Potager du débutant

L’AMAP, vous connaissez ?

C’est une partie d’une étude consacrée aux attentes des jardiniers urbains réalisée en mai 2014 par la Sofrès qui m’a incité à écrire ce billet.

 S’agissant du panel des jardiniers interrogés, 63% d’entre eux déclarent ne pas connaître le principe des AMAP (Association pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne), notamment chez les plus âgés.  Un pourcentage conséquent qui ne pouvait pas rester plus longtemps sans écho sur Jardipartage…

AMAP c’est quoi ?

La signification du terme AMAP est très claire : Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne. Le principe de l’AMAP est pourtant vieux comme le Monde. Il s’agit de mettre en relation des producteurs locaux et des clients-consommateurs (consom-acteurs). Finis donc les légumes achetés au supermarché, des produits venant souvent de loin et parfois proposés hors saison comme le cas typique des tomates. Finis aussi les légumes calibrés et traités, à tord ou à raison, contre toutes les maladies possibles et imaginables. L’AMAP, c’est une sorte de savant mélange entre les principes des locavores, des fanatiques de produits biologiques et des gens qui souhaitent soutenir un tissu agricole local et varié.

Qu’a-t-on à gagner à rejoindre une AMAP ?

Cagette de carottes AMAP
Récolte de carottes cultivées prêtes à rejoindre les consommateurs de l’AMAP

Si l’on se place du côté du consommateur, j’aurais tendance à dire tout : des produits de qualité dont on connaît l’origine et à des prix raisonnables.

Si l’on se place du côté du producteur, lui aussi à tout à  gagner : et le plus important pour lui peut-être, l’assurance de vendre sa production à un prix qui lui permet de vivre de son métier.

Au delà des deux contractants, une AMAP c’est aussi favoriser l’emploi de proximité et prendre part d’une manière forte à la sauvegarde des ressources de notre planète : en réduisant l’impact des traitements phytosanitaires, en diminuant fortement le coûts des transports, en favorisant la biodiversité, …

Bref, tout le monde y gagne !

Comment fonctionne une AMAP ?

Une AMAP est un regroupement de clients (les « amapiens« ) qui passent des accords avec des producteurs locaux. Chaque commande est régie par un contrat liant le producteur au consommateur. Le premier s’engage à livrer les produits financés à l’avance par le second.

Au delà du papier, cette association est une relation de confiance entre des producteurs et des clients. Alors que le second lui passe commande d’une production de saison, le premier s’engage à produire de façon raisonnable tout en restant à l’écoute de ses clients.

C’est un dialogue retrouvé, des prix équitables qui s’affranchissent des marges réalisées par les marchands de gros, la découverte de variétés ou d’espèces anciennes et locales parfois oubliées et de nouvelles saveurs à (re)découvrir … Bref, l’exact opposé des produits stéréotypés de supermarchés.

Si vous souhaitez en savoir davantage sur ce principe, je vous invite à consulter la charte de référence des AMAP qui date de 2003.

Dans une AMAP il n’y a pas que des légumes …

Adhérer à une AMAP, c’est finalement une vraie bonne idée, par exemple pour compléter ou prendre le relais de la production de son propre potager.  Mais ce n’est pas tout, on trouve de nombreux autres produits. Pour faire simple, et en me basant sur l’exemple de l’AMAP locale à laquelle j’adhère, on peut aussi passer des contrats avec des producteurs de viandes (ovine, bovine, aviaire), de produits laitiers (lait bien sûr, mais aussi divers fromages, yaourts, …), de fruits (kiwis, pommes, pêches) et de diverses autres produits (miel, huiles, pains, oeufs, …). En gros, quasiment tout ce qui est nécessaire à la réalisation de vos  repas.

L’enquête réalisée va plus loin

Car parmi les connaisseurs ou les usagers d’une AMAP, 12% de sondés souhaiteraient se voir également inclure dans les paniers des plantes ou des fleurs. Une excellente initiative en ces temps de crise du secteur végétal, qui contribuerait à mettre en lumière le travail des horticulteurs et à renouer des liens. Pour les consommateurs, l’idée serait de disposer au fil des mois d’annuelles ou de vivaces prêtes à planter en jardinières ou dans les massifs. Tout le monde gagnerait au passage à profiter des conseils prodigués par les professionnels.

En attendant de voir arriver dans les paniers des amapiens des plantes d’ornement, pourquoi ne pas profiter de cette nouvelle année pour prendre contact avec l’AMAP la plus proche de votre lieu de résidence ?

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