Le glyphosate : comment se passer de cet herbicide ?
Chaque petit geste compte pour protéger la nature et assurer un avenir plus sain à vos enfants et petits-enfants ! Interdit depuis 2019, le glyphosate est une substance active herbicide qui entre dans la composition du célèbre désherbant « Roundup ». Faisons le point sur les dangers du glyphosate et les alternatives à son utilisation.
Qu’est-ce que le glyphosate exactement ?
Le glyphosate est un désherbant chimique très puissant, largement utilisé dans le monde entier pour éliminer efficacement toutes sortes de mauvaises herbes annuelles, bisannuelles ou vivaces à racines profondes. C’est une substance dite « systémique » : une fois pulvérisé sur la plante, le produit circule dans toutes ses parties par la sève, allant des feuilles jusqu’aux racines. C’est également un désherbant « total », qui élimine donc toutes les plantes sans exception.
Pouvez-vous utiliser le glyphosate dans votre jardin ?
En France, depuis le 1er janvier 2019, grâce à la loi Labbé, le glyphosate et d’autres pesticides de synthèse ne sont plus autorisés pour les particuliers. Vous ne pouvez donc ni l’acheter, ni l’utiliser, ni même le stocker chez vous.
Seuls les produits portant la mention EAJ (« Emploi Autorisé dans les Jardins ») sont permis. Les collectivités ont aussi vu leur usage interdit depuis 2017 pour garantir la sécurité des espaces publics.
En Europe, le débat se poursuit pour étendre cette interdiction à l’ensemble des secteurs, y compris l’agriculture.

Pourquoi est-il dangereux pour vous et l’environnement ?
De nombreuses études ont mis en évidence les risques liés au glyphosate. En 2015, le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC), une branche de l’INSERM, a classé le glyphosate comme « probablement cancérigène pour l’Homme ». L’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA) mène aussi des recherches sur ses effets à long terme. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a officiellement classé le glyphosate parmi les substances probablement cancérigènes, confirmant ainsi les inquiétudes qui existaient déjà.
Le glyphosate est si répandu qu’on le retrouve aujourd’hui partout : dans l’eau, dans l’air et même, en faibles quantités, dans certains aliments que vous consommez au quotidien. Ce produit ne détruit pas seulement les mauvaises herbes, mais aussi de nombreuses plantes sauvages essentielles à la biodiversité. Il pourrait avoir un impact négatif durable sur les bactéries présentes dans le sol, et représente un risque pour les insectes utiles au jardin.
Par quoi pouvez-vous remplacer le glyphosate ?
Même si aucun autre produit ne possède encore exactement la même efficacité que le glyphosate, il existe aujourd’hui des alternatives naturelles au glyphosate plus respectueuses de l’environnement.
- Le paillage : en couvrant le sol en été avec une couche de matière organique ou une toile spéciale, vous empêchez les mauvaises herbes de pousser ;
- Le désherbage manuel : bien que plus long, c’est une solution sûre qui consiste à retirer les herbes indésirables avec une binette, un sarcloir, ou à la main ;
- Le faux semis : cette technique consiste à préparer votre sol comme si vous alliez semer, laisser germer les mauvaises herbes, puis les éliminer avant votre vrai semis ;
- Le désherbage thermique : en utilisant un appareil spécifique ou de l’eau très chaude, vous brûlez rapidement les mauvaises herbes ;
- Les plantes couvre-sol : en occupant tout l’espace libre, elles empêchent naturellement les mauvaises herbes de s’installer ;
- Les engrais verts : en plantant certaines espèces comme le trèfle, vous empêchez les mauvaises herbes de prendre place.
Produit facile à trouver, le bicarbonate de soude comme solution écologique s’utilise dans de nombreuses situations: pour désherber, nettoyer ou même lutter contre certaines maladies.
Vous pouvez aussi trouver sur le marché des désherbants biologiques à base d’acide pélargonique ou d’acide acétique. Même s’ils sont naturels, prenez en compte qu’ils ne sont pas sans risques, notamment sur les jeunes plantes.
Et si vous laissiez un peu de place aux « mauvaises herbes » ?
Profitez de cette interdiction pour repenser votre manière de jardiner. Même si les adventices semblent gênantes, ces plantes sauvages contribuent à la biodiversité en offrant nourriture et abri aux insectes et aux petits animaux. Votre jardin peut rester beau et productif tout en accueillant une certaine diversité végétale naturelle.





