Le calamondin est un agrume plus décoratif que comestible, apprécié pour ses petites fleurs blanches parfumées et ses fruits orangés présents presque toute l’année. C’est le seul agrume qui se plait même à l’intérieur.
Ce qu’il faut savoir :
Nom botanique : Citrus x mitis ou Citrus madurensis
Nom courant : Calamondin, oranger d’appartement, oranger d’intérieur
Famille : Rutacées
Hauteur x étalement : 1,50 m en pot, l’arbuste peut atteindre 3 m de hauteur pour 2 m de large quand il est cultivé en terre
Feuillage : persistant, dense, brillant, porté par des branches fines. Le calamondin développe un port compact.
Fruits : Les nombreux fruits ronds et verts, comme des petites mandarines, persistent quasiment toute l’année sur l’arbre. Ils deviennent orange une fois mûrs, en hiver, mais ont un goût amer.
Fleurs : De mars à juin, la floraison est décorative. Les petites fleurs blanches étoilées et très parfumées apparaissent en bout de rameau.
Exposition : A mi-ombre l’été, au soleil le reste de l’année, en particulier l’hiver, toujours à l’abri des vents.
Sol : Toute terre riche non calcaire lui convient, idéalement légèrement acide. En pot : un mélange de terre de jardin, terreau et sable.
Rusticité : – 5°C à -6°C. Une température hivernale entre 5 et 12°C lui convient bien.
Culture du calamondin : en intérieur ou en extérieur
Le calamondin est le seul agrume qui supporte l’atmosphère sèche d’une culture en intérieur, d’où son surnom d’oranger d’appartement. Il faut néanmoins que les températures restent relativement fraîches (18°C). C’est la raison pour laquelle il préfère en hiver la fraîcheur et la luminosité d’une véranda non chauffée : l’arbre est alors plus beau.
Dans les régions de climat doux, (Midi, littoral méditerranéen, quelques localités du littoral Atlantique jusqu’en Bretagne), il se plait aussi en extérieur, cultivé en pleine terre à l’abri des vents froids.
Culture en pot du calamondin
Comme tous les agrumes, le calamondin se plait en pot, avec une tendance à former un arbre nain. Voici des conseils pour le cultiver dans ces conditions :
- Au moment de la plantation, choisissez un pot à peine plus grand que le conteneur d’origine de votre calamondin. Vous augmenterez son diamètre au fur et à mesure des rempotages successifs, tous les 2 à 3 ans environ. Vous obtiendrez de cette manière un calamondin dont le volume de racines et celui de la frondaison seront équilibrés.
- A l’âge adulte, l’arbre est stabilisé dans un pot de 40 cm de diamètre. Au-delà, il devient trop lourd à déplacer.
- Pour la plantation comme pour les rempotages, utilisez un support de culture bien drainé et riche : environ 1/3 de terre de jardin, 1/3 de terreau agrumes et 1/3 de sable. A la plantation et en entretien chaque année, étalez en surface une poignée de compost.
Cultivez votre oranger calamondin à l’extérieur de mai à octobre, sur la terrasse, le balcon ou au jardin, en le plaçant à mi-ombre. Rentrez-le pour l’hiver à l’intérieur ou, idéalement, dans une véranda non chauffée.
Arrosage du calamondin
- En hiver, si l’arbre est conservé dans une véranda, laissez bien sécher le substrat entre deux arrosages. A l’intérieur, les apports d’eau doivent être plus rapprochés, mais en quantité plus faible. Dans tous les cas, attention à ne pas laisser d’eau dans la soucoupe pour éviter les pourritures racinaires.
Pulvérisez régulièrement les feuilles avec de l’eau non calcaire tiède si les températures sont supérieures à 12°C.
- Pendant l’été, l’oranger d’appartement apprécie des arrosages plus généreux, même quotidiens. Arrosez en soirée ou tôt le matin quand la période est très sèche.
Engrais et fertilisation du calamondin
En mars, surfacez avec du compost bien mûr. Complétez par des apports d’engrais agrumes 1 fois par mois. Plutôt qu’un engrais liquide qui a tendance à se lessiver, utilisez une forme en poudre ou en cristaux que vous étalez à la surface du pot tout autour du tronc, après un arrosage léger.
Faites pénétrer en griffant légèrement puis humidifiez de nouveau la motte.
L’oranger d’intérieur a besoin de fertilisations presque toute l’année, seulement stoppées de mi-décembre à mi-février si l’agrume est abrité dans une véranda. Quand il est cultivé à l’intérieur, il continue de se développer en hiver, les fertilisations peuvent donc se poursuivre, mais à moitié dose.
Taille du calamondin
Plutôt que d’effectuer des coupes franches en fin d’hiver, il est conseillé de tailler très régulièrement les branches fines qui s’allongent.
Ces pincements aident à conserver une silhouette compacte et arrondie. Seul impératif : prendre soin de bien désinfecter la lame du sécateur dans l’alcool à chaque fois pour éviter une transmission des maladies ou des parasites entre agrumes.
Surveillez enfin les cochenilles et les araignées rouges, fréquentes sur le calamondin comme sur tous les agrumes. Traitez avec un insecticide à l’huile blanche si besoin.
Variétés de calamondin conseillées
Le calamondin vert est le plus classique. Si vous souhaitez davantage d’originalité, choisissez un calamondin panaché :
- Citrus madurensis variegata : ses feuilles sont panachées de trois couleurs : vert, jaune et un peu de blanc. Plus frileux que le vert, cet oranger calamondin grandit aussi moins vite. Les fruits sont comme les feuilles : vert, joliment striés de jaune clair. Ils deviennent orange à maturité.
- D’autres calamondins panachés, de crème pour Albovariegata, presque plus de crème que de vert pour aureovariegata. Tous sont très décoratifs.
Le saviez-vous ?
Né du mariage entre un kumquat et un mandarinier, le calamondin présente des caractéristiques de l’un ou l’autre de ces deux agrumes : au niveau de son port, de son feuillage et de ses fruits !
Les « oranges » du calamondin sont très amères. Cela ne décourage pas certains gourmands d’en faire de la confiture, de la marmelade ou de les utiliser en confiserie ! Il n’est pas utile de les peler, leur peau est très fine. Ils se mangent comme des kumquats.
Le calamondin se multiplie facilement en marcottant ses tiges.