Les pruniers cultivés dans nos jardins sont le résultat de nombreux croisements entre des espèces venues d’Asie Mineure et d’Europe centrale. Il existe aujourd’hui plusieurs dizaines de variétés de prunes, certaines très locales. Voici les plus faciles à trouver et à cultiver.
Deux grandes familles de pruniers
Toutes les variétés de pruniers appartiennent au genre Prunus mais on distingue :
- La famille des quetsches, des reines-claudes, de la prune d’Ente, etc qui proviennent de Prunus domestica.
- La famille du prunier mirabelle et des prunes Saint Julien issues de Prunus insistitia.
Une variété de prunier adaptée au climat et au sol avant tout !
- Le choix du porte-greffe est primordial. Si les pruniers s’adaptent à la plupart des terres, ils préfèrent un sol argilo-calcaire profond.
- Ce sont aussi des arbres très résistants, qui supportent les grands froids. Mais pour être productifs, ils ont besoin d’un emplacement dégagé, chaud l’été et bien ensoleillé.
- Si vous choisissez une variété auto stérile, il faut planter à proximité une variété pollinisatrice : Reine Claude d’Oullins remplit parfaitement ce rôle !
- Choisissez la forme en fonction de votre espace. Un prunier en gobelet ou en quenouille est idéal dans un petit jardin, un prunier de plein vent si vous avez de la place.
- Les Prunus sont assez sensibles aux maladies : dans la mesure du possible, essayez de ne pas trop tailler un prunier.
Bonne de Bry, une prune violet foncé
Cette petite prune aplatie, à la peau bleu violet foncé et à chair jaune est très parfumée.
C’est un prunier qui produit généreusement, sans alternance. Il se montre aussi assez résistant aux maladies, en particulier à la moniliose.
Attention, car la floraison et la récolte précoce, en juillet, ne conviennent pas à toutes les régions.
Mirabelle de Nancy, un prunier adapté au froid
On la connaît aussi sous son autre nom : la mirabelle grosse. Cette prune jaune est recouverte à maturité de belles et grandes taches roses à rouges.
Sa chair ferme, très sucrée, est excellente. Le prunier Mirabelle de Nancy produit vite de nombreux fruits, mais avec alternance.
La récolte a généralement lieu de mi-août à septembre.
Mirabelle de Metz
C’est la petite mirabelle, aux petits fruits ronds jaune d’or. Leur chair fine, peu juteuse, sucrée mais sans excès, est parfois légèrement acidulée.
Ce mirabellier de vigueur moyenne produit régulièrement, sans véritable alternance. On récolte cette petite prune jaune au cours du mois d’août.
Reine Claude dorée, la meilleure variété
Voilà l’une des prunes les plus savoureuses, sinon la meilleure ! La maturité du fruit se remarque à sa couleur : comme son nom l’indique, la reine Claude dorée passe du vert au presque jaune et devient molle au toucher.
Sa chair vert-jaune, parfumée, sucrée et croquante lorsqu’elle est mûre, donne une excellente confiture de prune.
On la trouve aussi sous le nom de Reine-Claude verte. On la récolte à partir du mois d’août, mais sa production s’échelonne presque tout le mois.
Ce prunier vigoureux et productif reste malheureusement soumis à l’alternance. Mais c’est une variété rustique qui résiste bien à la moniliose.
Reine Claude d’Oullins
C’est une grosse prune ronde, à la peau vert clair. Sa chair est peu juteuse mais très sucrée et parfumée, d’un beau vert jaune. Sa période de maturité ne dure que quelques jours, il ne faut pas la manquer ! Elle se récolte fin juillet à début août.
Cultivé en plein vent, Reine Claude d’Oullins est un prunier vigoureux, autofertile, qui développe une ramure imposante.
Il est souvent utilisé comme pollinisateur de nombreuses autres variétés autostériles comme Reine Claude dorée.
Stanley, la prune du Nord
Cette grosse prune violette allongée ressemble à une quetsche. On la récolte généralement de mi-août à mi-septembre quand elle est bien colorée et recouverte d’une pruine blanche. Sa chair ferme et légèrement sucrée s’apprécie crue.
Ce prunier autofertile devient vite productif, donnant de nombreux fruits chaque année. Il est bien adapté pour une culture en climat frais.
Prune d’Ente, la prune d’Agen
C’est l’une des variétés de prunes anciennes, surtout connue pour la fabrication des pruneaux.
Son fruit violet, allongé, laisse voir une chair fine, tendre et sucrée. La prune d’Ente se récolte généralement de mi-août à septembre. Elle est excellente en confiture
Ce prunier vigoureux, autofertile, mais assez sensible à la moniliose. Tous les climats et sols ne lui conviennent pas ! Cultivez-le plutôt dans le Sud-Ouest, sa région de prédilection.
Prune Sainte Catherine
Il s’agit d’une très ancienne variété de prune, déjà cultivée au Moyen-Age. Le fruit, de taille moyenne, est de forme légèrement allongée.
Sa peau jaune est marquée de taches roses à maturité, début à mi-septembre. Sa chair tendre, fondante, à la saveur douce, se révèle très parfumée.
Cette prune peu juteuse se consomme idéalement crue, mais on peut la faire sécher ou se laisser tenter par de délicieuses recettes de tartes sucrées.
Quetsche d’Alsace
Quetsche d’Alsace produit de gros fruits violets de forme allongée, à chair ferme jaune, presque orange, délicieuse car sucrée et peu juteuse.
Cette prune se récolte en septembre et se conserve bien en séchant légèrement, environ 15 jours à température ambiante.
Cette variété de prune autofertile, vigoureuse, s’utilise donc pour le séchage ou en frais.
Perdrigon, pour climat chaud
C’est une très ancienne variété, cultivée traditionnellement en Provence et sur la Côte d’Azur depuis plusieurs siècles. Perdrigon produit des fruits de grosseur moyenne, à la chair fine et fondante, très parfumée.
Ce sont des prunes que l’on récolte tardivement, à partir de la fin août. Elles sont délicieuses fraîches mais se prêtent aussi très bien au séchage et à la confiserie.
Belle de Louvain
Cette variété ancienne belge est idéale en climat plus frais. Elle produit une grosse prune rouge foncé, un peu allongée.
Sa chair sucrée, à la saveur délicate, est parfaite en confiture.