Les enfants aiment jouer sur la pelouse, les adultes adorent s’y prélasser sur une chaise longue à l’ombre d’un grand arbre. La pelouse est un espace de vie. Elle tient aussi un rôle important dans l’aménagement et la décoration du jardin.
Une pelouse sous perfusion
À partir des années 60 et jusqu’à un passé pas si lointain que cela, le fort engouement qu’a suscité ce carré vert qui entoure la maison a parfois donné lieu à des excès : dépenses en engrais, en produits de traitements reverdissant ou antimousse, et en herbicides polluants pour les sols et la faune.
Qui ne connaît pas dans son entourage au moins un jardinier qui déploie toute son énergie et son portefeuille à entretenir une pelouse digne d’un stade de foot : bien verte, sans mousse et encore plus, sans le moindre pissenlit ?
Une pelouse aseptisée
Pas étonnant alors que ces mêmes jardiniers se plaignent de la disparition des insectes pollinisateurs et de la raréfaction des oiseaux dans leur jardin, eux qui aiment pourtant les observer et les entendre chanter tout le printemps !
Il faut dire qu’à force de tailles sévères, avant que l’herbe ne fleurisse et ne fasse ses graines, les insectes pollinisateurs n’ont donc plus rien à manger et les oiseaux non plus. Ils vont tout simplement voir ailleurs.
D’un autre point de vue, pour que la pelouse soit impeccable, ces mêmes jardiniers ramassent systématiquement ce qu’ils viennent de tondre et le déposent à la déchetterie. Plus tard, ils se plaignent que la pelouse n’est pas belle, qu’elle est envahie de mousse.
Rien d’étonnant ! Car ils ont peu à peu évacué de leur terrain une grande quantité des minéraux contenus dans le sol et que l’herbe puisait pour se développer. Dommage, car il est facile de garder cette matière organique sur place et de la recycler intelligemment.
Comment rendre sa pelouse économe ?
Il est temps de revenir à une pelouse plus économe et respectueuse de l’environnement ! Voici 5 idées pour franchir le cap.
Réparer sa tondeuse à petit prix
Combien sommes-nous à vouloir changer de tondeuse (ou de tout autre appareil de maison ou de jardinage) quand il ne fonctionne plus ? Cette démarche, en plus de son côté anti-écolo, est loin d’être économique ! Pourquoi ne pas tout simplement opter pour les pièces détachées ? Faciles à changer soi-même, elles permettent de prolonger la durée de vie de votre tondeuse, et de soulager votre porte-feuille.
De nos jours, De nos jours, arriver à changer la lame de sa tondeuse est accessible à tous, avec un peu d’outillage. Vous craignez qu’elle ne soit pas compatible ? Optez pour une lame de tondeuse d’origine constructeur, et vous n’aurez aucun souci.
Alors, ne laissez plus une lame cassée ou une petite panne avoir raison de votre tondeuse… et faites des économies ! Pour un budget d’une vingtaine d’euros (variable bien sûr selon les modèles de tondeuses), vous êtes reparti pour des tontes efficaces sans avoir déboursé plusieurs centaines d’euros.
Tondre moins ou plus haut !
C’est assez peu visible, mais le tapis vert agit comme un régulateur de l’humidité atmosphérique. Il restitue en effet grâce à l’évapotranspiration des brins d’herbe une partie de l’eau reçue, quand il pleut et qu’il fait frais.
Plus vous tondez court, plus cette évapotranspiration est grande. Le sol s’assèche donc plus vite et il faut toujours plus d’eau pour garder la pelouse verte !
Au contraire, si vous laissez l’herbe haute et que vous tondez moins souvent, la terre reste humide plus longtemps, elle vit aussi beaucoup mieux les épisodes caniculaires. Une hauteur moyenne de 6 à 10 cm est ainsi recommandée en été.
Ne pas tondre toute la pelouse !
Dès lors, pourquoi ne pas seulement tondre une partie de la surface et laisser l’herbe pousser plus librement sur l’autre ?
