncé) pour faire ressortir les éléments de décoration.
J’ai appliqué deux couches au pinceau large. Au-delà de la consistance pâteuse de cette lasure (elle ne coule pas et ne salit pas) qui me laissait un peu dubitatif, j’ai été agréablement surpris de la facilité avec laquelle on l’étire. Au total, j’ai seulement utilisé 1l et demi de couleur claire et un demi litre de couleur foncée. Et les outils se nettoient très bien à l’eau.
Sur le même thème:➥ La serre de jardin tunnel: Pour abriter, semer, multiplier et récolter par n’importe quel temps !
➥ Fabriquer une armoire de jardin: les premières étapes
Bonjour,
je souhaite me lancer également dans la construction d’une cabane de jardin dans le même style que celle que vous présentez et tous les conseils et plans sont les bienvenus !
En revanche, dans votre article, pour les non-initiés, il est très difficile de comprendre et d’élaborer les éléments :
– « j’ai recoupé et cloué en bout de chevrons deux planches de rives plus épaisses que la volige » ??
– « tasseau de charpente » ??
C’est malheureusement du chinois.
Et quid du montage de la « charpente » ?
On reste un peu sur sa faim…dommage.
Ne pourriez-vous pas fournir un plan plus détaillé ?
Merci d’avance !
Bonsoir Phil,
C’est vrai que le vocabulaire peut poser problème quand on construit une cabane.
Les planches de rives sont ici celles sur lesquelles sont fixées les gouttières,
les tasseaux sont les longs morceaux de bois cloués aux chevrons de la charpente pour pouvoir y accrocher la couverture (ardoises, tuiles ou bac acier).
La volige ? Des planches généralement peu épaisses (on se les procure en scierie) clouées en parement extérieur sur l’ossature. (en gros les 4 murs)
Quant à la charpente, elle a été montée au « feeling », donc sans plan précis et je suis bien embêté pour poser des mots dessus. Une vidéo aurait été bien plus parlante, avec le recul. Cette armoire est toujours en place, depuis maintenant 5 ans.
La peinture a cloqué, la volige a travaillé (le bois est un matériau naturel qui se déforme avec le temps). Cette année, elle devrait d’ailleurs reprendre un petit coup de lasure pour la protéger 5 ans de plus.
N’ayant pas de plans plus détaillé, je peux néanmoins prendre en photo des détails de l’armoire. Il suffit de me dire ce que vous voulez « voir » 🙂
Merci de votre retour Bruno.
Je vais me lancer très prochainement, il se peut que je revienne vers vous au fur et à mesure de mon « expédition ».
Cordialement
Vraiment très joli! 🙂