Pelouse et Gazon

Je ne veux plus de pelouse ! 7 alternatives possibles

Je ne veux plus de pelouse, je ne veux plus passer mon temps à tondre ! C’est l’envie de nombreuses personnes. Loin d’être une utopie, le jardin sans tonte est une réalité. Dans les petits jardins, de plus en plus de jardiniers font le choix radical de remplacer le gazon par des alternatives demandant moins d’entretien. Il existe en effet des plantes qui s’utilisent en couvre-sol et ne se tondent pas. Mais elles n’ont pas forcément toutes les qualités d’un beau gazon.

Les alternatives doivent avoir les qualités d’un gazon

Les plantes couvre-sols utilisées pour remplacer le gazon doivent former une moquette élégante sur laquelle il est agréable de marcher pieds nus.

Ce tapis vert doit aussi rester le plus vert possible toute l’année, avec des feuilles persistantes ou semi-persistantes tout en limitant la production de feuilles mortes.

Pour continuer à utiliser l’espace et pas seulement le contempler depuis une allée ou une terrasse, il doit également résister au passage régulier ou au piétinement. On doit donc pouvoir marcher, s’asseoir dessus ou encore courir sans l’abîmer.

Il doit être enfin résistant à la sécheresse et ne pas jaunir ou disparaître dès qu’il fait froid.

8 plantes pour remplacer le gazon

Il n’existe malheureusement pas d’alternative idéale au gazon. Aucune des plantes décrites ci-dessous ne reproduit en effet toutes les qualités d’une pelouse.

Néanmoins, selon la rigueur de votre climat et le nombre de mètres carrés à couvrir, certaines conviendront parfaitement pour aménager des petits espaces, ne plus tondre et  pourtant donner l’illusion que l’herbe pousse.

Gazon des Mascareignes, Zoysia tenuifolia

Cette graminée traçante (Zoysia tenuifolia) forme une moquette douce au toucher, originale par son effet bosselé. (Photo de couverture)

Ses feuilles de 5 à 12 cm de hauteur restent vertes tout l’été et s’étendent rapidement par des rhizomes souterrains.

Néanmoins, le seul défaut de cette alternative au gazon est la touffe jaunit et tend à disparaître en hiver dès que les températures avoisinent 0°C, laissant la terre à nu. Mais les rhizomes, rustiques jusqu’à -7°C environ, reforment de nouvelles touffes dès le printemps.

Le gazon des Mascareignes s’utilise donc plutôt en climat doux. Il convient parfaitement pour un jardin sec du Sud de la France, du littoral méditerranéen ou Atlantique car il résiste aussi très bien aux embruns.

On le plante à partir de godets (comptez 9 plantes par mètre carré) et on le trouve de plus en plus en plaques, comme un vrai gazon.

Verveine nodulaire, Phyla nodiflora

Appelé aussi lippia gazon ou lippia nodiflora, cette plante couvre-sol forme un joli tapis de 3 à 5 cm de hauteur, aux fleurs blanc rosé, très mellifères tout l’été.

Ce remplaçant du gazon s’étend progressivement par ses racines traçantes et à mesure que ses jeunes pousses s’enracinent au contact de la terre.

alternative au gazon
© F & Kim Starr

Son feuillage vert foncé est caduc, mais il se montre plutôt semi-persistant si le climat est doux en hiver.

Robuste, la verveine nodulaire se tond rarement, est rustique jusqu’à -12°C environ et supporte des piétinements occasionnels.

A la plantation, comptez 5 ou 6 plants par mètre carré pour obtenir un résultat rapide.

Le gazon Kikuyu, Pennisetum clandestinum

Le gazon kikuyu est un autre choix possible pour une pelouse verte et résistante à la sécheresse. Grâce à ses racines profondes et son adaptabilité à différents types de sols, cette variété de gazon d’origine kenyane est connue pour sa capacité à prospérer dans des conditions de sécheresse.

gazon kikuyu résistant à la sécheresse
Les brins épais du gazon kikuyu résistent parfaitement à la sécheresse© Shutterstock

Le kikuyu conserve sa belle couleur verte tout l’été, même par temps caniculaire, ce qui en fait un excellent choix pour les régions du Sud de la France.

