Le cassis (Ribes nigrum), à la saveur et au parfum si singuliers, occupe une place de choix en cuisine, où on le retrouve largement employé dans les sorbets, pâtisseries, confitures… Caractérisé par une production abondante de petits fruits noirs sur de courtes grappes, il se montre rustique et peut être cultivé dans toutes les régions françaises. D’autant plus qu’il présente l’avantage de s’adapter à tous les sols, même s’il a tendance à préférer ceux consistants, riches en humus. Voici mes cinq conseils pour réussir la plantation du cassis.
Quand planter un cassissier ?
La plantation s’effectue généralement au printemps à partir de boutures faites en hiver ou de jeunes cassissiers achetés en godets. Ils peuvent donner quelques fruits dès la première année.
Mais la plantation est préférable en automne, surtout dans les régions aux hivers doux et peu rigoureux (au sud de la Loire).
Le plus difficile est finalement de lui trouver un coin du jardin restant frais, bénéficiant par exemple d’un ensoleillement limité aux heures les plus chaudes de la journée, pour le protéger de la chaleur qu’il redoute.
Quel espacement entre les pieds ?
- Plantez un cassissier tous les mètres, dans un trou large et profond.
- N’hésitez pas à incorporer à la terre du compost en quantité une poignée de corne broyée, pour nourrir le pied et l’aider à s’enraciner.
- Si votre sol n’est pas trop humide, vous pouvez enterrer le collet de quelques centimètres afin de favoriser le départ de nouvelles branches. Dans un sol lourd et argileux, il vaut mieux planter plutôt cet arbuste sur une légère butte (10 centimètres de hauteur) pour favoriser l’écoulement de l’eau.
- La première on ne taille pas. C’est à partir de la seconde ou troisième année que commence la taille annuelle du cassissier.
Composer des massifs ou des haies de petits fruits…
L’idée est de jouer de l’abondance et de la variété des petits fruits. Pour cela, plantez en alternance, en massifs ou en haies, des groseilles à grappes ou à maquereaux, des caseilles, cassis, myrtilles…Toutes s’accordent à merveille. On peut ainsi associer les variétés anciennes entre elles, ce qui améliore notablement le rendement de la récolte. Les variétés modernes, elles, sont autostériles et peuvent donc être cultivées seules.
Pailler pour limiter l’entretien des pieds
Au-delà d’un entretien limité, pailler, avec du BRF ou du mulch, permet aussi de conserver l’humidité du sol en été. Et en se décomposant, le paillage active la vie microbienne qui nourrit la plante, tout en étouffant les mauvaises herbes. Voilà pourquoi déposer cinq bons centimètres de paillage est une bonne idée ! Le choix des matières est large : broyat de végétaux (arbustes, haies de framboisiers…), paille, feuilles ou résidus de tonte sèche.
Des variétés anciennes ou modernes de cassisiers
- Noir de Bourgogne : est une variété ancienne de cassissier aux petits grains acidulés parfumés. Rustique, elle possède une très bonne tolérance au calcaire. La récolte s’effectue de juillet à septembre. Il est bénéfique de l’associer aux variétés Andega ou Royal de Naples pour une meilleure fertilisation. Noir de Bourgogne permet de confectionner de savoureuses confitures.
- Blackdown : est une variété moderne, autostérile. La plus répandue dans les jardins français. Elle offre un bon équilibre entre un goût légèrement acidulé et un parfum bien présent. C’est une baie qui tient aussi particulièrement bien à la cuisson, pour un usage en pâtisserie.
- Neva est une variété moderne qui produit des fruits plus gros que la normale, juteux et goûteux à souhait. Cette variété est idéale pour une dégustation de fruits frais, mais elle peut également être utilisée pour la réalisation de confitures.
- Andega est une autre variété moderne résistante, qui s’associe bien à Noir de Bourgogne pour la pollinisation.
Quant aux caseilles, ce sont des hybrides de cassis et de groseilliers épineux (à maquereaux), qui produisent des fruits ressemblant à de gros cassis mais au parfum atténué.
Merci pour les conseils
Puis-je planter sous les cassissiers des géranium Botaniques.
Merci Bruno pour ces astuces et conseils de culture en bio. Pas tout à fait novice mais très loin d’être amatrice éclairée, je suis ravie de ce partage. Bon printemps !
Merci NouchK, je vous souhaite également un bon printemps 🙂 !