Au terme d’une longue et mûre réflexion, voici enfin arrivée l’heure de la phase concrète des travaux.
La 1ère implantation de la piscine
La première implantation doit apporter au pelliste des indications pour creuser un trou droit, aux bonnes dimensions.
Sur le plan de situation élaboré lors de la demande de permis, l’implantation retenue spécifiait un bassin parallèle à la maison, à 6 mètres de distance. Nous commençons donc par mesurer et tracer une ligne directrice, la plus fidèle possible au plan. Nous reportons dessus une mesure de 9 m, de manière à prévoir de part et d’autre du bassin une marge d’erreur de 0,5 m.
Un peu de maths pour finir en prenant appui sur le théorème de Pythagore dans le triangle rectangle pour déterminer la longueur des diagonales du bassin et il les mesure conjointement avec les côtés pour placer les deux angles restants.
Dernière vérification de toutes les mesures avant de dérouler un cordeau sensé matérialiser le trou et tracer à la bombe de peinture fluo les contours du bassin.
Que faire de la terre extraite ?
Dans ce type de terrassement où le volume de terre remuée est conséquent, et à moins de posséder un terrain à remodeler entièrement ou vraiment abîmé, il est important d’anticiper l’évacuation des terres car c’est au minima une soixantaine de mètres cubes qui vont être remués en quelques heures. L’évacuation des terres est logiquement la partie la plus onéreuse du terrassement.
Par souci d’économie, surtout si le chantier est situé en campagne, il ne faut pas hésiter à parcourir son carnet d’adresse à la recherche d’agriculteurs susceptibles d’être intéressés par ce matériau rare. Si vous ne trouvez personne dans votre entourage, ne paniquez pas, pensez à publier une petite annonce. Vous trouverez à coup sûr des candidats prêts à venir la chercher sur place. Vous n’aurez donc plus qu’à planifier une rotation de bennes de façon à optimiser le temps d’activité de la pelle mécanique.
Premier coup de godet. La terre est supposée fortement argileuse. Première surprise ! Les godets laissent apparaître une belle terre végétale, exempte de cailloux. Voilà qui décide à en conserver quelques mètres cubes. Ils serviront en fin de chantier à fignoler les aménagements. Tout le reste est évacué. Malheureusement, plus le pelliste creuse, plus les craintes se vérifient. L’argile devient vite lourde et collante.
Comment le pelliste détermine t-il quand il doit s’arrêter de creuser ? La question peut paraître stupide mais il faut s’imaginer qu’aux commandes d’un engin de plusieurs tonnes, la visibilité n’est pas des meilleures. Sans compter que le godet a une contenance proche du mètre cube. Toutes les raisons sont donc bonnes pour creuser de trop. C’est le rôle de l’assistant du terrassier. Descendu dans le trou, il contrôle régulièrement à l’aide d’une réglette graduée la profondeur au niveau laser par rapport à un point de référence constituant le haut de la ceinture de la piscine. Quand le dispositif bippe, la profondeur est atteinte. Il le matérialise au sol par une marque de peinture de façon à en informer le pelliste.
Les minutes et les heures s’égrènent. La pelle recule dans le trou toute la matinée, jouant parfois d’un équilibre fragile. Les rotations pour l’évacuation des terres s’enchaînent ( 19 voyages) au même rythme que les marques de peinture au fond du trou se multiplient.
Mi-journée, la phase de terrassement est terminée
Derniers détails, les angles sont débouchés à la pelle à main. Il est désormais plus facile de s’imaginer la dalle béton de la future piscine en observant ce trou au fond plat. Une impression se dégage : une piscine de 8 x 4 mètres occupe pas mal de place !
C’est impressionnant de voir le terrain au début et à la fin. Le travail est énorme mais ça en vaut la peine. C’est vrai qu’avec une machine comme ça, ça aide bien pour donner un bon petit coup de pouce.