Helxine, Soleirolia soleirolii

Cette plante couvre-sol élégante forme une moquette ressemblant à de la mousse et qui ne dépasse pas 1 à 4 cm de hauteur.

Elle se couvre de minuscules feuilles persistantes. De forme ronde ou ovale, ce feuillage est en général d’un beau vert mais il existe des variétés dorées ou panachées de crème, très utiles à l’ombre.

L’helxine est facile à réussir du moment que ses exigences sont respectées :

Il faut plutôt la planter à l’ombre ou à mi-ombre car elle craint le soleil. Dans ces conditions, elle résiste au froid jusqu’à -10°C environ.

Ce couvre-sol est un choix parfait pour un petit jardin, une cour ombragée en ville, un coin de jardin japonais, ou encore entre des dalles, en alternance avec du minéral.

plante couvre sol ombre remplace le gazon
© Leonora Enking

Elle est assez fragile et ne supporte pas le piétinement. Pour des passages fréquents, il vaut mieux aménager un cheminement en pas japonais.

De la même manière, cette alternative au gazon n’est pas adaptée à un espace de jeux de plein air pour les enfants.

L’Helxine apprécie de garder un sol frais et redoute la sécheresse. Toute bonne terre de jardin ordinaire, enrichie en humus et drainée, lui convient. Elle grille occasionnellement avec le gel mais repart au printemps.

Elle s’installe enfin très vite grâce à ses nœuds qui s’enracinent et à ses petites graines qui se ressèment naturellement.

Dichondra repens

Ce couvre-sol de la famille des convolvulacées forme au printemps un gazon vert tendre couvert de petites feuilles arrondies d’environ 1 cm de diamètre et de petites fleurs blanches et vertes.

Si les Dichondra supportent qu’on marche occasionnellement dessus, ils ne sont pas adaptés au piétinement ou à un usage intensif de l’espace vert.

Ils apprécient un bon sol, riche en humus, et supportent bien une sécheresse passagère. Le tapis s’étale progressivement en s’enracinant au niveau de chaque nœud.

Bambou nain, Pleioblastus pygmaea

Ce joli bambou est couramment utilisé comme remplaçant du gazon, notamment en couvre-sol au pied d’arbres ou d’arbustes, pour un coin de jardin d’aspect plus sauvage.

Mais ce couvre-sol très efficace, relativement envahissant à la longue par ses rhizomes traçants, forme un tapis vert plus haut que les autres plantes : comptez 10 à 40 cm de hauteur.

Néanmoins, tondu 2 à 3 fois par an, il peut former une pelouse rase étouffant les mauvaises herbes.

Ses petites feuilles vertes sont disposées en éventail. Elles deviennent marron et sèchent souvent en automne, à l’exception de quelques feuilles situées à l’extrémité des pousses. Il existe des variétés panachées, plus lumineuses à mi-ombre.

Pour obtenir un résultat plus rapide, Pleioblastus pygmaea apprécie une terre bien drainée.

Plantez dense, au soleil léger ou à mi ombre. Dans la mesure du possible, évitez les zones totalement à l’ombre où il a tendance à s’étioler.

thym serpolet pelouse
Thym serpolet en pelouse © J-M Van Der Maren

Thym serpolet, Thymus serpyllum

Facile à cultiver au soleil, ce sous-arbrisseau persistant est une alternative au gazon intéressante dans les régions sèches et très ensoleillées. D’une hauteur de 3 cm à 10 cm, il pousse en sol sec et pauvre, y compris en terre de jardin ordinaire, neutre ou calcaire du moment qu’elle est bien drainée et offre un magnifique tapis de fleurs rose pourpre.

Une tonte en fin de floraison permet de la garder net toute l’année.

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