Des allées tondues au milieu d’herbes plus hautes sont par exemple très décoratives. Elles créent un cheminement que l’on peut emprunter pour se laisser guider dans la visite du jardin.
A côté, vous aurez le plaisir de voir cet espace de liberté se remplir de fleurs et d’espèces toutes très adaptées à votre sol ! Ne cherchez pas à différencier les mauvaises herbes des autres : elles sont une pure invention du jardinier excessivement méticuleux !
Au contraire, profitez de la rusticité de cette pelouse à vache et du peu d’entretien demandé !
Faire le choix de remplacer la pelouse par des alternatives
Avec le réchauffement climatique et la sécheresse qu’il induit, de plus en plus de nouvelles alternatives au gazon voient le jour un peu partout en France.
Il ne s’agit pas ici de gazon synthétique mais bel et bien de plantes vivantes qui s’utilisent en couvre-sol et donnent l’impression au bout de quelques années d’une belle pelouse, sans la corvée de tondre qui va avec !
La solution la plus connue est le gazon des Mascareignes mais il en existe d’autres tout aussi pratiques !
Semez une pelouse rustique !
Il existe de nombreuses gammes de mélanges de graines que les producteurs ont sélectionnées en fonction des types d’utilisations.
Privilégiez toujours des mélanges adaptés à votre situation. Si votre jardin est dans une région chaude, que le sol est léger et ne retient pas l’eau, choisissez un mélange qui résiste à la sécheresse.
Au contraire, si vous êtes dans une région aux hivers rigoureux, semez une pelouse qui résiste bien au froid.
Si votre jardin est en ville, prenez en compte le critère pollution, mais aussi le nombre d’heures d’ensoleillement nécessaire à la bonne santé de votre carré de gazon, en particulier si cette pelouse se trouve à l’ombre de grands immeubles.
Si votre jardin est situé en pleine campagne, entouré de champs, inutile de dépenser beaucoup d’argent, car au bout de deux ou trois ans, votre pelouse finira de toute façon par être envahie d’espèces naturellement présentes dans les terres alentour.
Pour ce dernier cas, un mélange rustique suffit souvent. Et si vous ne voulez pas investir, vous pouvez même laisser pousser la pelouse à vache épaisse présente à l’origine. En la tondant très régulièrement, elle ressemblera à une belle pelouse tout en étant beaucoup plus rustique l’hiver et résistante à la sécheresse l’été.
La prairie fleurie : le bon compromis ?
Comment concilier pelouse économe, écologique et espace fleuri ? Dans un petit jardin, le long d’un mur de la maison, de la terrasse, dans une zone difficile d’accès pour la tondeuse, dans une voie de garage, sur un talus… la prairie fleurie peut vous faciliter la vie !
Il existe de nombreux mélanges : de vivaces ou d’annuelles, champêtres, avec des fleurs mellifères, de couleurs assorties, adaptées à tous les types de sols…
Vous pouvez dédier un espace de votre pelouse à la création de cette prairie fleurie. Sa mise en place est alors la même qu’une pelouse classique.
A la fin de saison, il suffit de monter une lame sur une débroussailleuse ou de passer une tondeuse-débroussailleuse à 3 roues pour faucher cet espace de fleurs qui va se régénérer tout seul les années suivantes. Mais il arrive très souvent qu’une espèce plus adaptée à votre sol prenne le dessus sur les autres. Si cela ne vous convient pas, il faudra alors prévoir de renouveler la préparation de la terre et le semis au bout de quelques années, ce qui demandera quelques efforts.
Néanmoins, le jeu en vaut la chandelle ! Cette prairie fleurie accueillera une faune diversifiée, de nombreux insectes surtout. Cette faune s’auto-régulera et pourra même vous aider à lutter contre les pucerons sur d’autres plantes sensibles comme les rosiers ou les arbres fruitiers.
Avec votre prairie fleurie, votre jardin sera tout simplement plus beau et vivant !
Merci pour ces précieusrs informations ?